La pauvreté augmente en France
Pas de hausse importante de salaire en prévision, Macron et la démocratie, Ukraine : Zelensky en appelle aux US pour la victoire
Selon le baromètre annuel du Secours populaire, la pauvreté augmente en France
Dans son baromètre annuel sur la pauvreté et la précarité, le Secours populaire alerte sur leur hausse en France en 2024. Alors que le seuil officiel de pauvreté de l’Insee est fixé à 1 158 euros par mois, selon cette étude, un Français se déclare pauvre avec moins de 1 396 euros par mois (le Smic étant à 1 398 euros net par mois).
Ce seuil subjectif varie en fonction du lieu et de la composition de la famille. En Île-de-France, les habitants se considèrent pauvres s'ils gagnent moins de 1 431 euros mensuels tandis que les Français ayant un enfant de 18 mois estiment qu'il faut gagner plus de 1 447 euros par mois pour vivre décemment.
62% des Français disent connaître ou avoir connu une situation de pauvreté, soit 4 points de plus que l'an dernier. La part des Français rencontrant des difficultés pour partir en vacances et payer leurs dépenses d’énergie atteint de nouveaux records cette année. Elle concerne presque une personne sur deux (57% chez les ruraux). 43% des Français disent ne presque pas chauffer leur logement quand il fait froid. 30% des Français rencontrent des difficultés à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. Pour les autres postes de dépenses, 45% des sondés disent avoir du mal à faire face aux frais liés à la scolarité de leurs enfants, 43% payent difficilement leurs frais médicaux ou s’en privent et 39% ne peuvent plus payer leurs frais de transports ou leurs abonnements internet et de téléphonie.
Le problème de l'accessibilité à certains services essentiels est aussi dénoncé dans ce rapport, un Français sur trois étant confronté à des difficultés pour accéder à un service de santé, cette proportion atteignant deux habitants sur cinq en zone rurale.
Diminution des augmentations de salaires prévue par les entreprises françaises
Selon le dernier barème relatif aux négocations annuelles sur les salaires réalisé par le cabinet Alixio, le recul de l'inflation est l’excuse toute trouvée des entreprises pour faire baisser la croissance de leurs budgets salariaux cette année.
Si ces budgets augmentaient de 4,9% en 2023, cette hausse ne sera que de 2,7% selon les prévisions des entreprises. La tension de recrutement étant moindre qu’en 2023, la pression pour indexer les salaires à l'inflation baisse d'environ 44%, la pression sur les salaires à l'embauche diminue également, passant de 78% à 59% en un an.
Concernant les freins à la hausse salariale, les patrons dénoncent le surcoût engendré par une augmentation des salaires, trop fort une fois le SMIC passé. Pour augmenter le revenu perçu par un salarié de 100 euros, il leur faudrait payer 500 euros. Ils redoutent majoritairement la hausse du SMIC et se plaignent de la structure actuelle des exonérations. Les changements de fonctionnement de la prime sur le partage de la valeur surnommée « prime Macron » déplaisent aussi aux employeurs, car précédemment défiscalisée pour toutes les structures, ce régime d'exonération est réservé désormais aux PME de moins de 50 salariés.
Emmanuel Macron déclare qu’il faut toujours prendre en compte le suffrage des Français
Mercredi 11 septembre, lors de la cérémonie de rentrée du Conseil d’Etat, face aux magistrats de la plus haute juridiction administrative, Emmanuel Macron a prononcé une petite phrase qui a suscité de vive réaction. Le président de la République a ainsi déclaré que « le peuple aujourd'hui souverain s'exprime par le suffrage qu'il faut toujours prendre en compte parce que c'est le fait premier en toute démocratie ». Par ailleurs, le chef de l'Etat a évoqué « le sentiment de perdre le contrôle de leur vie » que ressentent les citoyens français.
Suite à la nomination par Emmanuel Macron d'un Premier ministre de droite, le Nouveau Front populaire (NFP) a dénoncé une « élection volée » alors que la gauche est arrivée en tête au second tour du scrutin le 7 juillet. Suscitant la polémique parmi une partie de la population ainsi qu’une levée de boucliers au sein de la gauche, Emmanuel Macron, qui sort affaibli politiquement après sa décision de dissoudre l’Assemblée, a également réaffirmé qu’il restait le « garant de la souveraineté » de la Nation et de « l’indépendance » de la justice.
Présidentielle américaine 2024 : Joe Biden pris en photo avec une casquette Donald Trump
Le cliché du président américain Joe Biden réalisé mercredi 11 septembre a de quoi surprendre. On l’y voit arborant une casquette rouge « Trump 2024 ». Il a été pris dans une caserne de pompiers de Shanksville, ville de Pennsylvanie où s'est écrasé le vol United 93, il y a 23 ans.
Sur le réseau social X, l’équipe de campagne de Donald Trump a bien évidemment aussitôt félicité Joe Biden pour son soutien, allant jusqu’à écrire - puisque la scène s’est déroulée au lendemain du débat opposant Donald Trump et Kamala Harris - que « Kamala Harris a été si mauvaise lors du débat hier soir que Joe Biden vient de mettre une casquette Trump ».
Sur la même plateforme, Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche, a contextualisé cette photographie en expliquant que « Joe Biden s'est rendu dans cette caserne, 23 ans jour pour jour après les attentats, pour y prôner l'unité du pays ». Dans le même esprit, il a offert une casquette à un partisan de Trump qui l’a invité à la porter.
Pour Volodymyr Zelensky, la victoire de l'Ukraine sur la Russie dépend des Etats-Unis
Un « plan de victoire » doit être dévoilé avant le deuxième sommet pour la paix en Ukraine attendu pour la fin de l’année. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré en amont de cette rencontre que la victoire de son pays dans la guerre l’opposant à la Russie dépend « essentiellement » du soutien américain.
Ces déclarations interviennent à l'approche de l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis et tentent de prévenir un éventuel changement de feuille de route dans le cas où la famille politique dirigeant le pays viendrait à changer.
Le chef de l'Etat ukrainien a précédemment expliqué lors d'une conférence de presse fin août que l'incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk entamée au début du même mois faisait partie de ce plan visant la fin du conflit en espérant établir un rapport de force plus favorable à Kiev en cas de négociation avec Moscou.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue britannique David Lammy, étaient présents à Kiev pour confirmer l'engagement de leurs pays et discuter d'un allègement des règles sur l'utilisation des armes occidentales contre la Russie au moment où cette dernière est accusée d'avoir reçu des missiles balistiques de l'Iran.