L'engagement de milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk
Ces milliers d'enfants handicapés victimes de prédateurs sexuels, à la recherche des cahiers de doléances des Gilets jaunes, La moitié des femmes médecins victimes de violences sexistes ou sexuelles i
L'engagement de milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk
Bien que ni Pyongyang ni Moscou n’aient reconnu la présence de ces combattants, l’arrivée massive de soldats nord-coréens en Russie a été confirmée par l'Ukraine et ses alliés occidentaux, dont les États-Unis. Ce contingent de 11 000 hommes, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ou 10 000, selon Washington, tiendrait tête à l'armée ukrainienne dans la région de Koursk, en partie envahie depuis le mois d'août.
Pour l'heure, les missions confiées à ces soldats, dont certains proviendraient du corps d'élite des forces spéciales de Kim Jong Un, sont encore floues. Reçu en grande pompe à Pyongyang, mi-juin, le président russe Vladimir Poutine a signé avec le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, un accord de défense mutuelle historique renforçant le soutien de la Corée du Nord à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine. Si cette aide est une bouffée d'air frais pour l'armée russe, et en contrepartie, la Corée du Nord pourrait profiter de ce déploiement pour mettre à jour les compétences de son armée.
Le contingent nord-coréen reste marginal comparé au reste des troupes engagées de part et d’autre. Pendant ce temps, dans la région de Koursk, les soldats ukrainiens restent nombreux et ont renforcé leurs lignes de défense ces trois derniers mois. Alors que l'idée de négociations entre Kiev et Moscou fait son chemin, Vladimir Poutine semble déterminé à « retirer l'atout Koursk de la manche des Ukrainiens », et ainsi empêcher que ce morceau de territoire russe serve de monnaie d’échange.
Des milliers d'enfants handicapés victimes de prédateurs sexuels
C’est par le biais d’une sordide affaire impliquant un éducateur du Centre Lecourbe, Institut Médico-Éducatif parisien, que le sujet des agressions sur des enfants en situation de handicap refait surface. Selon l'enquête en cours, l'éducateur aurait commis plusieurs viols et agressions sexuelles sur des enfants, incapables de s'exprimer. Il est depuis placé en détention provisoire alors que six familles ont porté plainte.
Il faut savoir que plus du tiers des viols sur mineurs handicapés ont lieu au sein d’établissements spécialisés. Marie Rabatel, membre permanent de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) déclare « Ce n'est pas normal que ça dure des années et des années. Quand on est face à un pédocriminel, en attendant il n'est toujours pas condamné et il peut agir sur d’autres enfants ».
Pour protéger les enfants, les établissements doivent vérifier le passé judiciaire de tout leur personnel. Mais la procédure est complexe. Au gouvernement, on promet de nouvelles mesures pour accélérer les contrôles. En clair, pour travailler auprès d'enfants handicapés, les employés devront fournir eux-mêmes tous les éléments les plus complets de leur casier judiciaire. Un pas de plus pour faire barrage aux prédateurs mais cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr et le sujet ne semble pas être une réelle priorité.
Le Parlement approuve la réforme du financement de l'audiovisuel public
Au Parlement, la loi de réforme du financement de l’audiovisuel public a été approuvée par 119 députés, actant de ce fait la pérennisation du mécanisme mis en place depuis la suppression de la redevance en 2022. Le texte prévoit un financement par l'affectation annuelle d'un « montant d'impôt d’État », comme c'est le cas depuis 2022 avec une fraction de la TVA.
La loi a été votée sans modification du texte adopté au Sénat, comme le voulait le gouvernement pour permettre une promulgation rapide et éviter ainsi que l'audiovisuel public ne soit financé directement sur le budget de l'État, une configuration préjudiciable à son indépendance.
La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, a salué une « très bonne nouvelle ».
La moitié des femmes médecins victimes de violences sexistes ou sexuelles infligées par un confrère
L'Ordre des médecins dévoile les résultats d'une enquête sur les violences sexistes ou sexuelles (VSS) subies par les femmes médecins. Pas moins de 49% des interrogées disent en avoir été victimes de la part d'un autre médecin, homme ou femme, au cours de leurs études ou de leur carrière.
Le rapport, établi à partir des réponses de 21 140 médecins inscrits à l'Ordre des médecins, souligne à quel point les propos et les actes relevant des VSS sont répandus dans le monde médical, en particulier lors du parcours étudiant.
Pas moins de 54% des médecins interrogés ont eu connaissance de violences commises par un confrère. Au total, 26% des médecins, tous genres confondus, disent avoir été victimes de VSS par un autre médecin. Dans le détail, 23% des professionnels disent avoir subi un « outrage sexiste et sexuel », 8% évoquent du harcèlement sexuel, 3% une agression, et moins de 1% un viol. Sur tous les professionnels interrogés, 23% ont été victimes de VSS par un médecin pendant leurs études, et 10% dans le milieu professionnel.
Les médecins femmes sont particulièrement touchées, puisque 49% disent avoir été victimes de VSS par un confrère ou une consœur, contre 3% des hommes. Pas moins de 44% des interrogées évoquent des faits subis durant leur parcours étudiant, et 20% dans le milieu professionnel. Quelque 44% des médecins femmes évoquent un outrage sexiste, 16% du harcèlement, 6% une agression et 1% un viol.
Presque tous les médecins interrogés (92%), victimes ou non, pensent qu'une victime de VSS rencontre des difficultés à « se faire reconnaître ». Seulement 3% des médecins victimes de VSS déclarent avoir la certitude que l'Ordre des médecins en a été informé.
L'Ordre des médecins demande au législateur de l'autoriser à consulter le fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais), en vue de refuser les demandes d'inscription des personnes qui y figurent.
Où se trouvent désormais les cahiers de doléances des Gilets jaunes ?
Le Premier ministre Michel Barnier souhaite remettre les cahiers de doléances des Gilets jaunes au goût du jour et s'en inspirer pour faire des propositions et soumettre des idées au débat. Beaucoup doutent de la sincérité de cet intérêt.
En effet, plus de 220 000 contributions ont été écrites, dans près de 20.000 cahiers de doléances, répartis dans 17 000 mairies. Elles dorment aujourd'hui dans les services d'archives de chaque département. Ces cahiers citoyens ont finalement été rangés aux oubliettes, déni inacceptable de la parole publique.