Le Premier ministre face à une motion de censure de la quasi-totalité du NFP
Aujourd’hui, le Premier ministre affronte une première motion de censure à l’Assemblée nationale, déposée par la gauche pour protester contre la « négation du résultat » des législatives. Le texte ne devrait toutefois pas être adopté en l’absence de soutien du RN.
C’est Olivier Faure qui montera à la tribune pour défendre la motion cosignée par la quasi-intégralité de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire. Bien qu’empreinte de solennité, la chorégraphie s’est banalisée depuis 2022 puisqu’il s’agira, selon le décompte de l’Assemblée, de la 35ème motion de censure du second quinquennat d’Emmanuel Macron.
Michel Barnier devrait donc y survivre sans trop de difficultés, les cadres d’extrême droite se satisfaisant pour le moment d’avoir le couperet dans la main pour peser sur les choix de l’exécutif et n’ayant pas l’intention de renverser le gouvernement à ce stade. Reste à savoir si des membres ou ex-membres du camp présidentiel, heurtés par la composition très à droite du gouvernement, iront jusqu’à le censurer.
LFI qualifie d'« acte terroriste » l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas en Israël
Après avoir été au coeur d’une bataille sémantique à la suite de l’attaque en Israël du 7 octobre 2023, La France Insoumise, dont la réaction initiale avait été largement critiquée, a rendu hommage lundi aux victimes du « massacre » de cet « acte terroriste » du Hamas. Dans un communiqué, le parti politique demande ainsi la « libération immédiate » des otages du Hamas.
Il y a un an, le 7 octobre 2023, LFI - qui a depuis fait de la cause palestinienne une de ses revendications principales - avait publié un texte ayant fait polémique pour ce que certains percevaient comme un manque de compassion envers les victimes israéliennes. Ce premier communiqué qualifiait l’attaque du mouvement islamiste d'« offensive armée de forces palestiniennes » et avait valu à la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, une convocation devant la police dans une procédure pour « apologie du terrorisme ».
La France insoumise, qui met en avant sa volonté de respecter « le droit international », avait également été critiquée pour son refus de qualifier le Hamas de mouvement « terroriste ».
Trump estime que Gaza a le potentiel pour devenir « encore mieux que Monaco »
En pleine course à la Maison-Blanche, Donald Trump a profité du premier anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël pour partager son analyse sur la situation au Proche-Orient, déclarant dans une interview que la bande de Gaza avait le potentiel d’être « encore mieux que Monaco » à sa reconstruction. À aucun moment, le candidat républicain n’a évoqué la crise humanitaire dans le territoire ou le bilan des victimes civiles palestiniennes.
Lors du déclenchement de la guerre avec le Hamas, Donald Trump s’est posé en défenseur absolu d’Israël mais au cours des derniers mois, il a affirmé ne « pas être exactement sûr d’adorer la façon » dont le pays mène son offensive, estimant en outre qu’Israël était « totalement en train de perdre la guerre de la communication ».
L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 205 israéliens, en majorité des civils, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Le bilan des représailles israéliennes sur Gaza a causé la mort de 41 870 personnes, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.
Emmanuel Macron hué lors du discours de Michel Barnier durant l’hommage commémoratif du 7 octobre
Lundi 7 octobre, devant 4 000 personnes réunies à la soirée d’hommage aux victimes des attaques du Hamas organisée par le Crif, où étaient présents dans le public Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Valérie Pécresse ou encore Yaël Braun-Pivet, le Premier ministre Michel Barnier a été hué par le public lorsqu’il a évoqué le président de la République.
« Je veux témoigner mon soutien personnel et l’engagement qui est aussi celui du président de la République à tout mettre en œuvre pour faire libérer les otages » déclare Michel Barnier. Interrompu par les huées, il parvient difficilement à conclure son propos en disant que « La France n’abandonne jamais ses enfants ». En prononçant à nouveau le nom d’Emmanuel Macron, il déclenche de nouvelles protestations et doit s’y reprendre à trois fois pour continuer. Après les sifflets, des applaudissements retentissent malgré tout.
Cette réaction hostile du public fait suite aux propos du chef de l’État qui a déclaré au cours du week-end qu’il fallait « qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza ».
Marion Maréchal lance « Identité-Libertés », son propre mouvement politique
Dans un entretien au Figaro, Marion Maréchal a annoncé « lancer un mouvement politique pour contribuer à la victoire du camp national ». Dénommé « Identité-Libertés », ce mouvement fédère « deux grands marqueurs de notre combat », a-t-elle expliqué.
Après avoir appelé à une alliance avec sa tante Marine Le Pen pour les législatives, la tête de liste de Reconquête aux élections européennes avait été exclue du parti. Marion Maréchal souhaite « porter la voix d'une droite civilisationnelle qui soit à la fois anti-woke, anti-assistanat et anti-racket fiscal en rompant avec le socialisme mental qui guide depuis trop longtemps les comptes publics » en coalisant lepénistes, ciottistes et « jusqu'à Nicolas Dupont-Aignan ».
Guillaume Peltier, Nicolas Bay, Laurence Trochu et les députés apparentés RN Thibaut Monnier, Anne Sicard et Eddy Casterman font d’ores et déjà partie de l’aventure. Contrairement à l'échéance de 2022, Marion Maréchal soutiendra Marine Le Pen pour la prochaine présidentielle.