Syrie : chute de Bachar al-Assad
Moscou accueille le président syrien et sa famille, la quête d'Emmanuel Macron pour un nouveau Premier ministre, vers la fin du droit du sol américain, réouverture de Notre-Dame
Syrie : chute de Bachar al-Assad
En Syrie, après une avancée éclair des rebelles, le régime de Bachar al-Assad est tombé, dimanche 8 décembre. Le groupe islamiste radical HTS - ex-branche d’Al-Qaïda - a pris le contrôle du pays.
Si le palais présidentiel était le cœur du régime syrien, les rebelles islamistes n'ont rencontré aucune résistance au moment d’envahir le lieu et ont pris le temps de se filmer, ou encore visiter. Les soldats de l’armée régulière ont déserté. Sous les dorures, les personnes qui ont accédé au palais en ont profité pour faire des photos entre amis ou en famille.
Damas, la capitale syrienne, est tombé en quelques heures et le dictateur a été renversé en quelques jours. Il tenait avec brutalité les rênes de son pays depuis 24 ans.
Le président syrien déchu se réfugie à Moscou
« La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile ». Citant une source au Kremlin, les agences de presse russes ont annoncé la présence du dirigeant syrien Bachar al-Assad et de sa famille à Moscou. Samedi soir, ces derniers avaient fui la Syrie, chassés par une offensive éclair des rebelles, un tournant de l'histoire qui met fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad.
Selon les agences russes Tass et Ria Novosti, les rebelles syriens ont « garanti la sécurité » des bases militaires et des institutions diplomatiques russes en Syrie. Moscou souhaite « la poursuite du dialogue politique dans l'intérêt du peuple syrien et le développement des relations bilatérales entre la Russie et la Syrie. La Russie a toujours été en faveur d'une solution politique à la crise syrienne. Nous partons de la nécessité de reprendre les négociations sous les auspices de l’ONU ».
Le représentant adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dmitri Polianski, a annoncé que Moscou avait demandé une réunion d'urgence à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie.
Emmanuel Macron encore à la recherche d’un Premier ministre
Cinq jours après la censure du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron reprend les consultations en recevant tour à tour les députés indépendants du groupe Liot, puis les chefs des Écologistes emmenés par Marine Tondelier, suivis des communistes autour de Fabien Roussel.
En coulisses, les trois noms de François Bayrou, Sébastien Lecornu et Bernard Cazeneuve circulent sans faire l'unanimité. De son côté, Jean-Luc Mélenchon menace les socialistes de « continuer le Nouveau Front populaire sans eux » en cas d’accord avec Emmanuel Macron pour former un gouvernement. Dans un entretien aux journaux italien et espagnol, La Reppublica et El Pais, il a dénoncé la « méthode brutale » du patron du PS Olivier Faure.
Donald Trump dit vouloir mettre fin au droit du sol aux États-Unis
Après avoir fait de l'immigration le thème majeur de sa campagne, Donald Trump a déclaré qu'il mettrait fin au droit du sol aux États-Unis dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche. Interrogé sur la question de savoir comment il abrogerait ce droit inscrit dans la Constitution, le Président élu n'a pas apporté de précision.
À l'occasion d’une interview accordée à NBC News, Donald Trump a déclaré qu'à son retour au pouvoir, il s'efforcerait d'expulser du pays l'ensemble des immigrés en situation irrégulière. « Je pense que nous devons le faire, et c'est dur, c'est une chose très compliquée à faire ». A-t-il répondu à la question de savoir si son projet était bien d'expulser au cours de ses quatre années de mandat toutes les personnes présentes aux États-Unis de manière illégale.
Discours d’Emmanuel Macron à Notre-Dame de Paris
Samedi 7 décembre, à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame, dans un discours d'une dizaine de minutes, Emmanuel Macron a exprimé « la gratitude de la nation française envers tous ceux qui ont sauvé et rebâti la cathédrale ». Depuis l’intérieur de la cathédrale, reconstruite en cinq ans après avoir été dévastée par un incendie en avril 2019, il a déclaré que « nous avons redécouvert ce que les grandes Nations pouvaient faire : réaliser l’impossible ».
Le président de la République a également salué « la bravoure » des pompiers dans « le combat face au feu », « le sursaut, la volonté » des donateurs et aussi « durant cinq années », le travail de « chaque femme, chaque homme ».
Il s'est exprimé devant un parterre d’une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement (dont le président élu des États-Unis Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky), des têtes couronnées, mais aussi le milliardaire Elon Musk.