Les premiers pas de Barnier
La liste complète des ministres composant le nouveau gouvernement de Michel Barnier
La liste complète des ministres composant le nouveau gouvernement de Michel Barnier
Quinze jours après son arrivée à Matignon, Michel Barnier a composé son nouveau gouvernement dans lequel la droite est fortement présente ainsi que le camp présidentiel qui y compte plusieurs postes d'envergure.
Au total, 39 ministres ont été nommés, dont 17 de plein exercice, six ministres délégués auprès du Premier ministre, et 16 ministres délégués et secrétaires d'État.
Les ministres
Didier Migaud, garde des Sceaux, ministre de la Justice;
Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation;
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur;
Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale;
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères;
Rachida Dati, ministre de la Culture et du Patrimoine;
Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants;
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques;
Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie;
Geneviève Darrieusecq, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins;
Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes;
Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine;
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt;
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi;
Gil Avérous, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative;
Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche;
Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique;
François-Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer;
Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics.
Les ministres délégués
Benjamin Haddad, chargé de l’Europe, auprès du Premier ministre et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères;
Nathalie Delattre, chargée des Relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre;
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, auprès du Premier ministre;
Marie-Claire Carrère-Gée, chargée de la Coordination gouvernementale, auprès du Premier ministre;
Françoise Gatel, chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat, auprès de la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation;
François Durovray, chargé des Transports, auprès de la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation;
Fabrice Loher, chargé de la mer et de la pêche, auprès de la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation;
Nicolas Daragon, chargé de la Sécurité du quotidien, auprès du ministre de l’Intérieur;
Alexandre Portier, chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel, auprès de la ministre de l’Education nationale;
Sophie Primas, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères;
Marc Ferracci, chargé de l’industrie, auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie;
Marie-Agnès Poussier-Winsback, chargée de l’Economie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation, auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie;
Marina Ferrari, chargée de l’Economie du tourisme, auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie;
Olga Givernet, chargée de l’Energie, auprès de la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques
Agnès Canayer, chargée de la Famille et de la Petite enfance, auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
Les secrétaires d'État
Othman Nasrou, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, auprès du ministre de l’Intérieur;
Thani Mohamed Soilihi, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangère;
Laurence Garnier, chargée de la Consommation, auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie;
Salima Saa, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes;
Clara Chappaz, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
Ce qu'il faut retenir de la première prise de parole de Michel Barnier après l'annonce de son gouvernement
Dimanche 22 septembre, Michel Barnier était l’invité du 20 Heures de France 2. Alors que le second tour des élections législatives anticipées a entraîné la division de l’Assemblée nationale en trois blocs, le Premier ministre a déclaré : « Nous ne sommes pas en cohabitation. L'essentiel du socle parlementaire qui accompagne le gouvernement est composé pour beaucoup de personnalités qui accompagnent le gouvernement depuis sept ans. Il n'y aura pas de polémique avec le président de la République ». Michel Barnier a également assuré ne pas vouloir se présenter à l'élection présidentielle de 2027.
Fiscalement, le Premier ministre a déclaré qu'il comptait demander « aux plus riches de prendre part à l'effort de solidarité. Je ne vais pas alourdir encore les impôts sur l'ensemble des Français, ni sur les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur classes moyennes ». Les grosses entreprises devraient également être concernées. Entrée en vigueur il y a un an, la réforme des retraites sera améliorée en procédant à des ajustements en accord avec les partenaires sociaux bien que le cadre financier global de la réforme demeurera inchangé.
Le Premier ministre a souhaité être rassurant sur la préservation des grandes lois de progrès social ou sociétal telles que l'interruption volontaire de grossesse ou la PMA. Michel Barnier a terminé en annonçant son désir de faire de la santé mentale la grande cause nationale de l'année 2025. Sa mère ayant présidé pendant 35 ans l'Union nationale des amis et familles de malades mentaux, ce sujet lui tient particulièrement à coeur. La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France et le Conseil national de la refondation consacré à la santé mentale programmé cet été a été annulé après la dissolution de l'Assemblée nationale. Depuis l'annonce de la composition du nouveau gouvernement, les associations de personnes handicapées déplorent l'absence de portefeuille dédié à ce sujet qui sera à la charge du ministre des Solidarités et de l'Autonomie, Paul Christophe.
