Mandat d'arrêt émis contre Benyamin Nétanyahou
Haïti convoque l'ambassadeur de France après des propos d'Emmanuel Macron, Guerre en Ukraine : tir de missile expérimental par la Russie, Envoi américain de mines antipersonnel en Ukraine
Mandat d'arrêt émis contre Benyamin Nétanyahou
La CPI (Cour pénale internationale) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, l'ancien ministre de la Défense en Israël Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif. Ces mandats ont été émis « pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023 », détaille la CPI dans un communiqué.
Selon Israël, Mohammed Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, mais le Hamas nie sa mort. Un mandat d'arrêt a tout de même été émis à son encontre car le procureur de la CPI n'a pas été en mesure de déterminer si Deif était mort ou non.
Aymeric Elluin, chargé plaidoyer armes et conflits armés chez Amnesty International France, explique que la CPI n'a pas de capacités opérationnelles pour procéder à l'arrestation de personnes faisant l'objet de mandats d’arrêt. « Cette justice pénale internationale ne peut fonctionner qu'avec les États qui ont la responsabilité d'arrêter et de mettre à disposition de la justice l'ancien ministre de la Défense et le Premier ministre israélien ».
Haïti convoque l'ambassadeur de France après des propos inacceptables d'Emmanuel Macron
Le ministère des Affaires étrangères d'Haïti a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur de France qualifiant les mots d’Emmanuel Macron de « propos inacceptables ». Le chef de la diplomatie haïtienne Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste a fait part au diplomate français Antoine Michon de « l'indignation du Pouvoir de Transition face à ce qu'il considère comme un geste inamical et inapproprié qui mérite d'être rectifié ».
Dans une vidéo tournée en dehors de la présence de la presse au moment où Emmanuel Macron quittait le G20, le chef de l'État français y répond à un Haïtien l'accusant lui et Paris « d'être responsables de la situation en Haïti » en ces termes « là franchement, c'est les Haïtiens qui ont tué Haïti ».
Commentant le limogeage du chef du gouvernement Garry Conille, il poursuit en déclarant « ce qu'ils ont fait, le Premier ministre était super, je l'ai défendu, ils l'ont viré ! C'est terrible. C'est terrible. Et moi, je ne peux pas le remplacer. Ils sont complètement cons, ils n'auraient jamais dû le sortir, le Premier ministre était formidable ».
Depuis la démission en avril du Premier ministre controversé Ariel Henry, le Conseil présidentiel de transition est à la tête de l'exécutif de ce pays en plein chaos et privé de président depuis 2021.
Guerre en Ukraine : tir de missile expérimental par la Russie
Tout en démentant les accusations de Kiev selon lesquels il s'agissait d'un projectile de longue portée intercontinental, le président russe a confirmé le tir d'un missile de dernière génération sur la ville de Dnipro. Vladimir Poutine a agité la menace d'une réplique contre les pays « qui autorisent l'utilisation de leurs armes contre nos installations », évoquant une mondialisation du conflit.
Moscou a précisé que « la Fédération de Russie a attaqué avec un missile balistique hypersonique non nucléaire » précisant qu'il s'agissait d'un « test de missile baptisé Oreshnik visant un site du complexe militaro-industriel ukrainien ». Le chef du Kremlin a poursuivi en soulignant que les civils ukrainiens seraient informés à l'avance quand de tels missiles seront utilisés à l’avenir.
Vladimir Poutine a dénoncé les deux frappes réalisées ces derniers jours par l'Ukraine en territoire russe à l'aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow. La Russie avait averti les Etats-Unis 30 minutes avant son tir de missile, ce que confirme le Pentagone.
L'étendue des dégâts après le tir du missile balistique russe à Dnipro n'était pas claire dans l’immédiat. L’allocution de la porte-parole de la diplomatie russe a été interrompue en plein direct par un appel téléphonique, son interlocuteur lui demandant de « ne pas commenter la frappe de missiles balistiques » sur l'usine de fabrication de satellites Pivdenmach, située dans le centre de Dnipro.
Envoi américain de mines antipersonnel en Ukraine
Selon le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, les mines antipersonnel fournies par les Etats-Unis à l'Ukraine sont « non persistantes », c'est-à-dire qu'elles sont dotées d'un mécanisme d'autodestruction ou d'autodésactivation censé réduire leur durée de vie.
Néanmoins, l’envoi de ces explosifs à Kiev se heurte à un obstacle de taille, la convention d’Ottawa, également connue sous le nom de traité international d'interdiction des mines antipersonnel. Ce texte, adopté en 1997, vise à interdire l'utilisation, la production, le stockage et le transfert des armes explosives conçues pour être activées par la présence ou la proximité d'une personne.
Alors que l’Ukraine fait partie des 164 pays liés par cette convention, Kiev réclame ces explosifs dans le cadre de sa défense contre la Russie. De leur côté, les Etats-Unis n'ont jamais ratifié ce texte mais l'administration Biden s'était engagée à s'aligner sur « les principales exigences de la convention d’Ottawa », à limiter son emploi des mines antipersonnel, à cesser de développer et d'exporter ces explosifs et à détruire tous leurs stocks existants, à l'exception de ceux destinés à la Corée du Sud.
Les dernières mesures de Joe Biden pour le climat avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche
Alors que les Etats-Unis sont le deuxième émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, pendant sa campagne, Donald Trump a promis de « forer à tout va », mis en doute la réalité du réchauffement climatique et dit vouloir sortir à nouveau de l'accord de Paris.
Après avoir fait adopter l'Inflation Reduction Act (IRA), grand plan pour la transition énergétique prévoyant des centaines de milliards de dollars de subventions, l'administration Biden enchaîne les mesures. Le président sortant a annoncé un doublement, à 100 millions de dollars, de la contribution américaine au Fonds Amazonie. Washington a également annoncé que les Etats-Unis avaient atteint en 2024 leur engagement de porter à 11 milliards de dollars leur aide bilatérale pour la lutte contre le changement climatique.
Plus tôt encore, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a finalisé « l'une des seules règles climatiques en suspens de l'administration Biden, visant à lutter contre les fuites de méthane ». Le gouvernement actuel est également en train de travailler sur « d'autres politiques importantes, concernant les produits chimiques toxiques ou l'initiative californienne visant à éliminer progressivement les voitures et les camions roulant au gaz d'ici 2035 ».
L'administration fait tout pour que ses politiques soient sécurisées sous le prochain mandat. Même tentative à l'échelle internationale. Les Etats-Unis pourraient donner leur feu vert à un arrêt des aides publiques aux industries fossiles.
L’emission du jour
Avec Karine Duc, viticultrice et coprésidente du CR 47, André Laignel, maire PS d''Issoudun, vice-président délégué de l'Association des maires de France, Michel Fize, sociologue et politologue pour son dernier livre "Un président a-normal" éd. Perspectives Libre