Vladimir Poutine a proposé de rencontrer Volodymyr Zelensky à Moscou
Trump refuse le déploiement de soldats américains en Ukraine, mort de Jean Pormanove pendant un live, Israël affirme que la France alimente l'antisémitisme, 66 enfants vénézuéliens toujours aux USA.
Vladimir Poutine a proposé de rencontrer Volodymyr Zelensky à Moscou
Le président russe Vladimir Poutine a proposé Moscou comme lieu de rencontre possible entre les deux dirigeants. Volodymyr Zelensky a déjà affirmé à plusieurs reprises qu'il était prêt à rencontrer son homologue russe mais Vladimir Poutine s'y était toujours opposé jusqu'à présent. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé que si elle devait avoir lieu, cette rencontre devrait être préparée "très minutieusement".
Cette proposition intervient alors que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ont chacun été reçus par Donald Trump. En parallèle, les alliés de Kiev multiplient les réunions afin d'établir des garanties de sécurité, qui pourront être mises en place en cas d'accord de paix avec Moscou et pour éviter de nouvelles attaques russes sur l'Ukraine.
Donald Trump a annoncé "commencer les préparatifs". Ce sommet pourrait avoir lieu avant le fin du mois d'août mais le lieu est encore incertain. La Suisse a annoncé que si ces discussions avaient lieu sur son territoire, Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt international, pourrait bénéficier d'une immunité.
Donald Trump refuse le déploiement de soldats américains sur le sol ukrainien
Au lendemain des réunions à la Maison Blanche avec Volodymyr Zelensky et la Coalition des volontaires, Donald Trump a garanti qu'aucun soldat américain ne sera déployé au sol en Ukraine. Le président des Etats-Unis a toutefois déclaré qu'un soutien aérien américain ainsi que l'envoi de troupes européennes en Ukraine pourront faire partie des garanties de sécurité pour le pays. Mais il juge toujours que l’adhésion de Kiev à l’Otan est une ligne rouge.
Quant aux régions occupées par la Russie, Donald Trump a affirmé que pour obtenir la paix, l'Ukraine devait accepter de ne pas récupérer certains territoires, comme le Donbass. "C'est une guerre et la Russie est une nation militaire puissante et beaucoup plus grande. On ne s'attaque pas à une nation qui est dix fois plus grande que soi", a-t-il commenté. Les forces russes occupent aujourd'hui la quasi-totalité de la région de Louhansk et une grande partie de la région de Donetsk.
Mort de Jean Pormanove pendant un live
Il était connu sur internet sous les pseudonymes Jean Pormanove ou JP. Le streameur français Raphaël Graven, âgé de 46 ans, est mort lundi 18 août, a annoncé sur Instagram l'influenceur Naruto, protagoniste des vidéos qui mettaient en scène le quadragénaire se faisant frapper et humilier par d'autres personnes.
En décembre 2024, Mediapart avait mis en lumière l'existence des vidéos violentes auxquelles Jean Pormanove participait. Elles étaient diffusées sur Kick, une plateforme australienne aux règles de modération quasi inexistantes. Sur la chaîne Lokal, suivie par des centaines de milliers d'abonnés et désormais suspendue, JP était filmé en train de subir des humiliations physiques et psychologiques, notamment de la part de deux partenaires connus sous les noms de Naruto et Safine.
Un autre homme, surnommé Coudoux, en situation de handicap et sous curatelle, était également régulièrement frappé. Le site relevait que les deux hommes s'étaient dits à plusieurs reprises consentants pour participer à ces vidéos, mais que les images les montraient aussi craquant à plusieurs reprises, face aux brimades dont ils étaient la cible.
Les personnes qui visionnaient les images pouvaient interagir avec les streameurs et leur offrir des dons, ce qui permettait aux protagonistes de ces directs d'être rémunérés pour leurs contenus violents. Selon Mediapart, "les hommes auraient engrangé, grâce à ces vidéos, au moins 13 500 euros sur le mois de novembre 2024".
La mort du streameur est survenue en direct. La vidéo diffusée en live lundi sur Kick, et largement partagée depuis, montre JP allongé inanimé sous une couette dans un lit, avec deux autres hommes, dont l'un jette une petite bouteille d'eau en plastique dans sa direction. Plus tôt dans le direct, Jean Pormanove était une nouvelle fois victime de violences.