Allemagne : mince victoire d’Olaf Scholz contre l’AfD
Très fragilisé au plan national, le chancelier allemand Olaf Scholz a remporté de justesse une victoire face à l’extrême droite, dans une élection régionale clé. Selon les estimations des chaînes publiques ARD et ZDF, le parti social-démocrate SPD est crédité de près de 31 % des voix, contre 29,4 % pour l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) à l’issue de ce scrutin dans le Brandebourg, état régional entourant Berlin. Ce score traduit néanmoins une nouvelle percée de l’extrême droite allemande après deux scores déjà record lors de deux autres scrutins régionaux en Thuringe et en Saxe.
Alors que le SPD recule à chaque scrutin, ce succès inespéré repose sur la grande popularité du chef du gouvernement régional du Brandebourg, Dietmar Woidke. Pour Olaf Scholz et sa coalition tripartite associant des écologistes et des Libéraux, le répit sera de courte durée. Le président des Libéraux du FDP, Christian Lindner, n’a d’ailleurs pas exclu de sortir de cette alliance si les trois partis ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des priorités communes.
De leur côté, les conservateurs, en tête des sondages au plan national, ont déjà désigné leur candidat en la personne du chef de la CDU, Friedrich Merz. Profitant du mécontentement des habitants d’ex-RDA, terreau particulièrement fertile en raison d’inégalités persistantes depuis la réunification, l’AfD est, elle, portée par le retour au premier plan des débats sur la sécurité et l’immigration.
Des centaines de personnes défilent à Fort-de-France malgré l'interdiction de manifester
Samedi 21 septembre, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Fort-de-France, en Martinique. Ce cortège festif - appelé « vidé mawon » contre la vie chère - s'est tenu alors que la préfecture du département a interdit « les manifestations et rassemblements revendicatifs » dans quatre communes de l'île, dont Fort-de-France.
Les manifestants sont partis du quartier de Dillon en début de soirée avant d'envahir l'autoroute A1 pendant plus d'une heure, créant d’importants embouteillages sur cet axe très emprunté. L'ambiance est cependant restée festive et familiale tout le long de cette déambulation. Aucun déploiement des forces de l'ordre n'a été observé, malgré l'interdiction de manifester. Les manifestants se sont progressivement dispersés vers 21 heures, heure à laquelle débute le couvre-feu.
On doit l’organisation de ce défilé au Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), dont la couleur rouge de ralliement était visible sur tous les participants du cortège. Depuis plusieurs mois, ce mouvement lutte contre la vie chère et mobilise les habitants de l'île par le biais de manifestations et de blocages de supermarchés.
Eric Ciotti quitte Les Républicains
Après avoir embrasé Les Républicains en proposant une alliance avec le Rassemblement national durant les législatives, Eric Ciotti a annoncé dans une interview donnée au Figaro : « Je quitte une équipe compromise, mais je ne romps pas avec mon histoire personnelle, celle du militant gaulliste que j’ai toujours été et que je reste. J’avais encore quelques espoirs que Michel Barnier puisse imposer sa marque, mais la configuration du gouvernement démontre qu’il n’en sera rien ». L'élu de Nice met ainsi fin à la bataille judiciaire avec son ancien parti, le tribunal judiciaire de Paris ayant déclaré irrecevable en juin la troisième tentative du parti d'exclure son président.
Le député des Alpes-Maritimes souhaite « refonder une grande famille politique dans la clarté et l’indépendance ». Fin août, il a lancé son propre parti baptisé l'Union des droites pour la République (UDR). Assurant avoir informé Laurent Wauquiez et Marine Le Pen de sa décision, Eric Ciotti a proposé aux élus LR qui le désirent de le rejoindre afin de consolider ce qu'il présente comme une union des droites à l'italienne, qui irait du centre-droit à l'extrême droite.
Sa décision intervient au lendemain de l'annonce par le Premier ministre LR Michel Barnier de la composition de son gouvernement, dans lequel figurent plusieurs membres de son ancien parti comme le sénateur Bruno Retailleau, nommé à l'Intérieur.
La revue de presse du jour
Passage en revue des ministres et de la communication des médias sur le nouveau gouvernement.
Pourquoi, dans votre commentaire sur les élections au Brandebourg, ne mentionnez-vous pas aussi le le nouveau parti Bündnis Sahra Wagenknecht – Vernunft und Gerechtigkeit (BSW), qui a recueilli 13,5% des suffrages? Son ascension est due au fait que toute sa campagne était axée sur la paix. Une position indispensable par les temps qui courent!
Solidairement
Diane