La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, dénonce une falsification des élections législatives
La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, dénonce une falsification des élections législatives
La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, dénonce une « falsification totale » des élections législatives, au lendemain du scrutin remporté par le parti Rêve géorgien, une formation qui prône une normalisation des relations avec la Russie et se dit prête à légiférer contre les oppositions. Rêve géorgien a remporté 54,08% des voix contre 37,58% à la coalition pro-européenne, selon le dépouillement réalisé dans plus de 99% des circonscriptions.
Les forces de l'opposition ont fustigé un scrutin « volé » et clament que cette victoire rapproche ce pays du Caucase de Moscou et l'éloigne d'une adhésion à l'Union européenne. Côté occidental, Charles Michel, le président du Conseil européen, a exhorté les autorités électorales de la Géorgie à « enquêter » sur des « irrégularités » dans les législatives remportées la veille par le parti au pouvoir depuis douze ans, faisant état d'une évaluation préliminaire réalisée par des observateurs électoraux internationaux.
Ces derniers dénoncent « des inégalités entre candidats, des pressions et des tensions ». Le parti au pouvoir bénéficiait de « nombreux avantages », notamment financiers, il y a eu « des achats de vote » et des atteintes au « secret du vote ». Les observateurs du Parlement européen ont indiqué avoir été témoins de « bourrage d’urnes » et d’« agressions physiques » à l'encontre d’observateurs.
Au Japon, le parti conservateur perd sa majorité pour la première fois depuis 2009
Pour la première fois depuis 2009, le parti du Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, n'a pas obtenu la majorité à la Chambre des représentants. D’après les premières projections de la télévision publique NHK, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) obtiendrait entre 153 et 219 sièges aux législatives.
Ces premières estimations, basées sur des sondages sortis des urnes, ne permettaient pas pour l'heure de déterminer si la coalition du Parti libéral-démocrate (PLD) de Shigeru Ishiba avec son partenaire du Komeito avait pu conserver à eux deux la majorité absolue (soit 233 sièges sur 465). Un tel résultat serait quasiment inédit dans l'histoire du PLD, qui a réussi à se maintenir au pouvoir pendant la quasi-totalité de ses 69 années d'existence.
Le Parti démocratique constitutionnel (PDC), la principale force d'opposition parlementaire, a nettement augmenté son nombre de sièges au Parlement, jusqu'à 191 d'après une première projection.
Le PLD quant à lui, peine à tourner la page de son scandale de financement, qui avait déjà contribué à l'impopularité du précédent Premier ministre, Fumio Kishida. Alors que Shigeru Ishiba s'était engagé à ne pas soutenir la campagne des membres incriminés, le quotidien Asahi a rapporté que le PLD avait versé 20 millions de yens (122 000 euros) aux sections locales dirigées par ces responsables.
Le garde des Sceaux Didier Migaud prêt à inscrire la notion de consentement dans la définition pénale du viol
Le ministre de la Justice Didier Migaud s’est dit favorable à l'évolution de la définition du viol en droit français en y intégrant la notion de consentement, en rappelant toutefois que cette réécriture ne doit pas être plus préjudiciable aux victimes que la rédaction actuelle. En mars dernier, Emmanuel Macron s'était lui aussi dit favorable à une évolution de la définition du viol.
Le débat sur la redéfinition du viol dans le code pénal pour que soit prise en compte l'absence de consentement a ressurgi en France à l'occasion du procès des viols de Mazan.
A l'heure actuelle, l'article 222-23 du code pénal définit le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise ». La notion de consentement, qui a refait surface dans les années 2010 avec l'onde de choc #MeToo, n'y est pas mentionnée explicitement.
Meeting de Trump au Madison Square Garden
Dimanche et à quelques jours du vote du 5 novembre, Donald Trump a choisi la mythique salle du Madison Square Garden de New York, pour assener une nouvelle fois à ses partisans sa rhétorique contre l’immigration, avec à la clef de nombreux dérapages.
Comptant sur « l’arène la plus célèbre du monde », le candidat républicain souhaitait faire une démonstration de sa popularité au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.
Parmi les chauffeurs de salle, entre Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan, ou l’ancien animateur de Fox News Tucker Carlson, un humoriste, Tony Hinchcliffe, a dérapé en comparant Porto Rico, dont beaucoup de natifs résident à New York, à « une île flottante d’ordures au milieu de l’océan ».
La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de Kamala Harris ainsi que par plusieurs stars portoricaines.
L’un des conseillers de Donald Trump, Stephen Miller, a également déclaré que « l’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement », tandis qu’un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d'« antéchrist » en brandissant un crucifix.
Pour sa part, Donald Trump a accusé Kamala Harris, d’« incompétente » et d’avoir ouvert les vannes de l’Amérique pour faire entrer des millions de migrants « criminels ».
Macron se rend au Maroc pour mettre un terme à la brouille avec Mohammed VI
Pour officialiser la réconciliation entre la France et le Maroc, Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI vont renouer des liens profondément distendus par trois ans de brouilles et donner un nouvel élan au partenariat historique entre les deux pays.
Signe de la volonté de redonner tout son lustre à ce partenariat, Emmanuel et Brigitte Macron seront accompagnés d’une imposante délégation durant cette visite de trois jours. Pas moins de neuf ministres seront du voyage dont Bruno Retailleau (Intérieur), Antoine Armand (Économie), Anne Genetet (Éducation nationale) et Rachida Dati (Culture) mais également les dirigeants des groupes Engie, Alstom, Safran, TotalEnergies, Suez, des représentants d’Airbus, Veolia, Thalès ou du spécialiste du BTP Colas. Le monde culturel franco-marocain sera également présent au travers de personnalités comme les écrivains Tahar Ben Jelloun et Leïla Slimani, l’humoriste Jamel Debbouze et l’acteur Gérard Darmon.
Le roi du Maroc accueillera son hôte en personne à l’aéroport de Rabat, au son de 21 coups de canon. Les deux chefs d’Etat rejoindront ensuite à bord d’une voiture d’apparat le Palais royal pour un entretien en tête-à-tête suivi de la signature d’accords sur l’énergie, l’eau, l’éducation et la sécurité intérieure.
Les deux dirigeants entendent à cette occasion tirer un trait sur une série de contentieux, des soupçons d’écoutes téléphoniques du président Macron à la diminution par deux du nombre de visas accordés aux Marocains en 2021-2022 en passant par leur ancien désaccord sur le Sahara occidental.
La revue de presse du jour
Retour sur le sommet des BRICS avec le journaliste Frédéric Aigouy