L’Amérique en état d’alerte à l’approche d’un scrutin sous haute tension
L'État va acter le rachat de 80% d'Alcatel Submarine Networks à Calais, Les syndicats redoutent un plan social de grande ampleur chez Auchan, le plan climat du gouvernement
L’Amérique en état d’alerte à l’approche d’un scrutin sous haute tension
À l’approche du vote de mardi, les États-Unis intensifient leurs préparatifs sécuritaires dans un climat de forte tension et d’incertitude. La Garde nationale sera en alerte dans plusieurs États, notamment dans le Nevada, l’État de Washington et l’Oregon.
Face aux tensions, des dispositifs de sécurité renforcés ont également été installés dans certains bureaux de vote, parmi lesquels des boutons d’appel d’urgence pour alerter rapidement les forces de l’ordre en cas d’incident. Les États-clés, qui pourraient être décisifs pour le résultat final, font l’objet d’une surveillance accrue.
À l’échelle nationale, les craintes d’incidents se multiplient, exacerbées par les déclarations de Donald Trump, qui continue d’affirmer sans preuves que la seule manière pour lui de perdre serait une fraude électorale. Dans ce contexte, plusieurs Etats ont pris des mesures législatives pour protéger le personnel électoral contre les menaces, l’intimidation et le harcèlement.
À Washington, les souvenirs de l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 planent toujours dans les esprits, poussant plusieurs commerces à proximité de la Maison Blanche à se barricader.
L'État va acter le rachat de 80% d'Alcatel Submarine Networks à Calais
L'État s’apprête à racheter 80% d'Alcatel Submarine Networks (ASN). Ce mardi, le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand, signera le contrat d'acquisition d'ASN en présence des salariés du site de l'entreprise à Calais, où elle emploie quelque 600 personnes sur un total de 1370 en France.
En juin, le gouvernement avait signé une promesse d'achat pour acquérir 80% de l'ancienne division de câbles sous-marins d'Alcatel détenue depuis 2015 par le finlandais Nokia, pour environ 100 millions d'euros.
L'entreprise, valorisée à 350 millions d'euros, est l'un des leaders mondiaux du secteur avec environ un tiers des parts de marché, est jugée « stratégique », notamment dans un contexte international marqué par plusieurs conflits.
L'accord prévoit à terme la possibilité pour l'Etat d'acquérir 100% du capital d'ASN. Nokia garde une part minoritaire de 20% pour faciliter la transition.
La France dévoile sa nouvelle feuille de route pour le climat et l'énergie
Le gouvernement a publié ses feuilles de route pour l'énergie et le climat, quelques jours après la publication du nouveau Plan national d'adaptation. Deux textes, mis en consultation publique jusqu'au 15 décembre, feront ensuite l'objet d'un retour de la Commission nationale du débat public et du Haut Conseil pour le climat, avant d'être publiés par décret dans le courant de l'année 2025, sans discussions à l'Assemblée nationale.
La troisième version de la Stratégie Nationale Bas-Carbone fixe l'objectif de réduire de 50% nos émissions brutes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Cet objectif correspond à la part française de l'effort de baisse des émissions imposée par la législation européenne, une baisse de 55% à l'échelle du continent. Pour l'atteindre, « nous devons baisser nos émissions de 5% chaque année entre 2022 et 2030, contre 2% de réduction annuelle en moyenne de 2017 à 2022 », précise le ministère.
La réduction annoncée de 50% des émissions françaises de gaz à effet de serre d'ici 2030 concerne les émissions brutes, elle ne comprend donc pas l'absorption de carbone par les forêts et sols. Or ces dernières années, les forêts françaises paient un tribut de plus en plus lourd face au réchauffement climatique. La nouvelle version du texte de la SNBC a donc dû revoir à la baisse cette « compensation » de nos émissions de gaz à effet de serre.
« À l'horizon 2050, aucune énergie ne devra provenir des énergies fossiles » que sont le pétrole, le gaz et le charbon, établit la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Les documents donnent ainsi une « planification » pour chaque type de production d'énergie, réclamée de longue date par les acteurs des filières énergétiques.
Pour le nucléaire, le gouvernement veut atteindre un niveau de production de 360 à 400 térawattheures (TWh) par an, via notamment le lancement de la construction de six EPR de deuxième génération. Concernant les énergies renouvelables, la PPE prévoit une forte augmentation du rythme actuel de déploiement de l'électricité photovoltaïque, passant à un objectif de 54 à 60 gigawatts (GW) en 2030, contre un objectif compris entre 35 et 44 gigawatts en 2028 dans la précédente PPE. Pour ce qui est de l'éolien terrestre, la PPE défend un maintien du rythme actuel de 1,5 gigawatt par an. La PPE met également en avant une baisse de la consommation d'énergie dans les dix prochaines années.
La PPE évoque plusieurs actions, comme la rénovation de 400 000 maisons et 200 000 logements collectifs par an d'ici 2030, une baisse annuelle de la consommation énergétique des organismes publics de 1%, la continuité des gestes de sobriété mis en place lors de l'hiver 2022-2023 et la pérennisation des certificats d'économies d'énergie.
Un document annexe intitulé « Stratégie de développement des mobilités propres » entend décarboner les transports représentant 32% des émissions de gaz à effet de serre. Le but pour 2030 est d’atteindre les 66% de voitures électriques.
Les syndicats redoutent un plan social de grande ampleur chez Auchan
Les syndicats craignent un projet de plan social d'ampleur de la part du géant de la distribution alimentaire, qui connaît depuis plusieurs années des difficultés économiques et commerciales. Les représentants du personnel de plusieurs entités de ce groupe de la galaxie Mulliez ont été convoqués à des CSE (Comité social et économique).
Plusieurs magasins devraient être concernés par ce plan social dont les chiffres n'ont pas été confirmés, comme celui de Villeneuve-d'Ascq (Nord), qui sait déjà que 50% de la grande surface doit fermer. Le distributeur espère réduire la surface commerciale de certains magasins, proposant à d'autres enseignes de s'implanter sur les surfaces laissées vacantes.
Le groupe avait déjà annoncé en septembre 2020 la suppression de 1475 postes en France, après un plan de départs volontaires de plus de 500 postes en janvier 2020. Sur les six premiers mois de 2024, sa holding Elo a subi une perte nette de près d'un milliard d'euros. L'an dernier, elle avait souffert d'une perte nette de 379 millions d'euros avec des ventes en recul, alors que l'inflation avait dopé les ventes de la plupart de ses concurrents de la grande distribution.
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