Le Parti socialiste menace désormais de censurer le gouvernement de François Bayrou
Bannissement de X en France, retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, tickets-restaurant et courses alimentaires, simulateur de chances de Parcoursup.
Le Parti socialiste menace désormais de censurer le gouvernement Bayrou
Pour Olivier Faure, les déclarations de François Bayrou sur la réforme des retraites ne sont pas satisfaisantes. Conspué par La France insoumise, le patron du PS reprend ses habits de cadres de l'opposition.
Douze heures plus tôt, l'ambiance était pourtant tout autre, le PS comptant arracher certaines avancées dans la politique menée par François Bayrou en échange d'un accord de non-censure.
Le PS ne retrouve pas non plus dans cette déclaration de politique générale d'autres mesures qu'il croyait avoir obtenues. Les élus socialistes décident alors de se réunir après la prise de parole de Boris Vallaud, en tant que président de groupe.
Cette longue journée à l'Assemblée nationale montre la grande fragilité de l'union de la gauche. Selon Jean-Luc Mélenchon, le PS a mis le Nouveau Front populaire “à terre” en négociant avec le gouvernement. Le leader de La France insoumise raille aussi les concessions “grotesques” accordées par François Bayrou.
Le réseau social X peut-il être banni de France ?
Plusieurs processus juridiques encadrés par le Digital Services Act (DSA) relevant des compétences de l’Union européenne le permettraient.
Si une plateforme ne respecte pas certains critères, la Commission européenne peut réclamer à la justice française de bloquer la plateforme pour quatre semaines pouvant être prolongées autant de fois que le décide l'autorité judiciaire nationale compétente.
L'interdiction ne peut toutefois être mise en œuvre qu'à l'issue d'un long processus. Quatre catégories de risques sont identifiées dans le DSA : la diffusion de contenus illicites ; l'incidence du service sur l'exercice des droits fondamentaux, les effets négatifs sur les processus démocratiques et la sécurité publique ; ou un fonctionnement déstabilisant la protection de la santé publique et des mineurs ou le bien-être physique et mental d’une personne.
Pour que la suspension soit envisagée, il faut d'abord avoir épuisé toutes les autres options que sont les injonctions au respect du DSA et les amendes.
D'autres moyens peuvent permettre de bannir une plateforme en France. Le Conseil de l'Union européenne peut prendre cette décision, comme il l'a fait pour Sputnik et RT, deux médias d'État russes interdits de diffusion dans toute l'UE après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
Si l'Union européenne ne s'empare pas ce dossier, la France peut le faire par le biais de la loi pour la confiance en l’économie numérique de 2004 qui prévoit que si des hébergeurs n’enlèvent pas des contenus illégaux qui leur ont été signalés par les autorités, ils en deviennent responsables.
Le bannissement total de X en France paraît donc peu probable pour les spécialistes comme le prouve l'exemple du Brésil où le réseau social d'Elon Musk y est de nouveau accessible depuis début octobre après une décision de blocage ordonnée fin août.
Joe Biden retire Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme
Le président américain Joe Biden a décidé de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme, une décision surprise du président sortant rendue officielle dans un mémorandum publié par la Maison Blanche.
Sur X, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a réagi en déclarant que “les États-Unis ont adopté des mesures qui vont dans la bonne direction, mais le blocus persiste”, évocation de l'embargo économique américain en vigueur depuis 1962 contre l'île communiste.
Quelques jours avant de céder le pouvoir à Joe Biden en janvier 2021, Donald Trump avait pris la décision exactement inverse, celle de placer Cuba sur cette liste où figurent aussi la Corée du nord, l'Iran et la Syrie. Il est tout à fait possible que Donald Trump décide de remettre Cuba sur la liste après son arrivée au pouvoir.
Prolongation du dispositif des tickets-restaurant pour les courses alimentaires
La possibilité accordée à titre dérogatoire depuis le Covid pour soutenir le pouvoir d'achat de faire ses courses alimentaires en tickets-restaurant a été prolongée jusqu'à fin 2026 par le Parlement. Après l'Assemblée nationale fin 2024, le Sénat a adopté très largement cette proposition.
Ce texte devait être examiné mi-décembre au Sénat si le gouvernement de Michel Barnier n'avait pas été renversé. Mais la censure a repoussé le débat. Conséquence : depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible d’acheter au supermarché des produits alimentaires devant être préparés, au contraire de produits directement consommables comme des sandwichs ou des salades. D'où la nécessité de légiférer rapidement pour rétablir cette dérogation. Les sénateurs ont donc pris soin d'adopter le texte dans les mêmes termes que les députés, ce qui permettra une promulgation rapide.
Un simulateur de chances d’intégrer une formation sur Parcoursup
Les nouvelles fonctionnalités proposées par Parcoursup font débat alors que les dysfonctionnements du dispositif ne sont toujours pas résolus. Les candidats peuvent formuler leurs vœux à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 13 mars. Ils ont également la possibilité, depuis le 18 décembre, d’estimer leurs chances réelles d’être retenus en renseignant leur moyenne générale en terminale et leurs spécialités choisies pour le bac.
Un simulateur délivre ensuite la sentence : sur les trois dernières années, en fonction du profil du lycéen, la formation envoie “rarement”, “occasionnellement”, “régulièrement”, “à plus de 50%” ou “à plus de 80%” une proposition d'admission. Les candidats ont également accès au profil des lycéens les plus couramment admis.
Le ministère de l’Enseignement supérieur affiche un objectif de clarté du processus d'admission et d’aide des candidats dans leur réflexion sur le choix de vœux. La réalité est que les lycéens doivent désormais choisir leurs formations en fonction de leur parcours scolaire et de leurs résultats, plutôt qu'en fonction de leurs réelles aspirations.