L'hypothèse de négociations de paix entre Kiev et Moscou se précise
Deux premiers textes budgétaires adoptés à l'Assemblée, la Maison Blanche revient sur les propos du président sur Gaza, abaissement du seuil d'exemption de la TVA, Ahmed al-Charaa invité en France.
L'hypothèse de négociations de paix entre Kiev et Moscou se précise
Près de trois ans ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, l'ouverture de pourparlers de paix entre les deux pays se précise.
Volodymyr Zelensky s'est longtemps montré catégorique sur son opposition à tout compromis avec la Russie. Mais le président ukrainien a revu sa position au cours des derniers mois.
Dans un entretien diffusé sur la chaîne YouTube Piers Morgan Uncensored, Volodymyr Zelensky s’est dit ouvert aux négociations, évoquant un format à “quatre participants” (l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne).
Dans un message publié sur X, le président ukrainien a écrit : “Poutine est un assassin et un terroriste. Parler à un meurtrier est un compromis pour l'Ukraine et l'ensemble du monde civilisé”.
Volodymyr Zelensky a interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir en Russie. Le dirigeant russe est de son côté prêt à négocier seulement si l'Ukraine se plie à ses revendications : renoncer à rejoindre l'Otan, et céder à Moscou quatre régions du Sud et de l'Est du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014.
Le président américain a plusieurs fois déclaré vouloir mettre fin au conflit et critiqué le montant de l'aide militaire américaine à l’Ukraine. Kiev a annoncé avoir échangé avec les Etats-Unis quant à l'organisation d'une discussion entre les présidents des deux pays dans un “futur proche”. Donald Trump est prêt à rencontrer Vladimir Poutine “dès que possible” voire “immédiatement”.
L'Assemblée nationale adopte deux premiers textes budgétaires
Les motions de censure déposées par une partie de la gauche après le double recours au 49.3 pour faire adopter le budget de l'Etat et la première partie du budget de la Sécurité sociale ont été votées respectivement par 128 et 122 députés insoumis, écologistes, communistes et socialistes, loin des 289 voix nécessaires pour faire chuter le gouvernement de François Bayrou.
Malgré la décision du bureau national du PS de ne pas voter la censure, six élus socialistes ont soutenu la première motion, selon le détail du scrutin mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Le projet de loi de finances a ainsi été adopté à l'Assemblée, avant d'être soumis au vote du Sénat.
La seconde motion de censure relative à la partie recettes du budget de la Sécurité sociale n’a également pas atteint le nombre de votes nécessaire à la destitution du gouvernement en cours. Mathide Panot, cheffe du groupe La France Insoumise à l’Assemblée a dénoncé un “énième passage en force”.
La Maison Blanche modère les propos de Donald Trump sur Gaza
Moins de 24 heures après l'annonce par le président américain de la prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis et l’envoi de ses habitants dans d’autres pays, son administration est revenue sur ces déclarations. La porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a ainsi expliqué que “les Etats-Unis doivent s'impliquer dans l’effort de reconstruction de Gaza mais que cela ne veut pas dire qu'il y aura des troupes au sol à Gaza, ni que les contribuables américains financeront cet effort”.
Depuis le Guatemala, où il est en déplacement, le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a souligné que Donald Trump souhaitait seulement que les Palestiniens quittent temporairement la bande de Gaza pendant sa reconstruction.
Le président américain “attend de nos partenaires dans la région, spécialement l'Egypte et la Jordanie, qu'ils acceptent des réfugiés palestiniens, temporairement, pour qu'on reconstruise leurs maisons”, a confirmé la Maison Blanche.
Les petites entreprises s'inquiètent de l'abaissement du seuil d'exemption de la TVA
Les organisations patronales et les représentants de travailleurs indépendants déplorent l’abaissement du seuil d’exemption de TVA pour les petites entreprises. Le projet de loi de finances prévoit de fixer un nouveau seuil unique établi à 25 000 euros de chiffre d'affaires annuel. Jusqu'ici, ce seuil était fixé à 37 500 euros de chiffre d'affaires annuel.
Le président de l'Union des auto-entrepreneurs, François Hurel, réclame l'ouverture de négociations avec le gouvernement tandis que le président de la Confédération nationale des petites et moyennes entreprises, Amir Reza-Tofighi, souhaite le retrait pur et simple de cette mesure.
Pour Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, les anciennes règles pouvaient induire “une forme de concurrence déloyale entre acteurs” alors que le nouveau “seuil permet de remettre tout le monde à égalité”.
De son côté, Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs, estime que ce seuil unique conduirait 250 000 auto-entrepreneurs supplémentaires à devoir collecter la taxe sur la valeur ajoutée et redoute que ces auto-entrepreneurs ne soient contraints de “facturer 20% plus chers leurs clients pour la même prestation”.
Le nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Charaa invité en France par Emmanuel Macron
Selon un communiqué de la présidence syrienne, le président par intérim des autorités de transition, Ahmed al-Charaa, a reçu un appel téléphonique d'Emmanuel Macron, qui l'aurait invité en France. L'Elysée a confirmé l'échange entre les deux hommes, mais sans faire mention d'une quelconque invitation.
La présidence française a fait savoir que l'appel s'inscrivait “dans la perspective de la conférence internationale pour la Syrie qui se tiendra le 13 février 2025 à Paris”. À l'issue de cet échange, qui a notamment porté sur “les aspirations du peuple syrien, la lutte contre le terrorisme et le processus de transition”, “les deux dirigeants sont convenus de rester étroitement en contact”, selon l'Elysée.
Ahmed al-Charaa, qui menait la coalition de groupes armés islamistes sunnites qui a renversé l'ancien président Bachar al-Assad, a été nommé président par intérim pour la période de transition en Syrie. Depuis son arrivée au pouvoir, il a été reçu en Arabie saoudite et en Turquie. Début janvier, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, et son homologue allemande, Annalena Baerbock, étaient allés le rencontrer à Damas.
Macron en contact étroite pour de la diplomatie avec un état terroriste qui nous convient... pour l'instant. Ça va faire pchitttt