Nouveau gouvernement : Michel Barnier propose 38 noms à Emmanuel Macron
Guerre en Ukraine, Nouvelle Calédonie, arrachage de vignes
Nouveau gouvernement : Michel Barnier va proposer 38 noms à Emmanuel Macron
Michel Barnier envisage de nommer 38 ministres, dont 16 de plein exercice, dont sept issus d'Ensemble pour la République, trois des Républicains, deux du MoDem, un du parti Horizons, un de l'UDI, un divers droite et un divers gauche.
France Télévisions a eu la confirmation de plusieurs noms que Michel Barnier a proposé à Emmanuel Macron : Sébastien Lecornu aux Armées, Catherine Vautrin aux Territoires, Rachida Dati à la Culture, Bruno Retailleau à l'Intérieur, le sénateur François-Noël Buffet aux Outre-mers, Annie Genevard à l'Agriculture ou encore Patrick Hetzel à l'Enseignement supérieur. Michel Barnier va également proposer des ministres issus du MoDem, avec Jean-Noël Barrot au ministère des Affaires étrangères et Geneviève Darrieussecq à la Santé. Laurent Wauquiez a quant à lui annoncé aux députés des Républicains qu'il ne participerait pas au gouvernement après avoir refusé Bercy.
Si le président de la République valide la composition du gouvernement, le Premier ministre présentera sa déclaration de politique générale le 1er octobre. Le chef du gouvernement a insisté sur la maîtrise des dépenses tout en promettant qu'il n’y aurait pas « de hausse d’impôts sur les classes moyennes et les Français qui travaillent ».
Guerre en Ukraine : L’Union européenne soutient l’utilisation d’armes sur le sol russe
Les députés européens ayant estimé, dans une résolution adoptée à Strasbourg, que les restrictions à l’usage des armes occidentales contre des cibles situées en Russie « entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense » et « exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques », le Parlement européen a appelé les États de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation par l’Ukraine des armes occidentales contre des « cibles militaires » en Russie.
Les membres du Parlement européen réclament aussi aux États membres « d’augmenter leur financement » et l’aide humanitaire en faveur de Kiev, jugeant « insuffisante » l’assistance militaire apportée jusqu’à présent. Ils demandent notamment que soit respecté « l’engagement pris en mars 2023 de fournir à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie » et que les livraisons d’armes soient accélérées.
Si le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a salué sur X, la détermination et le leadership du Parlement européen, le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, a quant à lui déclaré sur Telegram que « ce que demande le Parlement européen conduit à une guerre mondiale avec des armes nucléaires ».
Volodymyr Zelensky prévoit de rencontrer Donald Trump lors de sa visite aux Etats-Unis
Selon un communiqué de son gouvernement, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a prévu de rencontrer l'ancien président américain Donald Trump, candidat à la présidentielle de novembre, lors de sa visite aux Etats-Unis la semaine du lundi 23 septembre.
La Maison-Blanche a annoncé que le président américain Joe Biden recevra lui aussi, le 26 septembre, son homologue ukrainien. À ce rendez-vous s’ajoutera un entretien distinct de Volodymyr Zelensky avec la vice-présidente Kamala Harris. Comme le précise l’exécutif américain, la guerre opposant Moscou à Kiev ainsi que le soutien de Washington à l’Ukraine figureront au menu de ces discussions.
De son côté, Volodymyr Zelensky doit présenter son « plan de la victoire » aux dirigeants américains. Il s’exprimera à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies le 25 septembre à New York.
Crise en Nouvelle-Calédonie : de nombreuses interventions des forces de l'ordre dans le Grand Nouméa
Plus de 4 mois après le début de la crise et au lendemain de la mort de deux personnes de la tribu de Saint-Louis, plusieurs évènements se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi. La grande case située à l’entrée du domaine de Deva et une partie du la villa-musée de Païta ont brûlé et les forces de l'ordre sont intervenues de nombreuses fois à Nouméa.
Le maire de la ville, Patrick Robelin revient sur cet évènement : « Nous n'avons aucun détail sur les circonstances de cet incendie. C'est une immense tristesse de voir cette magnifique case détruite par le feu. Quel est le mobile de cet incendie ? On n'en a aucune idée. Personnellement je ne pense pas que ça soit lié à Saint-Louis. Je pense que c'est plus un problème interne. Il y a 1000 possibilités ».
La Province sud a d’ores et déjà porté plainte. Dans un communiqué commun, le conseil coutumier de l'aire Ajie Aro et le district de Ny condamnent également fermement l'incendie. Ils demandent « une enquête approfondie pour identifier et sanctionner » les responsables et exhortent les élus, coutumiers et religieux, à « tout mettre en oeuvre pour mettre fin à cette situation de crise ».
Un autre incendie, à côté de la villa-musée, à Païta, s’est accompagné d’une intrusion dans le bâtiment neuf adjacent. Bien que le feu ne se soit pas propagé, l’association Témoignage d’un passé est très inquiète. Les forces de l’ordre sont intervenues dans plusieurs quartiers de Nouméa, notamment aux tours de Magenta où de nombreuses détonations ont été entendues.
Vaste plan d’arrachage des vignes soumis par la France à la Commission européenne
Le gouvernement français a soumis à la Commission européenne son plan d'arrachage de 120 millions d'euros, de quoi supprimer 30 000 des 800 000 hectares du vignoble français. Ce dispositif financé par l'Etat, la région Nouvelle-Aquitaine et l'interprofession des vins de Bordeaux, déjà en place en Gironde, consiste à arracher pour produire moins, car on boit de moins en moins de vin. La bouteille de vin de table a quasiment disparu du quotidien. La consommation a baissé de 70% en 60 ans. En France, on buvait en moyenne 120 litres de vin par an et par habitant dans les années 60. C'est désormais 40 litres, selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
Demandé à contrecoeur par la profession elle-même, l’arrachage est donc l'unique solution. La Commission européenne a un mois pour répondre au plan soumis par l’Etat à Bruxelles. Le financement sera pris sur le fonds d'urgence dit « Ukraine » car la PAC (politique agricole commune) ne prévoit pas de crédit pour l’arrachage. Les volontaires toucheront 4 000 euros par hectare arraché définitivement, ce qui ne fera que couvrir le coût de cette démarche sans aucune compensation. Toutes les régions vinicoles sont éligibles, mais la crise est particulièrement marquée dans le Bordelais. Un dispositif local d'arrachage y est déjà en place dans le Sud-Ouest et jusqu'à la vallée du Rhône dans des vignobles qui produisent en majorité du rouge. La profession espère la validation de l'enveloppe par l'Europe et veut maintenant travailler sur un plan d'arrachage temporaire.
L’émission du jour
Le scandale des cabinets de conseil avec Arnaud Bazin, sénateur LR du Val-d'Oise ; Fabrice Epelboin, spécialiste des médiaux sociaux et enseignant à Sciences Po : “la tech avec et contre les Etats”.