Réunion à Londres des alliés occidentaux de Kiev
Trêve au point mort entre Israël et le Hamas, déchéance de nationalité pour Rima Hassan, premier vol commercial d’Ariane 6, un passeport numérique pour les objets.
Réunion à Londres des alliés occidentaux de Kiev
Après s'être entretenus à Londres, les principaux alliés occidentaux de l'Ukraine ont appelé à une montée en puissance de leurs dépenses militaires. Deux jours après l’échange virulent entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue américain à la Maison Blanche, les autres soutiens de Kiev veulent s'organiser autrement – quitte à imaginer l'Europe sans le soutien militaire des Etats-Unis.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, exhorte l’Europe à se réarmer urgemment. Comptant prochainement activer la clause de sauvegarde, qui permet aux pays européens de dépenser pour leur défense sans se soucier des restrictions budgétaires, la présidente de la Commission insiste sur l'importance de disposer de “marges de manœuvre budgétaires supplémentaires”, pour augmenter les dépenses militaires “de façon massive”. Elle compte proposer “un plan global” en ce sens lors du sommet spécial sur la défense prévu à Bruxelles.
Le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, a déclaré que l'Europe devrait prendre en charge la sécurité de l'Ukraine, tout en conservant un soutien américain. Le dirigeant britannique a par ailleurs annoncé un nouvel accord d'aide pour l'Ukraine d'un montant de 1,6 milliard de livres en vue de l'acquisition par Kiev de 5 000 missiles anti-aériens qui seront fabriqués à Belfast.
Pour le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, davantage de pays européens “vont augmenter leur budget de défense”. Le lien avec les Etats-Unis, principale puissance de l'Otan, reste fort selon lui. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, appelle quant à lui, l'Occident à résister aux attaques de la Russie, tout en sauvegardant l'unité entre l'Europe et les Etats-Unis au sujet de l'Ukraine.
Blocage de la deuxième phase de la trêve entre Israël et le Hamas
Selon l'accord conclu mi-janvier, avec l'appui des médiateurs internationaux du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, la deuxième phase devait démarrer dimanche et prévoyait la libération des derniers otages du Hamas à Gaza et de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, avec le retrait des troupes israéliennes de l'enclave palestinienne.
L'accord initial comporte une clause qui prolonge automatiquement la première phase tant que les négociations pour la deuxième sont en cours. Israël a déclaré avoir accepté une proposition de dernière minute de l'envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Mais le Hamas a rejeté cette proposition.
Le plan américain comporte une extension de la trêve pendant la période du ramadan et de la Pâque juive, soit jusqu'à la mi-avril. Selon Israël, la proposition américaine prévoit aussi la libération sur cette période de tous les otages encore à Gaza. L'Etat hébreu exige que le territoire palestinien soit complètement démilitarisé et le Hamas éliminé, alors que le mouvement islamiste insiste pour y rester.
Vers une déchéance de nationalité pour Rima Hassan ?
Après avoir déclaré sur Sud Radio que “le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international” qui justifie “la lutte armée dans un contexte de colonisation” face à Israël, l'eurodéputée LFI Rima Hassan s'est attiré les foudres du ministre de l'Intérieur.
Bruno Retailleau a fait savoir qu'il signalerait “à la procureure de la République de Paris ces propos qui relèvent de l’apologie du terrorisme”. Deux ministres, François-Noël Buffet et Patrick Mignola, ont par ailleurs évoqué la déchéance de nationalité pour Rima Hassan en cas de condamnation.
On n’est pas bien, en France?
Allemagne : au moins deux morts et plusieurs blessés après qu'une voiture a foncé sur des passants à Mannheim
Selon les informations disponibles, ce crime a eu lieu à la mi-journée et a entraîné la mort de deux personnes, tandis que plusieurs autres ont été grièvement blessées. Les chiffres exacts du nombre de blessés varient selon les sources, mais il est rapporté qu’au moins 15 à 25 personnes auraient été touchées, dont certaines dans un état grave.
Les autorités n’ont pas encore déterminé avec certitude les motivations derrière cet acte, et les circonstances exactes restent floues à ce stade. La police a bouclé le centre-ville, déclarant une "situation de risque mortel" et demandant aux habitants d’éviter la zone et de rester chez eux. Une vaste opération policière a été déployée, avec des contrôles renforcés et un hélicoptère survolant la ville.
Cet événement s’inscrit dans un contexte où l’Allemagne a été récemment confrontée à plusieurs attaques similaires impliquant des véhicules-béliers, comme à Munich en février 2025 (deux morts) et à Magdebourg en décembre précédent (six morts). Mannheim elle-même avait déjà été le théâtre d’une attaque au couteau en mai 2024, où un policier avait été tué, un acte lié à une motivation islamiste selon les autorités. Pour l’incident du 3 mars, aucune piste officielle (accident, acte terroriste ou autre) n’a encore été confirmée, et les enquêtes se poursuivent.
L’Europe veut doter les objets d’un passeport numérique à partir de 2027
Malgré l’annonce par la Commission européenne de plusieurs mesures visant à alléger la réglementation des entreprises en matière de responsabilité sociale et environnementale, un intérêt croissant des consommateurs pour disposer d’informations sur les produits qu’ils achètent est constaté.
Au-delà de la transparence sur les modalités de fabrication, l’établissement d’un passeport numérique des produits permettra ainsi de singulariser chaque objet.
Si tous les objets vendus au sein de l’Union européenne seront finalement concernés, l’entrée en vigueur en 2027 de ce passeport s’appliquera en premier lieu aux batteries, aux équipements électroniques, au secteur de la construction et du textile.
L’idée est que ce passeport centralise les données concernant le cycle de vie du produit soit une documentation concernant la composition, les modalités de recyclage ou les options de réparabilité qui doit être établie et transmise par tous les acteurs de la chaîne économique.
Le texte européen ne précise pas la nature du dispositif technique. On pense en priorité au QR Code mais d’autres supports sont envisageables comme les puces RFID ou NFC voire le classique code-barres.