Les négociations pour un cessez-le-feu débutent en Arabie saoudite
Manifestations suite à l'arrestation du maire d'Istanbul, marche silencieuse pour Arié Engelberg, élections législatives anticipées au Canada, destitution de la procureure générale en Israël.
Les négociations pour un cessez-le-feu débutent en Arabie saoudite
La délégation ukrainienne est menée par le ministre de la Défense Roustem Oumerov tandis que du côté russe, Vladimir Poutine a décidé d'envoyer deux profils moins expérimentés : un sénateur ex-diplomate de carrière, Grigori Karassine, et un cadre des services de sécurité russes, le FSB, Sergueï Besseda.
Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, s'est montré optimiste, disant s'attendre à de vrais progrès lors de ces pourparlers avec le duo de négociateurs envoyé par Vladimir Poutine. Faisant l'éloge du président russe dans un podcast, il affirme de pas croire “qu'il veuille s'emparer de toute l'Europe”.
Les Européens sont, eux, marginalisés dans ces discussions, malgré l'envie affichée notamment par le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron de faire entendre la voix du Vieux Continent. Un sommet est prévu jeudi à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky et des alliés de Kiev.
Manifestations suite à l'arrestation du maire d'Istanbul
Samedi 22 mars, pour le quatrième soir consécutif, des manifestants venus s'opposer à l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire de la ville, ont déferlé par dizaines de milliers devant la mairie d'Istanbul.
Avec 80 de ses co-accusés, le principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan a été entendu à deux reprises au tribunal stambouliote de Caglayan avant d’être incarcéré pour des soupçons de corruption. En revanche, la demande d’incarcération au motif de terrorisme a été rejetée par la justice. En 2019, son élection à la mairie d’Istanbul avait déjà été remportée lors d’un second scrutin consécutif à l’annulation du premier.
La contestation déclenchée par son arrestation s'est étendue à tout le pays. Des rassemblements ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces turques et 350 arrestations ont eu lieu dans neuf villes du pays.
Le Parti républicain du peuple, principale force d'opposition, auquel le maire d'Istanbul appartient, a dénoncé un coup d'Etat politique. Le timing de l'interpellation d'Ikrem Imamoglu interpelle particulièrement car celui-ci devait être désigné dimanche comme le candidat du CHP à la présidentielle, prévue en 2028.
Une marche silencieuse en soutien à Arié Engelberg
Après l’agression samedi 23 mars du rabbin Arié Engelberg, une marche silencieuse sera organisée par la Licra et la communauté juive d'Orléans mardi 25 mars à 18 heures de la synagogue à la place de la République. Une marche en soutien au rabbin et contre l'antisémitisme.
Dans cette affaire, un mineur de 16 ans a été interpellé et placé en garde à vue. On ignore encore les raisons de cette agression. La procureure d'Orléans a ouvert une enquête pour “violences volontaires commises en raison de l'appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion”.
Élections législatives anticipées au Canada
Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, a annoncé l'organisation d'élections anticipées le 28 avril. “Je demande aux Canadiens un mandat fort pour faire face au président Trump”, a déclaré le chef du gouvernement qui a remplacé Justin Trudeau il y a moins de dix jours, ajoutant “Donald Trump veut nous briser pour que l'Amérique puisse nous posséder mais nous ne nous laisserons pas faire”.
Les libéraux au pouvoir depuis dix ans semblaient, il y a quelques semaines encore, promis à une défaite électorale historique face aux conservateurs, avant qu'un vent de patriotisme agite le pays. Les Canadiens placent désormais les relations avec les Etats-Unis en tête de leurs préoccupations alors que les élections canadiennes sont d'ordinaire centrées sur des questions de politique intérieure.
Destitution de la procureure générale en Israël
En Israël, un conseil des ministres spécial a voté à l'unanimité le lancement d'un processus de destitution de la procureure générale, Gali Baharav-Miara, conseillère juridique du gouvernement. Après la tentative de limogeage de Ronen Bar, chef du Shin Bet (renseignement intérieur), bloqué pour l'heure par la Cour suprême, le bras de fer entre le pouvoir exécutif et judiciaire continue en Israël.
Le ministre de la Justice présidant la séance, Yariv Levin, a vivement déploré que la haute fonctionnaire n'ait pas assisté à la réunion, ni envoyé de représentants. Dans une lettre cinglante en guise de réponse, Gali Baharav-Miara a accusé le gouvernement de vouloir se placer au-dessus de la loi et d'agir sans contrôle ni équilibre. Selon elle, l'objectif réel de la procédure est de fermer les yeux sur des actions illégales prises par le gouvernement.
Le cabinet israélien s'est réuni en l'absence du chef du gouvernement, Benyamin Nétanyahou, car il est en conflit d'intérêt pour cette procédure en raison de son procès pour fraude, abus de confiance et corruption.