Telegram assure se conformer à la législation européenne suite à l’arrestation de Pavel Durov
Attaque au couteau en Allemagne, frappes au Liban, un suspect arrêté pour l'incendie de la synagogue de la Grande-Motte
Telegram assure se conformer à la législation européenne suite à l’arrestation de Pavel Durov
Suite à l'interpellation dimanche 25 août en France du PDG et fondateur Pavel Durov, un entrepreneur de la tech franco-russe milliardaire, la messagerie chiffrée Telegram a assuré que son patron « n'a rien à cacher » précisant, alors qu’il lui est reproché diverses infractions, que « Telegram se conforme aux lois de l'UE, y compris le Règlement sur les services numériques, son action de modération est dans la norme du secteur ». L’entreprise basée à Dubaï a été initialement créée en 2013 par Pavel Durov et son frère Nikolaï.
À contre-courant des plateformes américaines, critiquées pour leur exploitation mercantile des données personnelles, Telegram s'est engagée à ne jamais dévoiler d'informations sur ses utilisateurs et à chiffrer intégralement ses communications. L'interpellation de Pavel Durov a suscité de nombreuses réactions internationales dont celle du patron de X, Elon Musk.
Pavel Durov a eu l'idée de lancer une messagerie cryptée après avoir subi des pressions des autorités russes à l'époque de VK, un réseau social qu'il a créé dans son pays d'origine avant de le vendre et quitter la Russie en 2014. Il a ensuite essayé de s'installer à Berlin, Londres, Singapour et San Francisco avant d'opter pour Dubaï, l'émirat du Golfe s'étant mis à l'abri des règles de modération des États, à l'heure où l'Union européenne comme les États-Unis mettent sous pression les grandes plateformes. En 2018, de nombreuses ONG internationales avaient condamné la décision d'un tribunal russe de bloquer Telegram, décision jamais totalement mise en application.
Israël/Hamas : attaque du Hezbollah et frappes israéliennes sur le Liban
Alors que se tiennent au Caire des négociations pour l’instauration d’une trêve dans la bande de Gaza, le Hezbollah libanais a lancé une attaque de drones sur Israël, ce dimanche 25 août, présentée comme la « première phase » de riposte à la mort de Fouad Chokr, haut chef militaire tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 30 juillet. Peu avant, Israël avait, quant à lui, mené des frappes préventives au Liban contre l’organisation armée.
Le ministre de la Défense israëlien, Yoav Gallant, a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire pour 48 heures à partir de ce dimanche 6 heures tandis que le ministère libanais de la Santé a fait état d’au moins trois morts dans le sud du pays.
Au moment où l’armée israélienne menait dimanche ses frappes au Liban, les États-Unis, principaux alliés et défenseurs de l’État hébreu, ont affirmé qu’ils « continuer(aient) à soutenir le droit d’Israël à se défendre ». Deux heures après que les frappes israéliennes ont touché le Liban, le Hezbollah a « entamé une attaque aérienne à l’aide d’un grand nombre de drones » et de roquettes contre Israël, et notamment contre une « importante cible militaire ».
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont félicité le Hezbollah libanais pour la « courageuse attaque menée par la résistance ce matin contre l’ennemi israélien » avant de menacer à nouveau de riposter aux frappes israéliennes menées le mois dernier contre le port yéménite de Hodeida. Cette escalade de violence fait craindre le pire à l’ensemble des pays occidentaux.
Interpellation d’un suspect pour l’incendie de la synagogue de La Grande-Motte
Un homme suspecté d’avoir, samedi 24 août à 8h30, mis le feu à la synagogue Beth Yaacov située à La Grande-Motte dans l’Hérault, en incendiant sa propre voiture sous le porche de la synagogue, a été arrêté dans la soirée du même jour.
Suite au visionnage des caméras de vidéosurveillance du lieu de culte, les enquêteurs notent la présence d'un homme arborant un drapeau palestinien et portant une arme. Samedi soir vers 23h30, le suspect est arrêté par des policiers appartenant aux BRI de Montpellier et de Marseille et du service d’élite du RAID au dernier étage d'une tour située dans le quartier Pissevin, à Nîmes.
Pendant l'intervention, le suspect a ouvert le feu sur les policiers, qui ont riposté. Il a été touché à plusieurs reprises au bras et transporté à l'hôpital sans que son pronostic vital ne soit engagé. Cet homme est âgé de 33 ans, de nationalité algérienne, en situation régulière sur le territoire français. Bien que connu des forces de l’ordre pour « usage de stupéfiants », l’homme ne présente pas d’antécédent judiciaire. Placé en garde à vue, son état de santé ne permet pas encore son audition mais trois autres personnes de son entourage ont été interpellées par les forces de l'ordre.
Attaque au couteau en Allemagne : trois morts et plusieurs blessés
Le principal suspect de l'attaque meurtrière au couteau de Solingen en Allemagne lors des festivités célébrant le 650e anniversaire de la ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, revendiquée par le groupe jihadiste Daesh, s'est rendu aux autorités. Ce syrien de 26 ans est soupçonné « d'appartenance à un groupe terroriste ».
Parmi des milliers de spectateurs vendredi soir, deux hommes âgés de 56 et 67 ans ainsi qu'une femme de 56 ans ont été tués et huit personnes blessées dont quatre grièvement.
Selon les journaux allemands Bild et Der Spiegel, l’homme d’origine syrienne est arrivé fin décembre 2022 en Allemagne où il bénéficie du statut de protection subsidiaire, souvent accordé aux personnes fuyant ce pays en guerre civile. Le groupe Etat islamique (EI) a affirmé samedi que l’auteur de l’attaque était l’un de ses membres et qu'il avait agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
Le parquet antiterroriste allemand soupçonne effectivement Issa Al H d'appartenance à un « groupe terroriste » et l’arrestation d’un adolescent de 15 ans pour « non-dénonciation » de projet d'acte criminel fait l’objet d’une attention particulière afin de savoir si les deux personnes étaient en contact pour l’organisation de l’attaque. Les festivités à Solingen, qui devaient durer jusqu'à dimanche, sont annulées.
Deux hommes tués par balle en pleine rue à Besançon
Deux hommes de 25 et 30 ans ont été tués par balles ce dimanche 26 août à proximité du campus universitaire de Besançon. Le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, Yves Cellier a confirmé à l’AFP une information de l’Est républicain, confiant que « peu après 15h, plusieurs appels au 17 nous signalaient la présence d'un individu casqué, tout de noir vêtu, monté sur un véhicule deux-roues, qui faisait feu à l'aide d'une arme automatique sur deux personnes ».
Les deux victimes étaient défavorablement connues des service de police et l’attaquant est actuellement en fuite. On ne connaît pas encore les raisons ayant provoqué ce drame. La division de la criminalité organisée et spécialisée du service interdépartemental de Besançon a été saisie de l'enquête par l'autorité judiciaire.