Vers un accord avec le Hamas à Gaza ?
Le gouvernement de Michel Barnier en mauvaise posture, Attaque massive sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, Pas de théorie du genre dans l’éducation à la sexualité
Vers un accord avec le Hamas à Gaza ?
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban. L’accord a été conclu après une année d'hostilités devenue guerre ouverte en septembre entre l'armée israélienne et la puissante organisation islamiste libanaise soutenue par l'Iran. Le Hezbollah avait commencé à attaquer Israël en représailles à la vaste opération militaire lancée par l'Etat hébreu dans la bande de Gaza contre le Hamas, le mouvement islamiste responsable des attaques terroristes du 7 octobre 2023 sur le sol israélien.
Si les affrontements ont cessé sur le front nord de ce confit qui embrase le Proche-Orient, ils sont toujours en cours dans la bande de Gaza, pilonnée sans relâche par Tsahal. Le bilan des morts dans ce territoire atteint les 44 000 victimes.
Par la voix de l'un de ses hauts responsables, le mouvement palestinien a répété qu'il était prêt « à un accord de cessez-le-feu » avec Israël et en a informé les médiateurs en Egypte, au Qatar et en Turquie. Selon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques, « on pourrait espérer un cessez-le-feu à Gaza car le rapport de force sur le terrain a changé. Le Hamas a compris qu'il se retrouvait désormais seul sans le Hezbollah ».
Le gouvernement de Michel Barnier en mauvaise posture
En l'absence de soutien à l'Assemblée, le Premier ministre a réaffirmé qu’il recourrait à l’article 49.3 de la Constitution afin de faire adopter le budget 2025, s'exposant ainsi à une motion de censure. Celle-ci pourrait renverser son gouvernement dès le 4 décembre.
Le budget 2025 correspond en fait à trois textes déposés par le gouvernement et actuellement examinés par les parlementaires : le projet de loi de finances (PLF), le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce dernier a été adopté mardi par le Sénat, où le gouvernement dispose d'une majorité.
Comme l'Assemblée n'a pas pu se prononcer en première lecture sur le PLFSS, une commission mixte paritaire a été mise en place. Sept députés et sept sénateurs, dont huit soutiennent l'alliance de gouvernement, se sont réunis pour élaborer un projet de loi consensuel entre les deux chambres parlementaires.
En l'absence de majorité au Palais-Bourbon, Michel Barnier devra user de l’article 49.3 qui autorisera le gouvernement à faire adopter le texte sans vote, mais qui permettra aussi aux oppositions de déposer une motion de censure.
Si la majorité absolue des députés, soit 289 voix sur 577, soutient cette motion de censure, le gouvernement doit démissionner et le PLFSS est rejeté. D'autres occasions de renverser le gouvernement se présenteront avant la fin décembre car les deux autres textes budgétaires poursuivent leur chemin législatif.
Attaque massive sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes
L'Ukraine a fait état d'une « attaque massive » contre ses infrastructures énergétiques et dit avoir dû procéder à des délestages notamment à Kiev, à un moment où Moscou intensifie sa pression militaire sur le pays. Des coupures de courant d'urgence ont été mises en œuvre notamment à Kiev, Odessa et Dnipro.
Une alerte aérienne a été déclenchée à l'échelle de tout le pays. L'armée de l'air ukrainienne fait état de tirs de missiles visant notamment les régions d'Odessa, de Kirovograd, de Kherson et de Mykolaïv. La Russie avait annoncé une « réponse » aux deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l'aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.
La Russie accentue ses frappes à l'approche de l'hiver. De son côté, le ministère de la Défense russe a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au-dessus de la région de Briansk, proche du Belarus, de la Crimée et de la région de Rostov.
Pas de théorie du genre dans l’éducation à la sexualité
Le projet de programme d'éducation à la vie sexuelle qui doit être prochainement officialisé « n'est pas acceptable » en l’état selon le ministre délégué à la Réussite scolaire Alexandre Portier. Annoncé par l'ex-ministre de l'Education Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, ce projet suscite la polémique.
Le ministre délégué a assuré qu'il « s'engagerait personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles, parce qu'elle ne doit pas y avoir sa place ». De son côté, la ministre de l’Education, Anne Genetet, a promis que le nouveau programme serait très « progressif » et « séquencé » et a assuré avoir pris « le temps qu'il fallait pour relire avec beaucoup d'attention le programme », selon elle « très complet ».
Dans l’entourage d’Anne Genetet, on rassure sur l’alignement de la ministre et de son ministre délégué, s’exprimant seulement différemment sur la question. Le terme « identité de genre » a par exemple été retiré de la version définitive du texte qui sera présenté à la mi-décembre en Conseil supérieur de l'éducation.
Près de 250 plans sociaux en France
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, alerte sur une « accélération très forte de la dégradation de la situation » en matière de plans sociaux, dans l'industrie principalement, mais également d'autres secteurs. Selon elle, jusqu'à 200 000 emplois sont menacés.
Sophie Binet évoque désormais « près de 250 plans de licenciements en préparation, concernant entre 170 000 et 200 000 emplois », selon un décompte réalisé à partir « des remontées de nos militants ». Sont concernés des secteurs en crise comme l'automobile et l'aérospatial, mais aussi la grande distribution.
La secrétaire générale de la CGT a appelé « les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines pour empêcher les licenciements ». Une journée de mobilisations devant les usines et les préfectures est également prévue le 12 décembre.
Sophie Binet dénonce la politique de l'offre menée depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qu’elle qualifie de « naufrage politique ». Elle prône plusieurs mesures d'urgence, comme « un retour aux prix régulés » de l'énergie pour l’industrie, la mise en place par l'Europe de barrières douanières « plus protectrices » et « un renforcement de la loi Florange » qui oblige un employeur à chercher un repreneur en cas de projet de fermeture.
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