Sahara occidental : le soutien de la France au Maroc provoque la colère de l’Algérie
Crise au Moyen-Orient , tensions continues au Venezuela, Budget d'aout, et le sort de Paul Watson aux mains du Japon?
Sahara occidental : le soutien de la France au Maroc provoque la colère de l’Algérie
Dans une lettre adressée à Mohamed VI, rendue publique par Rabat et l’Élysée, Emmanuel Macron prend le parti du Maroc au sujet du contrôle du Sahara occidental, suscitant la colère de l'Algérie, qui soutient de son côté les indépendantistes sahraouis. Suite à ce soutien, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris et prévoit d'autres mesures de rétorsion.
Depuis presque 50 ans et le retrait des colons espagnols en 1976, le Sahara occidental, riche en phosphate et en poissons, est un enjeu majeur entre l’Algérie et le Maroc, allant jusque’à la rupture de leurs relations diplomatiques en 2021.
L'ONU a proposé un référendum sur l'autodétermination, il y a plus de trente ans, qui n'a jamais été organisé car en effet, si le Maroc contrôle environ 80% du territoire, les rebelles du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, se battent quant à eux pour obtenir l'indépendance.
En 2020, en échange d’un apaisement des relations entre le Maroc et Israël, les États-Unis reconnaissent la marocanité du Sahara occidental. En 2022, l'Allemagne et les Pays-Bas défendent à leur tour le plan d'autonomie présenté par Rabat, le présentant comme l’unique solution. L'Espagne, traditionnellement proche de l'Algérie, a elle aussi rompu sa neutralité.
Aujourd’hui, la droite et l'extrême droite française, qui vantent depuis longtemps la solution marocaine et qui n'ont eu de cesse de faire pression sur l'Élysée, se félicitent ouvertement de la clarification faite par le Président de la République.
La crise au Moyen-Orient atteint un seuil critique
En l’espace de quelques heures, le numéro un du Hamas palestinien, Ismail Haniyeh, son chef militaire Mohammed Deif, ainsi qu’un haut dirigeant du Hezbollah libanais, ont été tués à Beyrouth, Gaza et Téhéran. Israël reconnaît sa responsabilité dans le premier assassinat mais garde le silence en ce qui concerne la mort de l’un des leaders du Hezbollah. Cette série de meurtres pourrait faire basculer toute la région dans une guerre de grande ampleur.
Après qu’une frappe attribuée, malgré les dénégations de ce dernier, au Hezbollah libanais ait tué treize jeunes Druzes dans une petite ville du plateau du Golan, territoire annexé et occupé par Israël, le premier ministre israélien a lancé mardi 30 et mercredi 31 juillet, plusieurs attaques meurtrières, dont les deux principales ont visé un dirigeant du Hezbollah, le chef de son unité stratégique, Fouad Chokr, en plein Beyrouth, et surtout le chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, résidant au Qatar mais se trouvant alors à Téhéran pour assister à l’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
Ces attaques attestent d’une volonté de confrontation totale avec l’Iran et les différentes organisations régionales que Téhéran soutient, à savoir le Hamas bien sûr, mais également le Hezbollah libanais, les houthis yéménites et les groupes paramilitaires chiites d’Irak.
Un nouveau bilan dramatique au Venezuela suite à la réélection de Nicolas Maduro
Un décompte réalisé par plusieurs ONG de défense des droits humains au 30 juillet dénombre douze civils, dont deux mineurs tués lors des manifestations contre la réélection de Nicolas Maduro au Venezuela. Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition revendiquant la victoire, exhorte l’armée à ne pas "réprimer le peuple". Nicolas Maduro le tient, quant à lui, pour responsable de la situation actuelle.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré : "Je demande instamment aux autorités de respecter le droit de tous les Vénézuéliens à se réunir, à protester pacifiquement et à exprimer leur point de vue librement et sans crainte". Ces propos sont appuyés par le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Joseph Borrell, dans un communiqué expliquant qu’"en ces temps difficiles, il est important que les manifestations et les protestations soient pacifiques. Les forces de l'ordre doivent garantir le plein respect des droits de l'homme, en particulier le droit de manifester et la liberté de réunion ».
Si les Nations unies, les Etats-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique latine exigent la transparence du processus de vote, la Chine, la Russie et Cuba ont félicité Nicolas Maduro.
Le Japon demande l’extradition de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd
C’est dans le Pacifique Nord au Groenland, en pleine mission d’interception du nouveau navire-usine baleinier du Japon, que Paul Watson a été arrêté le 21 juillet. Le ministère danois de la Justice a indiqué jeudi 1er août que le Japon demande officiellement son extradition. Ce dossier va être transmis à la police du Groenland, territoire autonome danois qui entamera des enquêtes pour déterminer s'il existe un motif d'extradition. Si tel s’avère être le cas, l’affaire sera soumise au ministère de la Justice qui rendra sa décision finale.
Selon CPWF, l’interpellation du célèbre militant écologiste et fondateur de l’ONG de préservation des océans Sea Shepherd, se base sur une notice rouge d'Interpol, pour d'anciennes actions dans l'Antarctique, notice qui avait disparu de son site, laissant croire qu'elle avait été retirée.
Budget : les changements à prévoir au mois d’août
En ce qui concerne l’allocation de rentrée scolaire ou ARS, son versement débutera à la mi-août L’ARS est octroyée selon les ressources et varie en fonction de l'âge de l’enfant (416,40 euros pour les 6-10 ans, 439,38 euros pour les 11-14 ans et 454,60 euros pour les 15-18 ans).
Le taux du livret d'épargne populaire (LEP), détenu par 11,4 millions de Français et accessible sous conditions de revenus, passera de 5% à 4%. Après avoir atteint les 6% en 2023, le taux du LEP avait déjà subi une baisse le 1er février 2024. Le LEP est plafonné à 10 000 euros, garanti par l’Etat et exonéré d'impôts et de prélèvements sociaux. Sur les recommandations du gouverneur de la Banque de France, les taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) sont maintenus à 3%.
L’augmentation prévue d'environ 1% du prix de l’électricité n’aura pas lieu. Si cette hausse peut sembler modeste par rapport à l'augmentation du "prix repère du gaz" de 11,7% en juillet, elle aurait eu lieu dans un contexte politique inflammable, alors que les prix de l'énergie étaient au coeur des débats des élections européennes et législatives.