La trêve ukrainienne au programme des discussions du G7 au Canada
Vladimir Poutine en visite à Koursk, résolution symbolique des députés français sur les avoirs russes, les nouveaux candidats de la présidentielle roumaine, hausse des violences envers les médecins.
La trêve ukrainienne au programme des discussions du G7 au Canada
Les chefs de la diplomatie des pays du G7 se réunissent au Canada pour discuter d’un possible cessez-le-feu en Ukraine. Il s'agit de leur première rencontre depuis que le président américain Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, du Canada, de la France, de l'Italie, du Japon et des États-Unis se réunissent à Charlevoix, au Québec.
L'Ukraine a donné son accord mardi à la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, après plus de huit heures de discussions à Djeddah. La Russie, qui a l'avantage sur le front depuis plus d'un an, a annoncé qu'elle attendait d'être officiellement informée de cette proposition de trêve par les Etats-Unis. Jusque-là tenus à l'écart des négociations, les pays européens ont salué les avancées tout en rappelant la nécessité de mettre en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut.
Vladimir Poutine en visite dans la région de Koursk
Vladimir Poutine, lors d'une très rare visite dans la région de Koursk, a exprimé son espoir que celle-ci soit “complètement libérée dans un avenir proche”. Vêtu d'un uniforme militaire, le maître du Kremlin s'est rendu pour la première fois dans cette région russe frontalière de l'Ukraine depuis que les forces de Kiev y ont lancé une offensive surprise en août 2024.
Les soldats ukrainiens y occupent depuis plusieurs centaines de kilomètres carrés. Face à la progression russe inédite, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a suggéré mercredi que ses troupes se repliaient dans la région.
Les députés français adoptent une résolution de saisie des avoirs russes
Les députés français ont adopté une résolution, à laquelle s'oppose le gouvernement, qui vise à saisir les avoirs russes pour aider l’Ukraine. Sur cette question, comme sur celle de la construction d'une Europe de la défense ou encore du soutien au processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, l'hémicycle s'est toutefois montré très divisé lors des débats.
Le texte, qui a essentiellement une valeur symbolique, a été adopté avec 288 voix pour, et 54 contre. La résolution appelle l'Union européenne, l'Otan et les autres pays alliés à “poursuivre et à accroître leur soutien politique, économique et militaire à l'Ukraine”.
Présidentielle en Roumanie : l'extrême droite présente deux nouveaux candidats
Après l’exclusion de Calin Georgescu, candidat d’extrême droite favori des sondages soupçonné d'avoir bénéficié d'une ingérence russe, le parti de l’Alliance pour l’Unité des Roumains a annoncé deux nouvelles candidatures pour la présidentielle de mai. “Avec son aval, nous allons reprendre le flambeau”, a déclaré sur Facebook le chef du parti, George Simion, qui était la figure nationaliste la plus établie dans le pays avant l'ascension éclair de Calin Georgescu.
Dans une vidéo, il s'est affiché aux côtés d'une nouvelle venue, la représentante du Parti de la jeunesse, Anamaria Gavrila. Tous deux vont se présenter après avoir réuni les 200 000 signatures nécessaires.
George Simion, dont la formation est la deuxième du Parlement, s'était déjà présenté à la présidentielle le 24 novembre 2024, recueillant près de 14% des voix, avant de se rallier à Calin Georgescu. Ce fan de Donald Trump se définit comme patriote, s'oppose à l'aide militaire à l'Ukraine, aux droits des LGBT+ et défend une Europe souveraine.
Des médecins et professionnels de santé réclament un sursaut face aux violences
Une quinzaine d'organisations professionnelles du secteur médical et paramédical, réunies au sein du collectif du 12-Mars appellent à des fermetures de cabinets et à des manifestations dans la capitale, à Lille et à Marseille, pour marquer la journée européenne contre les violences visant les soignants.
En 2023, l'Ordre des médecins avait reçu 1681 signalements de violences contre des praticiens, soit une hausse de 27% par rapport à l'année précédente, qui avait déjà vu les signalements bondir de 23%. Les victimes sont surtout des généralistes (64%) et sont plus souvent des femmes (56%). Le Conseil national de l'Ordre des médecins souligne que beaucoup d'agressions ne sont pas signalées.
En mai 2023, le ministre de la Santé de l'époque, Aurélien Rousseau, et la ministre déléguée, Agnès Firmin Le Bodo, avaient présenté un plan de 42 mesures pour lutter contre ces agressions. Parmi elles, la formation des personnels à la gestion des situations de crise, le financement de dispositifs d’alerte rapide des autorités, la création d'un délit d'outrage sur les professionnels de santé, l'aggravation des peines encourues en cas de violence, et la possibilité, pour un soignant, de porter plainte sans que son adresse soit dévoilée.
Un an et demi plus tard, ces mesures ne sont pas ou peu appliquées et pendant ce temps, la débrouille prime chez les soignants qui veulent sécuriser leur exercice professionnel. Le ministère de la Santé a réaffirmé son “engagement absolu pour assurer la sécurité de tous les professionnels de santé”.