Marine Le Pen au 20H de TF1 après sa condamnation
Les peines d'inéligibilité de nos élus, 3ème mandat présidentiel de Donald Trump, reprise de la coopération entre la France et l'Algérie, évacuation de Rafah, négociation sur le nucléaire iranien.
Marine Le Pen au 20H de TF1 après sa condamnation
Invitée du journal de 20 heures sur TF1 suite à sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme aménageables, 100 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat, la leader du Rassemblement national a déclaré : “Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi. Je vais mener les voies de recours que je peux. Il y a un petit chemin. Il est certes étroit, mais il existe”.
N’évoquant aucun retrait de la vie politique et maintenant ainsi ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027, Marine Le Pen a demandé une procédure en appel rapide.
Pour justifier la peine d'inéligibilité immédiate, la présidente, Bénédicte de Perthuis a expliqué que le tribunal avait “pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l'ordre public, en l'espèce le fait que soit candidate à l'élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance”.
Pour la députée du Pas-de-Calais, “l'Etat de droit a été totalement violé”, évoquant un “jour funeste pour notre démocratie” et des pratiques “réservées aux régimes autoritaires”. Selon elle, l'ensemble des 24 co-prévenus qui comparaissaient dans ce procès à ses côtés “sont tous innocents”.
Marine Le Pen ne considère pas pertinent son remplacement par Jordan Bardella comme candidat de son parti à l'élection présidentielle de 2027.
Les peines d'inéligibilité antérieures à celle de Marine Le Pen
Jusqu'à présent, les élus avec un mandat national étaient moins visés par des exécutions provisoires de peine, qui visaient plutôt les élus locaux.
L'ancien maire de Toulon Hubert Falco a été condamné en avril 2023 pour recel et détournement de fonds publics à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Il a dû démissionner de ses mandats de maire et de président de la métropole.
En février 2021, l'ancienne maire de Montauban, Brigitte Barèges, a été condamnée pour détournement de fonds publics ainsi qu’à cinq ans d'inéligibilité prenant effet immédiatement. Quittant ses fonctions de maire et de conseillère départementale, elle les retrouve finalement en décembre 2021, après avoir été relaxée.
L'ancien ministre du Budget sous Francois Hollande, Jérôme Cahuzac, a été condamné en 2018, pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, à cinq ans d'inéligibilité.
En 2004, Alain Juppé, président de l'UMP et potentiel candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2007, est condamné dans l'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Il écope de dix ans d'inéligibilité, avant de faire appel, et de voir quelques mois plus tard sa peine réduite à un an. Il quitte la France pour le Canada, avant de revenir un peu plus d'un an plus tard, pour être réélu à la mairie de Bordeaux.
En 1998, Jean-Marie Le Pen a été condamné en appel à un an d'inéligibilité et trois mois de prison avec sursis pour violences envers une candidate socialiste à Mantes-la-Jolie, lors de la campagne des élections législatives de 1997. Cette décision est confirmée en cassation et lui coûte ses mandats de conseiller régional et de député européen.
Le troisième mandat présidentiel de Donald Trump
Dans une interview donnée à la chaîne NBC, Donald Trump a de nouveau évoqué la possibilité de briguer un troisième mandat présidentiel dès 2028. La Constitution américaine prévoit pourtant une limitation stricte à deux mandats.
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump évoque l'idée de rester au pouvoir malgré cette règle. À peine élu, le 13 novembre dernier, il y avait fait allusion lors d'un discours devant des républicains à Washington.
Quelques mois plus tôt, en pleine campagne, il avait créé la surprise et provoqué un tollé chez les élus démocrates et une partie des républicains, en déclarant qu'en cas de victoire, les Américains n'auraient plus à voter à partir de 2028, année de la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis.
Reprise de la coopération entre la France et l'Algérie
Les présidents français et algérien, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, ont acté une relance des relations entre les deux pays. Le texte transmis à l'issue de l'échange entre les deux dirigeants fait mention de la reprise de la coopération sécuritaire et migratoire entre Paris et Alger.
“Ils se sont accordés sur le fait qu’une coopération migratoire confiante, fluide et efficace permettant de traiter de toutes les dimensions de la mobilité entre les deux pays devait être immédiatement réinitiée, dans une logique de résultats répondant aux préoccupations des deux pays”, poursuit le texte, qui acte également “la visite prochaine à Alger du garde des Sceaux”, Gérald Darmanin.
Emmanuel Macron a “réitéré sa confiance dans la clairvoyance du président Tebboune et appelé à un geste de clémence et d'humanité” envers l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien.
L'armée israélienne appelle à évacuer Rafah
Près de deux semaines après la reprise de son offensive contre le Hamas, l'armée israélienne a appelé les habitants de plusieurs quartiers de Rafah à évacuer. Deux jours après avoir rompu la trêve en vigueur depuis le 19 janvier avec le groupe islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, les troupes israéliennes sont repassées à l'offensive le 20 mars à Rafah. Il y a environ un an, cette ville frontalière de l'Egypte avait déjà été la cible d'une offensive israélienne majeure.
Un responsable du Hamas, le groupe islamiste au pouvoir dans l'enclave palestinienne, a appelé “quiconque peut porter des armes” à combattre le projet du président américain, Donald Trump, lequel a annoncé soutenir un projet de déplacement de la population de Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait proposé de laisser les dirigeants du Hamas quitter Gaza à condition que le mouvement dépose les armes, assurant qu'après la guerre, Israël assurerait la sécurité dans l'enclave palestinienne en vue de “la mise en œuvre du projet Trump”.
Négociation sur le nucléaire iranien
Après que Donald Trump a assuré, dans un entretien à la chaîne américaine NBC, qu’il y aurait “des bombardements” en cas d’échec des négociations sur la question nucléaire, un proche conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei a répliqué qu’en cas de bombardements, l'Iran n'aurait d'autre choix que de recourir à l'arme nucléaire pour sa défense.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Le pays rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles.
Depuis son retour à la Maison Blanche, le président des Etats-Unis se dit ouvert au dialogue avec Téhéran tout en renforçant sa politique dite de “pression maximale” à l'encontre de l'Iran, décidant de sanctions supplémentaires pour réduire à zéro les exportations de pétrole et les sources de revenus de la république islamique. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, s’oppose à négocier sous la menace.