Résumé de l'interview télévisée d'Emmanuel Macron
François Bayrou interrogé sur Bétharram, un haut responsable de l'ONU s’indigne de l’inaction sur le drame gazaoui, baisses des surtaxes douanières entre Chine et USA, mort de José Pepe Mujica.
Résumé de l'interview télévisée d'Emmanuel Macron
Le président de la République s'est exprimé pendant trois heures sur TF1. Il a notamment annoncé qu'il envisageait de consulter les Français via la voie référendaire "dans les mois qui viennent" évoquant des référendums sur "les grandes réformes économiques, sociales et éducatives" et écartant une nouvelle fois un référendum sur l'immigration.
À la veille de l’audition de François Bayrou devant la commission d'enquête parlementaire sur le scandale de Bétharram, le président a réitéré son soutien à son Premier ministre. Quant à son avenir politique, Emmanuel Macron a botté en touche à propos d'une hypothétique candidature en 2032.
Sur la fin de vie, Emmanuel Macron entend "aider à partir dans la dignité". Sur l'Ukraine, il se dit prêt à négocier avec Vladimir Poutine. Sur la question de l'utilisation des avoirs gelés russes, le chef de l'État a assuré qu'il n'y avait "pas le cadre légal" pour cela. Concernant le partage de l’arme nucléaire, il a confirmé à nouveau que "la décision finale reviendrait toujours au président de la République".
Au sujet de Gaza et de la qualification de génocide, Emmanuel Macron a déclaré que "Ce n'est pas à un responsable politique d'employer ces termes, c'est aux historiens de le faire. Aujourd'hui, c'est un drame humanitaire et c'est inacceptable".
Sur ArcelorMittal, il refuse de nationaliser et concernant la réforme des retraites, il rejette toute abrogation. Questionné sur la construction des 15 000 places de prisons promise lors de la campagne de 2017, le chef de l'État a assuré que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, allait accélérer l'édification de 5 000 places de prison grâce à des règles simplifiées. Emmanuel Macron s'est aussi dit favorable à la location de places de prison à l'étranger et à la participation des détenus à leurs frais de détention.
Affaire Bétharram : François Bayrou devant la commission d'enquête parlementaire
François Bayrou est aujourd’hui entendu par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bétharram. Selon plusieurs témoins, le chef du gouvernement, qui a scolarisé ses propres enfants dans l'institution, était informé de ces dérives dès la fin des années 1990, alors qu'il était élu puis ministre de l'Éducation nationale.
Françoise Gullung, professeure de mathématiques entre 1994 et 1996 à Bétharram, est la première lanceuse d’alerte, dénonçant en vain la situation et l'omerta régnant au sein de l'établissement. Selon le récit de son audition par la commission d’enquête, Françoise Gullung affirme avoir effectué plusieurs signalements dès la "fin 1994 ou début 1995". Elle écrit notamment à François Bayrou, alors ministre de l'Éducation nationale, puis tente de l'alerter à l'occasion d'une remise de décoration en mars 1995.
En 1996, un surveillant général sera condamné à une amende de 5 000 francs, la presse locale et nationale se faisant l'écho de cette affaire. Un rapport d'inspection est diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux. Le fonctionnaire qui l'a rédigé, auditionné également par les parlementaires, a raconté qu'on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris.
Le 26 mai 1998, alors que François Bayrou a retrouvé son siège de député et préside toujours le conseil général des Pyrénées-Atlantiques, le père Pierre Silviet-Carricart est accusé par un ancien élève – mineur à l'époque des faits – de l'avoir régulièrement violé en 1988, quand il dirigeait l'établissement. Le juge en charge du dossier a confirmé que François Bayrou était venu le voir chez lui durant cette affaire en 1998.
Un haut responsable de l'ONU s’indigne de l’inaction sur le drame gazaoui
Après deux mois de blocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, le chef des opérations humanitaires de l'ONU a livré un discours fort face aux membres du Conseil de sécurité, à New York. "Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide ?" a lancé Tom Fletcher, décrivant les conditions "inhumaines" imposées "sans la moindre gêne" par Israël dans le territoire palestinien.
"Nous avons informé ce Conseil en détail sur le mal fait de façon extensive aux civils dont nous sommes témoins chaque jour : mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle, a ajouté Tom Fletcher. Nous avons décrit l'obstruction délibérée des opérations humanitaires et le démantèlement systématique de la vie des Palestiniens et de ce qu'il en reste à Gaza."
"Pour les morts et ceux dont les voix sont réduites au silence, de quelles preuves supplémentaires avez-vous besoin ? a-t-il poursuivi. Après dix-huit mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé que l'armée entrerait "avec toute sa force" dans les jours à venir dans la bande de Gaza dévastée et assiégée.
Les baisses de surtaxes douanières entre la Chine et les États-Unis entrent en vigueur
Après des négociations durant le week-end à Genève, la Chine et les États-Unis ont levé pour 90 jours, l'essentiel des lourdes surtaxes douanières qu'ils s'imposent. Ce résultat bien supérieur aux attentes a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d'abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.
Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump. Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis.
L'ancien président uruguayen José Pepe Mujica est mort à l'âge de 89 ans
José Pepe Mujica, l'ancien guérillero qui a gouverné l'Uruguay de 2010 à 2015, est mort mardi 13 mai à l'âge de 89 ans, a annoncé l'actuel président Yamandu Orsi. "C'est avec une profonde douleur que nous annonçons que notre camarade Pepe Mujica est décédé. Président, militant, référent et guide. Tu vas beaucoup nous manquer, cher vieux", a-t-il écrit sur X.
Surnommé le "président le plus pauvre du monde", il n'avait jamais cessé de vivre dans sa minuscule maison de 45 m2 au toit de tôle. Anticonsumériste au verbe haut, José Pepe Mujica avait également estimé que "l'humanité avait besoin de plus de temps libre" dans une interview en 2024 au New York Times.
Cette figure de la gauche latino-américaine avait révélé en début d'année que son cancer de l'œsophage diagnostiqué en mai 2024 s'était propagé et que son corps vieillissant ne supportait plus les traitements.