Les drapeaux mis en berne pour les obsèques du pape suscitent la polémique
Attaque de missiles russes sur Kiev, prison ferme pour le mineur auteur de l’agression d’un rabbin à Orléans, suppressions de postes chez ArcelorMittal, retour de subventions pour le lycée Averroès.
Les drapeaux mis en berne pour les obsèques du pape suscitent la polémique
Alors que Matignon a décidé la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics pour le jour des obsèques du pape François, plusieurs personnalités politiques de gauche critiquent ce choix. "Il est normal que le chef de l'Etat ait rendu hommage au pape. Mais nous n'avons pas à marquer une forme de laïcité à géométrie variable", a ainsi déclaré Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, ancien proche de Jean-Luc Mélenchon.
En 2005, à la mort du pape Jean-Paul II, l'actuel Premier ministre, François Bayrou, s'était opposé à cette décision. Cette mise en berne "ne correspond pas à la distinction qu'il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques et nationaux", estimait en effet celui qui était président du parti de centre droit UDF, devenu MoDem.
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a justifié le choix du gouvernement en invoquant "l'émotion que suscite le décès du pape, que l'on soit croyant ou non".
Attaque de missiles russes sur Kiev
C'est l'une des pires attaques de missiles russes contre la capitale ukrainienne. Neuf personnes ont été tuées et 63 blessées, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril. Les services de secours ont fait état d'un bilan provisoire, qui n'a cessé de s'alourdir pendant la nuit. Plusieurs incendies, désormais éteints, se sont par ailleurs déclarés à la suite des bombardements russes.
Les attaques aériennes russes ont repris, après une brève trêve de Pâques. Dans la ville de Kharkiv, son maire, Igor Terekhov, a, lui aussi, annoncé des "frappes répétées de missiles" sur sa cité, ayant fait au moins deux blessés. Avant les bombardements de la nuit, neuf personnes avaient été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l'Ukraine.
Le mineur auteur de l’agression d’un rabbin à Orléans condamné à 16 mois de prison ferme
Le jeune homme qui a agressé le rabbin Arié Engelberg à Orléans a été condamné à 16 mois de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal pour enfants de la ville au terme de 8 heures d'audience.
L'auteur des faits, un mineur isolé de 16 ans, est condamné à 12 mois de prison ferme pour agression antisémite, deux mois de prison ferme pour refus de test d'identification et deux mois de prison ferme pour usage de stupéfiants. Il a également été condamné à 5 ans d'interdiction d'apparaître dans le Loiret et 3 ans d'interdiction d'entrer en contact avec le rabbin et ses proches.
Il était jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion et pour violences psychologiques à l'égard du fils d'Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.
Suppressions de postes chez ArcelorMittal
Au micro de France Inter, le secrétaire général de la CGT ArcelorMittal à Dunkerque, Gaétan Lecocq dénonce un carnage après l’annonce par la direction de la suppression de 600 postes dans sept sites français de production.
"ArcelorMittal France est en train de tuer la sidérurgie française", assène le représentant syndical. Selon Gaétan Lecocq, "ArcelorMittal veut se désengager du vieux continent européen pour aller fabriquer son acier au Brésil et en Inde, pour avoir des marges beaucoup plus importantes".
De son côté, dans un communiqué, la direction parle "d'un contexte de crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe avec une baisse de la demande de 20% sur cinq ans et une forte augmentation des importations qui représentent aujourd’hui 30% du marché".
Le représentant national de la CFDT pour ArcelorMittal, Jean-Marc Vecrin, s'est dit "prêt à bloquer les sites" du sidérurgiste. Selon lui, 400 suppressions de postes sont prévues côté production, et 230 pour les fonctions support du nord de la France.
Le contrat de l'Etat avec le lycée musulman de Lille rétabli par la justice
Le tribunal administratif de Lille a rétabli le contrat liant l'Etat au lycée musulman lillois Averroès. Il "a annulé la décision du préfet du Nord du 7 décembre 2023" de résilier le contrat d'association jugeant "que la condition tenant à l'existence de manquements graves au droit n'était pas remplie" et "que la procédure suivie était entachée d'irrégularités".
Le tribunal a suivi l'avis du rapporteur public qui avait préconisé de rétablir ce contrat. Pendant plus d'une heure, il avait contesté point par point la plupart des griefs avancés par la préfecture.
De son côté, la ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, a déclaré prendre acte de cette décision du tribunal administratif de Lille tout en se réservant le droit de faire appel, rejoint en cela par Xavier Bertrand, le président LR de la région Hauts-de-France et le Premier ministre, François Bayrou.