Pavel Durov mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
2000 enfants à la rue en France, la taxe foncière augmente encore, coup d'envoi des JO paralympiques, la rentrée de la CGT, c'est le 1er octobre
Pavel Durov, patron de Telegram, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
Selon le parquet de Paris, après quatre jours en garde à vue, Pavel Durov, patron de Telegram, a été mis en examen pour « complicité d'administration d'une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite, en bande organisée », « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée », ou encore « refus de communiquer, sur demande des autorités habilitées, les informations ou documents nécessaires pour la réalisation et l'exploitation des interceptions autorisées par la loi », et placé sous contrôle judiciaire mercredi 28 août.
Placé sous contrôle judiciaire, il a l'obligation de « remettre un cautionnement de 5 millions d'euros, l'obligation de pointer au commissariat deux fois par semaine, et l'interdiction de quitter le territoire français » comme l’indique le parquet de Paris.
L’entreprise réfute l’accusation de la justice française de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels ou délictueux. L’avocat de Pavel Durov, David-Olivier Kaminski, a déclaré que « Telegram se conforme en tous points aux règles européennes concernant le numérique, il est modérateur dans les normes identiques aux autres réseaux sociaux ».
En France en 2024, plus de 2 000 enfants dorment dans la rue
À quelques jours de la rentrée scolaire, selon l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), plus de 2 000 enfants sont sans solution d’hébergement. C'est la première fois que cette barre symbolique des 2 000 enfants à la rue est franchie. Un nombre en hausse de 120% en quatre ans. Adeline Hazan, présidente de l'Unicef France, déclare que cette augmentation est « en violation flagrante des principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, que la France a ratifiée ». Par ailleurs, ce nombre en hausse d'année en année, est encore sous-estimé selon le Collectif des associations unies, qui regroupe 40 associations impliquées dans le champ du logement ou de l’hébergement. En effet, de nombreuses familles ne tentent plus d'appeler le 115, numéro d'urgence sociale, totalement saturé.
Ces plus de 2 000 enfants sans solution d'hébergement vivent principalement dans les grandes villes, comme Paris, Lyon ou Marseille mais le phénomène s’étend aussi à d’autres agglomérations comme Lille, Rennes ou Strasbourg. L’Unicef France et la FAS exhortent le gouvernement à tenir sa promesse de janvier 2024 qui prévoyait 120 millions d'euros d'aide supplémentaire pour le logement d’urgence, somme jamais débloquée à ce jour. Ces associations demandent que soient augmentées les places d’hébergement et que soit concrètement réalisée une programmation pluriannuelle de l’hébergement et du logement incluant les enfants et les femmes enceintes. Ainsi, elles désirent que soit inscrite la création de 10 000 places d’hébergement supplémentaires dans le projet de loi de finances pour 2025.
L'augmentation de la taxe foncière concernera tous les propriétaires
Les 33 millions de propriétaires payant la taxe foncière constateront une augmentation d’au moins 3,9% de cette imposition, y compris dans les villes qui n'ont pas voté de hausse de leur taux.
À l’inverse de 2023, en 2024, les communes ayant voté pour une hausse de l’imposition sur le foncier furent peu nombreuses et au final, 81% des 42 villes de plus de 100 000 habitants ont maintenu leurs taux, à l’image de Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes et Bordeaux. En 2023, dans un contexte inflationniste et suite à la suppression de la taxe d’habitation, cette hausse avait parfois dépassé les 50% dans certaines villes.
Cette année, la hausse sera démocratiquement perçue par tous car le calcul de cette taxe se base sur la valeur locative cadastrale, elle-même indexée sur l'inflation communiquée par l'Insee fin 2023. La revalorisation de la valeur locative entraîne donc mécaniquement une hausse de la taxe foncière, de l’ordre de 3,9% en 2024, contre 7,1% en 2023. Sept grandes villes de plus de 100 000 habitants (Annecy, Montreuil, Nancy, Nice, Saint-Denis-de-la-Réunion, Saint-Étienne et Villeurbanne).
Dans les communes de 40 000 à 100 000 habitants, l'augmentation du taux d'imposition se fera particulièrement ressentir à Saint-Priest dans le Rhône (+16%), Neuilly-sur-Seine dans Hauts-de-Seine (+10%), ou en encore Meaux en Seine-et-Marne (+9%).
Pas besoin de nouveaux impôts, il suffit d’augmenter tous ceux qui existent déjà !
Une cérémonie d’ouverture inclusive pour le lancement des Jeux paralympiques
Les athlètes paralympiques de Paris 2024 ont participé à une cérémonie d’ouverture ce mercredi 28 août dans une ville qui leur est difficilement accessible en temps normal, comme le revendique le directeur artistique Thomas Jolly qui a fait le choix d’un show militant.
De la place de la Concorde magnifiée par le piano de Chilly Gonzales accompagné de chorégraphies de danseurs, dont plusieurs en fauteuil, en béquilles ou porteurs de prothèses à la reprise de « Non je ne regrette rien » d’Édith Piaf par Chris (anciennement Christine and the Queens), 16 performeurs en situation de handicap et 140 danseurs représentant la « strict society » mettent en lumière « le paradoxe d’une société qui se veut inclusive mais doit poursuivre ses efforts » comme l’indiquent les organisateurs.
« From Discord… to Concord » fut le message de ce spectacle allant de la prestation du chanteur Lucky Love, lui-même né sans bras gauche, aux témoignages sur le rapport au corps de personnes en situation de handicap.
Enfin, le relais de la flamme, rassemblant près de cent torches au pied de l’obélisque, ouvert par la Ritournelle de Sébastien Tellier, se termina devant la vasque-montgolfière des Tuileries, où la montgolfière put alors s’élever dans le ciel de Paris.
Journée de mobilisation sociale lancée par la CGT le 1er octobre
Dans un communiqué publié mercredi soir, la CGT appelle le monde du travail et « l’ensemble des organisations syndicales » à faire front mardi 1er octobre afin de « construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ». L’objectif sera de « gagner l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et pensions, l’égalité entre femmes et hommes, le renforcement des services publics et le développement de l’emploi industriel en lien avec les enjeux environnementaux ».
La date du 1er octobre n’est pas anodine car c’est ce jour-là qu’est présenté à l’Assemblée nationale le projet de loi de financements de l’État pour 2025. En choisissant cette date, la CGT ne se rallie donc pas officiellement à la journée de manifestation du 7 septembre, appelée par une partie de la gauche, pour dénoncer le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à la tête d’un gouvernement Nouveau front populaire bien que le syndicat dénonce tout de même dans son communiqué « la stratégie du chaos » du président de la République. D’une manière générale, la confédération syndicale appelle à « multiplier les luttes pour la démocratie et la justice sociale », en se saisissant des journées d’action en faveur de la Palestine et de la paix (8 et 21 septembre), et celle du 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement.
On ne lâche rien. Merci Alexis pour votre investissement et votre travail tout mon soutien....