Le modérateur de la chaîne Lokal, sur la plateforme Kick, qui diffusait les images mettant en scène Jean Pormanove et Naruto, a ensuite confirmé son décès auprès des internautes. Le parquet de Nice a également confirmé "le décès d'un homme de 46 ans lors d'un live streaming" à Contes dans les Alpes-Maritimes et a annoncé avoir ouvert une enquête en recherche des causes de la mort et ordonné une autopsie.
Les streameurs Naruto et Safine, qui apparaissent dans le direct durant lequel est mort Jean Pormanove, vont être entendus en qualité de témoins, en audition libre. L'avocat de Naruto a déclaré que son client n'avait "aucune responsabilité" dans le décès de Jean Pormanove et a fait savoir son intention de déposer plainte après une "campagne de cyberharcèlement" subie par Naruto depuis lundi soir.
À la suite de l'article de Mediapart en 2024, le parquet de Nice avait déjà ouvert une enquête, notamment pour "violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables et diffusion d'enregistrement d'images relatives à la commission d'infractions d'atteintes volontaires à l'intégrité de la personne". Naruto et Safine avaient été placés en garde à vue, puis relâchés, et du matériel de tournage avait été saisi. Le parquet avait souligné que "les victimes contestaient la commission d'infractions".
La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, a annoncé sur le réseau social X avoir saisi l'Arcom et effectué un signalement sur la plateforme Pharos. La ministre ajoute avoir "contacté les responsables de la plateforme Kick pour obtenir des explications".
Israël affirme que la France alimente le feu antisémite
La présidence française a dénoncé l'accusation du Premier ministre israélien qui a affirmé que la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître l’Etat palestinien nourrissait la montée de l'antisémitisme en France. Un communiqué de l’Elysée qualifie d'"erronée et abjecte" cette accusation d'Israël qui "ne demeurera pas sans réponse".
"Votre appel à un Etat palestinien alimente le feu antisémite", a écrit Benyamin Nétanyahou dans un courrier officiel adressé au chef de l'Etat. "Cela récompense la terreur du Hamas, renforce le refus du Hamas de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les Juifs français et favorise la haine des Juifs qui rôde désormais dans vos rues", affirme le chef du gouvernement israélien.
Dans sa lettre, Benyamin Nétanyahou réclame à Emmanuel Macron d'agir avant le 23 septembre. "Je suis préoccupé par la montée alarmante de l'antisémitisme en France et par le manque d'actions décisives de votre gouvernement pour y faire face", écrit encore Benyamin Nétanyahou, évoquant "une campagne d'intimidation, de vandalisme et de violence contre les Juifs à travers l'Europe" qui s'est "intensifiée" sous le mandat d'Emmanuel Macron.
Le Venezuela dénonce le "kidnapping" de 66 enfants aux États-Unis
Le gouvernement vénézuélien a assuré que 66 enfants vénézuéliens étaient toujours "kidnappés" aux États-Unis après avoir été séparés de leurs parents lors d’expulsions vers le Venezuela. Caracas, qui a déjà obtenu le retour de 21 enfants, exige de l'administration de Donald Trump que l’ensemble des enfants soient remis aux autorités vénézuéliennes pour que ces dernières assurent leur retour auprès de leurs familles.
"Soixante-six, c'est un chiffre qui augmente chaque jour, c'est quelque chose de très préoccupant. C'est une politique cruelle et inhumaine", a dénoncé Camila Fabri, présidente du plan gouvernemental "Retour à la Patrie", lancé en 2018 par le président Nicolas Maduro pour le retour volontaire des migrants.
Camila Fabri a par ailleurs précisé que 10 631 migrants vénézuéliens ont été rapatriés en 2025. Ce chiffre inclut les expulsés des États-Unis, mais aussi les migrants bloqués au Mexique. De nationalité italienne, Camila Fabri est l'épouse d'Alex Saab, homme d'affaires colombien naturalisé vénézuélien accusé d'être l'homme de paille de Nicolas Maduro. Arrêté au Cap-Vert, puis emprisonné aux Etats-Unis, il a été libéré en 2023 lors d'un échange de prisonniers entre Caracas et Washington.