Les Etats-Unis autorisent l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
Colère des agriculteurs : l'heure du passage à l’action, L’appel du PDG de la SNCF aux cheminots, quatre jours avant la grève,
Les Etats-Unis autorisent l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
Quelques semaines avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, Joe Biden a finalement donné l'autorisation à l'Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par Washington.
Volodymyr Zelensky a accueilli avec prudence cette annonce, rappelant que « les frappes ne se conduisent pas à l'aide de mots. Les choses comme cela ne sont pas annoncées. Les missiles parleront d’eux-mêmes ».
Ces missiles d'une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l'Ukraine d'atteindre des sites logistiques de l'armée russe et des aérodromes d'où décollent ses bombardiers.
Cette décision de Washington serait venue en réaction à un déploiement de militaires nord-coréens dans la région frontalière de Koursk. Jusqu’ici, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, se refusaient à donner un tel feu vert, par crainte d'une escalade avec Moscou. Vladimir Poutine avait prévenu qu'une telle décision signifierait que « les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie ». La décision des Etats-Unis pourrait pousser d'autres alliés à emboîter le pas, notamment le Royaume-Uni.
Colère des agriculteurs : l'heure du passage à l’action
Dans les Yvelines, des agriculteurs d’Île-de-France ont investi massivement la Nationale 118 et plusieurs dizaines de tracteurs bloquent désormais l’axe routier majeur. Déterminés à faire entendre leur colère, les agriculteurs dénoncent leurs conditions de travail et l’accord de libre-échange du Mercosur.
En effet, une grande partie des annonces faites par Gabriel Attal n’ont pas été suivies d’effets, suscitant la méfiance du monde paysan sur les actuelles promesses du gouvernement. Le traité du Mercosur constituerait une concurrence déloyale qui aggraverait une situation déjà au bord de la rupture.
La mobilisation agricole, prévue dans la durée, commence doucement. Quand ils ne perturbent pas la circulation, les agriculteurs bâchent les panneaux des petites localités. Sur leurs pancartes, des messages percutants pour interpeller les Français et espérer les rallier à leur cause.
Fin de vie : Bruno Retailleau contre la reprise de l'examen du texte
Dans l'émission le Grand jury, Bruno Retailleau s’est dit défavorable à une reprise de l’examen du texte sur la fin de vie. Interrompu par la dissolution, il prévoyait la légalisation du suicide assisté et dans certains cas de l’euthanasie rebaptisée « aide active à mourir ».
Bruno Retailleau est, quant à lui, partisan du développement des soins palliatifs. Contrairement aux propos d’Emmanuel Macron y voyant une « loi de fraternité », le ministre de l’Intérieur craint « qu'on suive l'exemple, malheureusement, des Pays-Bas, du Canada, de la Belgique où on entrebâille une porte et la porte, quelques années après, finit grande ouverte, où on n'a plus de garde fous ».
Début novembre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait annoncé que le texte serait examiné à l'Assemblée nationale à partir du 27 janvier 2025.
Dans le journal La Tribune, plusieurs membres de la convention citoyenne sur la fin de vie réunis en collectif ont réaffirmé que le vote de la loi restait « indispensable ».
L’appel du PDG de la SNCF aux cheminots, quatre jours avant la grève
Alors que les quatre syndicats représentatifs des cheminots de l'entreprise ferroviaire publique ont lancé un premier appel à la grève pour le jeudi 21 novembre, suivi d'un préavis pour une grève illimitée à partir du 11 décembre, pour le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, « la grève est évitable ».
La première grève de 24 heures concerne les salaires des 150 000 cheminots tandis que le préavis pour le mouvement illimité est déposé pour dénoncer l'ouverture à la concurrence et le démantèlement de Fret SNCF.
Concernant le sujet du fret, une réunion est prévue le 27 novembre « pour discuter des conditions sociales dans lesquelles les cheminots de Fret SNCF seront transférés dans les deux nouvelles filiales ». Selon le PDG de la SNCF, « le calendrier des discussions est suffisamment long » pour prendre « le temps de dialoguer et d'aller au bout des négociations sans passer par une grève ».
De son côté, le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Fabien Villedieu a déclaré que « la probabilité qu'on soit en grève à Noël c'est même pas 1% ».
Le gouvernement va-t-il diviser par deux l'effort demandé aux entreprises sur les cotisations ?
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est dit « prêt à ce que seulement la moitié, 2 milliards d'euros, puissent être demandés aux entreprises » au lieu des 4 milliards de réduction des allègements de charges patronales initialement présentés dans le budget.
Pour résorber le déficit public, l'exécutif entend réduire les exonérations de cotisations patronales, dont le montant a doublé en dix ans et avoisine les 80 milliards d’euros, mais début novembre, le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, avait déjà dit souhaiter atténuer la hausse des cotisations patronales sur les bas salaires prévue dans le budget 2025.
Pour Laurent Saint-Martin, « on ne travaille pas assez pour financer notre protection sociale ». Aussi, s’est-il déclaré favorable à la proposition du Sénat des sept heures de travail supplémentaires par an sans rémunération demandées aux actifs pour financer la Sécurité sociale.
Dans les pages du Parisien, le président du Medef, Patrick Martin, avait dénoncé un « budget récessif » et prôné la mise en place d'une « TVA sociale », arguant qu'avec les hausses de taxes prévues, les entreprises françaises risquaient de moins embaucher et de supprimer des postes. Mais pour le ministre du Budget, cette proposition de TVA sociale est une mauvaise idée.
La revue de presse du jour
Alexis Poulin reçoit ce matin Jean-Baptiste Rivoire, fondateur du média Off Investigation, comme invité de la revue de presse du Monde Moderne, afin d’échanger sur la place de la liberté de la presse en France, où les liens entre gouvernement et oligarques propriétaires de médias sont monnaie courante, posant le double problème de l’indépendance des rédactions et de l’accessibilité à une information réelle, au-delà de la propagande et des intérêts particuliers.