Visite d'Emmanuel Macron à Mayotte
Nouveau rapport accablant d'HRW sur Israël, un ex-Président de la République sous bracelet électronique, François Bayrou n'ira pas à Pau aujourd'hui, Trump déterminé à réduire les dépenses américaines
Cyclone Chido : Emmanuel Macron à Mayotte
Cinq jours après le passage du cyclone Chido, Emmanuel Macron, venu constater l'étendue du drame, a été interpellé par la députée Liot Estelle Youssouffa sur le sort des victimes ensevelies sous les décombres dans les bidonvilles. “On est face à des charniers”, a-t-elle affirmé, déplorant l'absence de sauveteurs dans les zones rasées.
Après l'atterrissage de son avion, chargé de quatre tonnes d'aide alimentaire et sanitaire, le Président de la République est parti en “reconnaissance aérienne du territoire sinistré”. Il s'est rendu au centre hospitalier de Mamoudzou et a échangé avec les élus sur la situation de l’île. Un deuil national sera décrété avant de commencer à esquisser le titanesque chantier de la reconstruction.
Le ministère des Outre-mer a annoncé l'activation de l’état de calamité naturelle exceptionnelle, censé “permettre une gestion plus rapide et efficace de la crise et faciliter la mise en place de mesures d'urgence”.
Un décret publié au Journal officiel bloque désormais les prix des produits de grande consommation et la ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a “demandé qu'on prépositionne des doses de vaccin contre le choléra pour que l'on puisse vacciner la population” en cas de redémarrage de l'épidémie, qui avait frappé Mayotte au printemps dernier.
Un pont maritime a été mis en place et 200 conteneurs sont attendus dimanche sur l'archipel. Parmi ce chargement, l'équivalent de “millions de litres d'eau” qui devraient permettre, selon les autorités, d’éviter toute pénurie d’eau.
Israël, coupable de crime d'extermination et d'actes de génocide dans la bande de Gaza
Deux semaines après les accusations d’Amnesty International, une nouvelle enquête de l’ONG Human Rights Watch affirme que “les autorités israéliennes ont délibérément imposé des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction d'une partie de la population et sont, ce faisant, responsables du crime contre l'humanité d'extermination et d'actes de génocide”.
HRW indique que les forces israéliennes ont “délibérement attaqué, et ainsi endommagé ou détruit plusieurs installations majeures d'eau”, d'assainissement et d'hygiène à Gaza et que Tel-Aviv interdit l'arrivée “de la quasi-totalité de l'aide liée à l'eau”.
Pour l'ONG, il est “probable” que la faim, la déshydratation et des maladies – notamment transmises par l'eau − aient provoqué la mort de “milliers de Palestiniens” dans la bande de Gaza depuis le début des représailles israéliennes dans l'enclave. Cette estimation s’ajoute au bilan déjà connu du conflit dans l'enclave palestinienne, qui a dépassé les 45 000 morts.
Nicolas Sarkozy sous bracelet électronique
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes, validant ainsi la décision de la Cour d’appel de Paris du 17 mai 2023. Nicolas Sarkozy est ainsi définitivement condamné, tout comme son ancien avocat Thierry Herzog et le haut magistrat Gilbert Azibert, pour corruption et trafic d'influence à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme sous bracelet électronique, ainsi qu’à trois ans d'inéligibilité.
C'est la première fois qu'un ex-chef de l'Etat français est condamné à de la prison ferme. Son avocat, Patrice Spinosi, a annoncé qu'il va saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), contestant notamment la légalité des écoutes au cœur du dossier.
L’ordonnance du Juge d’application des peines doit être rendue d’ici quatre mois mais Nicolas Sarkozy devant comparaître en janvier au tribunal de Paris dans l'affaire du financement libyen, cela pourrait repousser l'application de sa condamnation.Nicolas Sarkozy aura plus de 70 ans à partir du 28 janvier, il pourra faire une demande de libération conditionnelle avant la moitié de sa peine.
Courant 2025 toujours, la Cour de cassation devra par ailleurs trancher sur le pourvoi de l'ancien président contre sa condamnation à un an de prison dont six mois ferme dans l'affaire Bygmalion, concernant les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.
François Bayrou sera absent pour le prochain conseil communautaire à Pau
François Bayrou ne refera pas le voyage jusqu'à Pau, ce jeudi, pour la séance du conseil communautaire de l'agglomération Pau Béarn Pyrénées dont il est le président.
Lundi, le nouveau Premier ministre avait fait le déplacement en Falcon jusqu'à Pau, pour présider un conseil municipal de la ville dont il est maire, et s'est attiré de vives critiques, alors que Mayotte a été frappé ce week-end par un cyclone d'une violence extrême. Le coût de ce déplacement a été estimé à 18 000 euros.
François Bayrou ne sera pas non plus présent en visioconférence et sera remplacé par la première vice-présidente de l'agglomération, Monique Sémavoine, proche du Premier ministre. C'est la première fois que François Bayrou est absent d'un conseil communautaire depuis qu'il en assure la présidence.
Trump s’oppose à un accord budgétaire entre républicains et démocrates
Donald Trump s’est opposé à un accord budgétaire négocié au Congrès entre républicains et démocrates, menaçant le gouvernement fédéral de paralysie. Dans un communiqué conjoint avec son futur vice-président J.D Vance, le Président élu affirme que “toute concession aux démocrates représentait une trahison de notre pays”.
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avait présenté un accord budgétaire de plus de 1.500 pages, négocié avec les démocrates. Le texte prévoyait plus de 100 milliards de dollars d’aide contre les catastrophes naturelles, 10 milliards pour les agriculteurs, et une augmentation des salaires des élus du Congrès. Il aurait permis de financer le gouvernement fédéral jusqu’à mi-mars, évitant ainsi la paralysie.
Cependant, le clan Trump, soutenant une réduction drastique des dépenses publiques, s’est vivement opposé à ces mesures. Elon Musk, récemment nommé à la tête d’une commission pour réduire les dépenses publiques, a critiqué l’accord sur la plateforme X en écrivant à plusieurs reprises “Tuez le texte !”.
À partir de janvier, les républicains, qui regagneront la majorité au Sénat, contrôleront les deux chambres du Congrès et la Maison-Blanche. Ils envisagent alors de légiférer rapidement sur des sujets clés tels que l’expulsion des migrants, l’exploitation pétrolière, et des réductions d’impôts, consolidant ainsi les priorités du président élu.