La situation des enfants à Gaza alarme les humanitaires
Commission d'enquête de LR contre LFI, recrudescence d'enlèvements dans les cryptomonnaies, la grève des taxis se poursuit, un collectif dépose plainte contre le président syrien.
La situation des enfants à Gaza alarme les humanitaires
Après onze semaines de blocus quasi total imposé par Israël et des réserves alimentaires presque épuisées, la situation est critique dans l'enclave palestinienne, en particulier pour les enfants. L'acheminement de l’aide a certes repris très partiellement, mais en parallèle, les bombardements israéliens se sont intensifiés.
"Il y a 14 000 bébés qui pourraient mourir dans les 48 heures si nous ne pouvons pas les atteindre." Ce chiffre lâché par le chef des affaires humanitaires des Nations unies a suscité des interrogations sur son origine. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a précisé que ce chiffre était tiré d'un récent rapport de l'Integrated Food Security Phase Classification.
Ce document évalue le nombre de malnutritions aiguës sévères chez les enfants de six mois à 5 ans à 14 100 cas dans la bande de Gaza, entre avril 2025 et mars 2026. Cette estimation "ne signifie pas que 14 000 enfants mourront dans les deux jours", nuance Olga Cherevko, porte-parole de l'Ocha à Gaza, notant néanmoins qu'"il n'y a pas une minute à perdre".
Les Républicains lancent une commission d'enquête contre La France insoumise
Le groupe des Républicains à l'Assemblée nationale a demandé la création d'une commission d'enquête sur "les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste".
À première vue, La France insoumise n'est pas visée par l'intitulé de la commission d'enquête car une mise en cause explicite du parti dans le titre de la commission d'enquête aurait pu conduire à un rejet de cette demande. Mais le mouvement de gauche radicale est très clairement visé par les élus de droite.
Lui est reproché un appel à une marche contre l’islamophobie en 2019. Par ailleurs, la présentation par Louis Boyard, député LFI du Val-de-Marne, d’un individu ayant soutenu publiquement l'action du Hamas sur sa liste aux élections municipales partielles de Villeneuve-Saint-Georges, pose problème.
Laurent Wauquiez ne manque pas de viser Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, dont l'antisémitisme serait "ouvertement assumé", selon lui. Les mises en cause violentes de LFI par la droite ne sont pas récentes, mais prennent une ampleur inédite.
Après l'annonce de cette commission d'enquête, LFI n'a pas tardé à répliquer. Le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, a dénoncé les "fantasmes" et les "attaques ridicules" de Laurent Wauquiez tandis que le député Pierre-Yves Cadalen abonde et critique une demande "lunaire" de la droite.
Pourquoi cette recrudescence d’enlèvements dans les cryptomonnaies ?
"On est sur des personnes qui possèdent parfois des sommes énormes, plusieurs millions d'euros et c'est de l'argent très vite disponible", a expliqué Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris. "Dans la plupart des cas, les mouvements d'argent sont visibles. C'est un peu comme si vous pouviez voir ce que chacun a sur son compte dans des banques traditionnelles."
"À l'inverse d'une banque, la sécurité physique va être bien plus faible chez un possesseur particulier", poursuit Renaud Lifchitz, expert en cybersécurité et en cryptomonnaies. "Le principe des cryptomonnaies, c'est qu'on les détient en pleine propriété soi-même et qu'on n'a pas à passer par un tiers pour les détenir." Les malfaiteurs espèrent ainsi débloquer des fonds et des actifs rapidement.
En France, il est impossible d'échanger des cryptomonnaies contre des coupures de billets mais certains pays, en Asie par exemple, ou aux Emirats arabes unis, le permettent. En revanche, on peut revendre ses Bitcoin, Tether, Ethereum ou Binance Coin via des plateformes régulées. Néanmoins, penser qu'un patron de société de cryptomonnaies peut débloquer tout seul ses fonds rapidement est une fausse croyance.
Le mouvement de grève des taxis se poursuit jusqu’à dimanche
Le mouvement de grève des taxis, débuté lundi 19 mai, va se poursuivre au moins jusqu'à dimanche soir. Ils sont à la fois mobilisés pour dénoncer un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur le transport des patients et sur la concurrence, jugée déloyale des VTC.
La nouvelle tarification du transport des patients via une convention-cadre se présente comme plus équitable et doit permettre de rationaliser les coûts. La sécurité sociale entend également lutter contre les fraudes, le coût des transports sanitaires, en ambulances et en taxis, ayant augmenté de 45% depuis 2019. Les taxis demandent le gel du projet actuel auquel ils estiment ne pas avoir été assez associés.
En marge des manifestations de ces derniers jours, cinq chauffeurs de VTC ont été menacés ou tabassés. Le conflit entre chauffeurs traditionnels et chauffeurs des plateformes n’est pas nouveau. Dès 2026, une loi visait à pacifier le secteur mais elle n’a pas tout réglé. Dans son appel à une mobilisation massive, l’intersyndicale des fédérations de taxi demande d'ailleurs un renforcement des contrôles stricts des VTC et des plateformes.
D’autres revendications spécifiques sont également relayées, comme par exemple la réservation de l’accès aux gares ou aéroports aux taxis traditionnels.
Un collectif dépose plainte contre le nouveau président syrien
Le collectif Franco-Alaouite a déposé une plainte devant la Cour pénale internationale visant directement Ahmad al-Chareh, successeur de Bachal al-Assad en Syrie, après les massacres survenus dans le pays ces derniers mois. Le procureur doit à présent décider s'il souhaite poursuivre ou non l'actuel président syrien.
Le collectif à l'origine de la plainte - composé d'Alaouites, de Chrétiens, de Sunnites, de Druzes, ou encore de Kurdes - accuse le président syrien et son commandement d'être responsables de la mort de milliers de civils, lors de massacres survenus en mars puis en mai qui ont fait entre 1 700 et 2 000 morts dans le pays.
Selon eux, depuis le mois de décembre et la chute de Bachar al-Assad, rien n'a été fait pour protéger les minorités vivant en Syrie. Pire encore, ils soupçonnent le nouveau président d'avoir organisé les tueries mentionnées.
Pour le collectif et leur avocat, les crimes commis peuvent être qualifiés - au sens du Statut de Rome qui définit les crimes internationaux - de crime de génocide ou contre l'humanité.