Martinique : annonce d’un accord pour baisser le prix de l'alimentaire de 20%
Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé la signature par l’État d’un accord, notamment avec les distributeurs, pour baisser de « 20% en moyenne » les prix de l'alimentaire en Martinique. « La baisse durable des prix de l'alimentaire résultera de l'entrée en vigueur de cinq grandes mesures de baisses structurelles des coûts d'achat et d'acheminement des 6.000 produits alimentaires importés ainsi que d'un engagement ferme et obligatoire des grands distributeurs de réduire significativement leurs marges sur la vente de ces produits ».
Le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) a refusé de ratifier cet accord car il souhaite que la baisse des prix consentie par l'Etat et les divers acteurs locaux concerne « tout l’alimentaire ». Il appelle à la poursuite du mouvement de protestation par la voix de son leader Rodrigue Petitot : « Le peuple en total désaccord (avec le protocole) a décidé de poursuivre le mouvement. On demande que le ministre (des Outre-mer) se déplace en Martinique ».
Les députés suppriment la dimension temporaire de la taxe sur les hauts revenus
Les députés ont approuvé la taxe sur les hauts revenus prévue dans le projet de budget du gouvernement en supprimant sa dimension temporaire et dans une version réécrite par le rapporteur qui entend limiter les possibilités d'optimisation fiscale. Tous les votes en commission devront toutefois être renouvelés dans l’hémicycle.
Censée rapporter 2 milliards d'euros en 2025, la mesure est présentée au ministère du Budget comme un « filet évitant l'optimisation fiscale » et revient à mettre en place un taux minimal d'imposition de 20%. Elle doit être instaurée pendant trois ans, mais les députés ont majoritairement voté en commission pour retirer toute limite de temps, avec des amendements de la gauche mais aussi du groupe MoDem, membre de la coalition gouvernementale.
L'article du gouvernement proposait que les ménages les plus aisés, dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros pour les célibataires, veufs, divorcés, et 500 000 euros pour les couples, payent davantage que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus déjà en place. Si 62 500 foyers entraient théoriquement dans le champ, une étude préalable publiée sur le site du ministère du Budget estimait que 24 300 foyers en seraient effectivement redevables.
Le ministère de l'Education rouvre le chantier des rémunérations
Le ministère de l'Education nationale annonce une revalorisation des salaires en bas de grille comme les accompagnants d’élèves en situation de handicap ou AESH et les assistants d’éducation (AED) en les faisant bénéficier de la hausse du salaire minimum ainsi que le financement de 2 000 nouveaux AESH.
Anne Genetet prévoit également de réévaluer les progressions de salaire des enseignants. Le ministère précise que plus de 100 000 professeurs seront concernés d'ici 2027, avec une hausse de salaire de 150 à 350 euros nets par mois.
Des revalorisations sont par ailleurs envisagées pour le personnel de direction et de santé scolaire. Le ministère ambitionne également de faire appel à davantage de CPE (conseiller principal d'éducation) et d'assistants d'éducation dans les établissements concernés par des faits de violences.
Avec 63 milliards d'euros de budget l'an prochain, l'Education nationale reste le premier poste de dépenses de l’Etat. Anne Genette n’est pas précisément revenu sur la décision de supprimer 4 000 postes d’enseignants. Le syndicat Sud Éducation estime que « le ministère ne mesure pas la gravité de la crise que subit l'école publique ».
Des infrastructures en eau de la bande de Gaza délibérément ciblées par l'armée israélienne
Le 9 octobre 2023, le ministre de la Défense d’Israël, Yoav Gallant, publiait sur X : « Nous imposons un siège complet à Gaza. Il n'y a plus d'eau, plus d’électricité ». Les canaux de Mekorot, alimentant 13 % du territoire palestinien en eau, sont aussitôt fermés. Les gazaouis ne peuvent alors compter que sur leurs propres ressources hydrauliques. Or, dès les premiers jours du conflit entre le Hamas et Israël, ces installations ont fait les frais des combats.
Sur 558 sites hydrauliques répertoriés et géolocalisés sur le territoire palestinien, 386 infrastructures sont désormais hors-service, endommagées ou totalement détruites. Au-delà des sept stations d'épuration hors-service, ce sont des centaines de kilomètres de canalisations qui ont été détruites depuis un an. Les eaux usées se déversent au milieu des tentes dans les camps de déplacés.
Si Tsahal prétend que les canaux de Mekorot ont été partiellement réouverts, ceux-ci sont tellement endommagés et poreux que les ressources restent très insuffisantes. Trouver de l'eau salubre est devenu l'enjeu majeur pour les habitants. Les Gazaouis vivent actuellement avec moins de quatre litres d'eau par jour, quand le minimum vital préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 15 litres.
Le militant écologiste Paul Watson demande l'asile en France à Emmanuel Macron
Sea Shepherd France a annoncé que Paul Watson, actuellement en détention provisoire au Groenland, a demandé l'asile politique en France à Emmanuel Macron. Dans une conférence de presse, Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a expliqué que cette demande a été formulée dans une lettre au président français il y a quelques jours.
Le fondateur de l'ONG Sea Shepherd a été arrêté le 21 juillet au Groenland sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par le Japon en 2012 pour « conspiration d’abordage ». Tokyo lui reproche d'empêcher l'activité de ses baleiniers en Antarctique. Dans l’attente que la justice danoise se prononce sur la demande de son extradition au Japon, sa détention a été prolongée jusqu’au 23 octobre.
L'avocat français François Zimeray, membre de l’équipe de défense de Paul Watson, estime que le militant « n'aura jamais de procès équitable » s'il est extradé, partageant sa conviction que « s'il est incarcéré au Japon, il n'en sortira pas vivant ».