Qu'est-ce qui a rendu possible l'accord entre Israël et le Hamas ?
Motion de censure du gouvernement Bayrou rejetée, la loi Veil pour la légalisation de l'avortement a 50 ans, la démocratie américaine en danger selon Joe Biden, le prix de l'électricité baisse.
Qu'est-ce qui a rendu possible l'accord entre Israël et le Hamas ?
Après plus d'un an d'une guerre dévastatrice et des mois d'échec des négociations, Israël et le Hamas se sont entendus sur les conditions d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le texte prévoit notamment la libération de 33 otages retenus par le groupe islamiste, l'arrêt des combats durant quarante-deux jours, et de nouvelles discussions permettant de pérenniser le cessez-le-feu.
Depuis la proposition d’accord de paix formulée par Joe Biden, le contexte au Proche-Orient a évolué. Au cours des derniers mois, l'Iran, soutien du Hamas et ennemi juré d'Israël, a vu plusieurs de ses alliés affaiblis. Au Liban, les dirigeants du Hezbollah chiite ont été décimés par une série d’attaques de l’État hébreu. En Syrie, le régime de Bachar al-Assad a été renversé par une coalition de rebelles islamistes. L'Iran a aussi été visé par une riposte de Tsahal après des tirs de missiles sur Israël.
Mais le véritable changement est venu des États-Unis grâce à un probable effet Trump. Le futur président américain, dont un conseiller a participé aux négociations aux côtés de l'envoyé spécial de Joe Biden, s'est en effet targué d'avoir obtenu l'accord entre Israël et le Hamas.
Rejet de la motion de censure contre le gouvernement Bayrou
La motion de censure déposée contre le gouvernement de François Bayrou n’a pas obtenu la majorité absolue nécessaire à son adoption. Seuls 131 députés ont voté en faveur du texte déposé par La France insoumise et signé par des députés communistes et écologistes. C'est 157 de moins que les 288 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.
L'issue de ce vote était sans surprise dans la mesure où les 124 députés du Rassemblement national avaient prévenu qu’ils ne voteraient pas la motion. Ce scrutin a permis de clarifier le positionnement des socialistes vis-à-vis de leurs alliés du Nouveau Front populaire. Très partagés après la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou, les socialistes ont déclaré qu'ils ne voteraient pas la motion de censure contre le gouvernement.
Cette consigne a été suivie par 58 des 66 députés socialistes. Ils se distinguent ainsi des autres groupes de gauche, qui ont tous voté la motion à la quasi unanimité.
Avortement : les 50 ans de la loi Veil
Cinquante ans après la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse, un collectif de personnalités politiques, artistiques et féministes appelle, dans une tribune publiée dans Libération, à la réhabilitation des femmes “injustement condamnées” pour avoir avorté avant la promulgation de la loi Veil, le 17 janvier 1975.
La prix Nobel de littérature Annie Ernaux, la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert ou encore l'actrice Anna Mouglalis écrivent : “Nous ne pouvons oublier celles qui ont souffert, celles qui sont mortes des suites d'avortement clandestin et plus encore, celles qui ont été condamnées par des lois iniques”.
Les signataires suggèrent de mettre en place “une commission indépendante qui pourrait être chargée de la reconnaissance et de la réparation, matérielle ou symbolique, des femmes injustement condamnées pour avortement”, citant comme modèle la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale le 6 mars 2024 visant à reconnaître et réparer les préjudices subis par les personnes homosexuelles du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982.
Joe Biden craint pour la démocratie suite au retour de Donald Trump au pouvoir
Le président démocrate Joe Biden s'est alarmé de la “fragilité de la démocratie” américaine due à l'érosion des garde-fous institutionnels dorénavant aux mains des républicains.
Fait très rare, le 46e président des États-Unis s'est exprimé lors d'un entretien télévisé d'une heure, depuis le Bureau ovale, au lendemain d’un discours d’adieu très sombre dans lequel il a dit craindre que son pays ne tombe aux mains d'une “oligarchie”.
Sans être explicite, il s'est inquiété de la concentration du pouvoir aux mains des républicains et des conservateurs au sein de l'exécutif, du législatif et du judiciaire, les trois branches des institutions démocratiques américaines.
Prix de l'électricité : la Commission de régulation de l'énergie annonce une baisse de 15%
La Commission de régulation de l'énergie annonce une baisse de 15% en moyenne du tarif réglementé de l’électricité. Cette baisse, qui doit s'appliquer le 1er février, doit encore être entérinée par décret par le gouvernement. Environ 24 millions de ménages français sont concernés, soit 70% des foyers.
Pour la première fois en dix ans, les tarifs réglementés de l'électricité vont donc baisser, après plus de 40% de hausse en moyenne sur trois ans. La baisse masque deux augmentations sur l'acheminement des réseaux et les taxes qui reviennent à leur niveau d'avant-crise pour acter la sortie du bouclier tarifaire. En revanche, pour les 10 millions de foyers qui ont souscrit à une offre de marché, la facture risque d'augmenter légèrement.
La Commission de régulation de l'énergie invite donc les consommateurs à comparer les nouveaux tarifs pour vérifier si leur contrat reste compétitif.