Procès des assistants parlementaires du RN
Séisme en Birmanie et en Thaïlande, création d’images sans accord de licence par ChatGPT, nouveau gouvernement en Syrie, baisse de l'indemnisation des arrêts-maladies.
Procès des assistants parlementaires du RN
Lundi 31 mars, la présidente des députés Rassemblement national a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire dans le cadre du procès des assistants parlementaires des députés européens. Le jugement a été prononcé en son absence, Marine Le Pen ayant quitté le tribunal pendant le rendu du verdict.
Tout comme Marine Le Pen, tous les députés et assistants parlementaires ont été déclarés coupables de détournement de fonds publics, certains écopant également de peines de prison ferme et d’inéligibilité avec ou sans exécution provisoire.
En faisant prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti d'extrême droite, le tribunal a estimé que le préjudice total était de 2,9 millions d'euros et que Marine Le Pen était au centre d'un système organisé.
Le Kremlin a déploré une “violation des normes démocratiques”, après cette décision judiciaire.
Séisme en Birmanie et en Thaïlande
C'est l'un des tremblements de terre les plus puissants qu'ait connu l'Asie du Sud-Est, en plusieurs décennies. Vendredi 28 mars, un séisme de magnitude 7,7 a touché la Birmanie et ses pays voisins. Dimanche matin, la junte militaire au pouvoir a fait état d'environ 1 700 morts, de milliers de blessés et de centaines de disparus. Le tremblement de terre a également été ressenti en Thaïlande. À Bangkok, une tour de 30 étages en chantier s'est effondrée. Dimanche, les autorités municipales ont annoncé un nouveau bilan d’au moins 17 personnes qui ont été tuées dans la capitale thaïlandaise, tandis que 32 autres ont été blessées. 83 sont toujours portées disparues.
L'ampleur de la catastrophe reste encore difficile à évaluer avec précision, en particulier en Birmanie, pays fracturé par les combats entre généraux et groupes armés dans plusieurs régions. Le bilan humain pourrait être encore revu à la hausse, car une grande partie de la population vit le long de la faille de Sagaing, point de rencontre des plaques indienne et eurasienne. À Mandalay, la deuxième ville du pays, proche de l'épicentre, le séisme a provoqué l'effondrement d'immeubles d'habitation et de ponts et coupé les routes.
Création d’images sans accord de licence par ChatGPT
La version actualisée de l'interface d'intelligence artificielle générative ChatGPT d'OpenAI offre désormais la possibilité de produire une image inspirée du style du célèbre créateur japonais de films d'animation Studio Ghibli sans accord de licence.
Plusieurs internautes soulignent que les dessins générés par ChatGPT ne seraient pas du goût du grand maître japonais, Hayao Miyazaki. Par le passé, le cofondateur et personnage emblématique de Ghibli s'est montré très critique sur l'utilisation de l'IA dans le dessin animé.
OpenAI n'a pas passé d'accord de licence avec le fameux studio. Plusieurs internautes ont affirmé s'être vus refuser une demande mentionnant le Studio Ghibli, ChatGPT invoquant une violation du règlement d'OpenAI.
Si OpenAI semble dépassé par son succès actuel, la firme mène pourtant une campagne de lobbying agressive auprès de la Maison Blanche et du Congrès pour que l'utilisation de contenus protégés par le droit d'auteur par les entreprises d'intelligence artificielle fasse partie de la doctrine du “Fair Use”.
Les géants de la tech, Google et OpenAI au premier plan, souhaitent entraîner leurs modèles d'IA sur le plus possible de contenus protégés par les droits d'auteur. Plusieurs d'entre eux ont été assignés en justice aux Etats-Unis, pour infraction au droit de propriété intellectuelle, mais aucun de ces dossiers n'a encore été tranché sur le fond.
Nouveau gouvernement en Syrie
Trois semaines après un accord historique avec l'Etat syrien, l'administration autonome kurde, qui contrôle de vastes territoires dans le nord et le nord-est du pays, a contesté la légitimité de l'exécutif nommé par la coalition islamiste ayant renversé Bachar al-Assad à Damas.
Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, avait annoncé la composition du nouveau gouvernement, sans Premier ministre. Dans cette nouvelle équipe, les fidèles du président gardent une place de choix, à l'instar des ministres des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et de la Défense, Mourhaf Abou Qasra, qui conservent leur poste. Le chef des Renseignements généraux, Anas Khattab, également proche d'Ahmad al-Chareh, a par ailleurs été nommé ministre de l'Intérieur.
Ce gouvernement se veut toutefois plus inclusif que l'équipe ministérielle qui était chargée de la gestion des affaires courantes depuis la chute du régime Assad. Hind Kabawat, une femme chrétienne, a notamment été nommée ministre des Affaires sociales et du Travail. L'exécutif compte également au moins un ministre druze, un autre kurde et un alaouite. Raed al-Saleh, le chef des Casques Blancs, ces secouristes syriens qui œuvraient dans les zones rebelles, a par ailleurs été nommé ministre des Situations d'urgence et des Catastrophes.
Baisse de l'indemnisation des arrêts-maladies
À compter du 1er avril, l’indemnisation des arrêts-maladies par la Sécurité sociale va diminuer. L'indemnité journalière versée par l'Assurance maladie sera désormais égale à la moitié du salaire brut, plafonné à 1,4 smic, contre la moitié du salaire brut plafonné à 1,8 smic jusqu'à maintenant. L'indemnité journalière ne pourra donc pas dépasser 41,47 euros brut, contre un plafond de 53,31 euros brut jusqu'à présent.
Si pour les salariés gagnant moins de 1,4 smic, la situation reste inchangée, leur indemnité journalière ne dépassant pas le plafond, pour tous les salariés au-dessus de 1,4 smic, la perte pourrait théoriquement aller jusqu'à environ 250 euros par mois. Cette baisse ne sera pas immédiatement perceptible pour la plupart des salariés, un grand nombre d'entre eux bénéficiant d'un régime de prévoyance souscrit par leur employeur.
Néanmoins, à terme, la mesure ne sera pas insensible pour les salariés, puisque les régimes de prévoyance vont devoir augmenter leurs cotisations pour tenir compte de cette nouvelle charge.