Que contient le discours de politique générale de Michel Barnier ?
"La véritable épée de Damoclès (…) c'est notre dette" qui est "colossale", a estimé Michel Barnier. "La charge de la dette est le deuxième poste de dépense de l'Etat, derrière l'école".
Michel Barnier annonce que l'effort budgétaire proviendra aux deux tiers de la réduction des dépenses publiques, il demande également “une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants", avec "une contribution exceptionnelle" des "Français les plus fortunés".
Sur la retraite, le Premier ministre a proposé aux partenaires sociaux de "réfléchir à des aménagements justes et raisonnables" de la réforme des retraites. "Nous revaloriserons le smic de 2% dès le 1er novembre, par anticipation de la date du 1er janvier", a également annoncé Michel Barnier.
En Nouvelle Calédonie, les élections sont reportées jusqu’en 2025. Après avoir semer le chaos et la violence par la volonté de braquer les populations locales, encore un grand succès de la politique d’Emmanuel Macron.
Attendu sur le volet migratoire par le RN, Michel Barnier veut "faciliter la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers en situation irrégulière" pour assurer l'exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF).
Comme chaque discours de politique générale, Michel Barnier s’est efforcé de couvrir le brouhaha et a provoqué de nombreuses réactions, hostiles ou en soutien à ses propos.
Decryptage
Pourquoi les propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, font-ils polémique ?
Au moment de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Michel Barnier doit affronter une nouvelle polémique dont l'instigateur n'est autre que son ministre de l'Intérieur. Après le recadrage du ministre de l'Economie, Antoine Armand, et la controverse qui s'en est suivie, Bruno Retailleau fait l'objet de vives critiques après avoir déclaré dans Le Journal du dimanche que « L'Etat de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré. C'est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l'Etat de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain ».
Provoquant des réactions indignées tant à gauche qu’au sein du camp présidentiel, allié de LR dans le gouvernement Barnier, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet a ainsi rappelé au ministre de l'Intérieur que l'Etat de droit « protège notre démocratie. Lorsque la situation est tendue, lorsqu'il y a des crises, il ne faut surtout pas remettre en cause l'Etat de droit ». De son côté, Elisabeth Borne sur BFMTV a estimé que « l'heure n'est pas à tenir des propos clivants. L’Etat de droit est quelque chose de sacré ».
L'armée israélienne confirme mener des raids terrestres localisés dans le sud du Liban
Alors que la communauté internationale craint un embrasement généralisé au Proche-Orient, dans sa guerre contre le Hezbollah, Israël a envoyé des troupes au sol au Liban. En effet, cette nuit, Tsahal a annoncé avoir commencé « des raids terrestres localisés » dans des villages du sud du Liban. Les Etats-Unis avaient quant à eux communiqué sur ces incursions quelques heures plus tôt.
Sur Telegram, l’armée israélienne a affirmé que « conformément à la décision de l’échelon politique, les forces de la Défense civile ont entamé il y a quelques heures des raids terrestres limités, localisés et ciblés, fondés sur des renseignements précis, contre des cibles et des infrastructures terroristes du Hezbollah » précisant également que « ces cibles sont situées dans des villages près de la frontière et constituent une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël ».
Toujours selon Tsahal, l’armée de l’air israélienne et l’artillerie de la Défense civile appuient les forces terrestres par des frappes précises, soulignant que la poursuite des opérations était essentielle « pour atteindre les objectifs de guerre » et faire « tout ce qui est nécessaire pour défendre les citoyens d’Israël et ramener les citoyens du nord d’Israël dans leurs foyers ».
Grève du 1er octobre : résumé des perturbations à prévoir
Selon Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, les mobilisations de ce mardi constituent « le match retour de la réforme des retraites ». Non suivis par les autres syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires ont appelé à la grève pour réclamer également l’augmentation des salaires.
Niveau ferroviaire, la SNCF qualifie de « normal » le trafic des trains TGV mardi. Seule la circulation de certains trains régionaux et de certains trains Intercités pourrait être « légèrement » perturbée. Côté transports en commun, la RATP n’annonce pas de perturbations particulières malgré le préavis de grève déposé par la CGT-RATP qui devrait cependant impacter certaines lignes. A Marseille, le service sera normal dans les métros et tramways, mais de légères perturbations sont à prévoir sur le réseau bus.
Dans le domaine éducatif, certaines écoles seront totalement fermés. Pour les collèges et lycées, le SNES-FSU a appelé à la mobilisation pour enseignants et non-enseignants (personnels administratifs et de cantines par exemple). Les services publics et les administrations seront également perturbés.
Perte massive de clients pour Netflix suite au soutien de son fondateur à Kamala Harris
En juillet 2024, la plateforme de streaming a été confrontée à une vague de résiliation suite à un don de 7 millions de dollars fait par Reed Hastings, co-fondateur de la plateforme de SVOD, en faveur de Kamala Harris, candidate démocrate pour la présidentielle américaine. Le généreux mécène avait officialisé son soutien par un message publié sur X le 22 juillet 2024.
D’après le média américain Bloomberg, bien que le don de Reed Hastings ne soit pas inhabituel de la part des géants de la tech, la polarisation de l'électorat et la ferveur des fans de Donald Trump ont eu un impact fort sur le business de Netflix. La réaction des trumpistes ne s'est pas faite attendre, puisque Netflix a accusé, de l'autre côté de l'Atlantique, un taux de résiliation de 2,8%. Les supporteurs du candidat républicain ont également entamé un mouvement de boycott relayé par le hashtag #CancelNetflix.
La frange la plus conservatrice de l’électorat américain reproche par ailleurs à Netflix et aux grandes entreprises américaines, un excès de mesures prônant l'inclusivité.
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