La dernière version du programme d'éducation affective et sexuelle à l'école
Crise en RDC, le patron de LVMH contre la taxe "Made in France", annonces d'Emmanuel Macron sur la rénovation du Louvre, des magistrats menacés de mort.
La dernière version du programme d’éducation affective et sexuelle à l'école
La dernière version du programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle doit être présentée devant le Conseil supérieur de l'éducation, instance qui rassemble syndicats et associations de parents d'élèves.
Cette troisième version du texte est, selon Elisabeth Borne, très attentive “à apporter les bonnes informations en fonction de l'âge de l'élève”. L’extrême-droite et certaines associations de parents avaient protesté contre la précédente mouture du texte, dénonçant un programme “idéologique”.
Les questions liées à la sexualité ne sont pas abordées dans le premier degré. Le ministère de l'Education nationale a fait le choix de porter les apprentissages sur la vie affective et relationnelle.
Le programme du collège “fournit aux élèves des connaissances, des repères culturels, ainsi que des outils de sensibilisation et de réflexion, pour les aider à comprendre et à vivre sereinement les changements qu'ils traversent”. La notion de sexualité est appréhendée progressivement, avec une approche positive autant qu'une prévention des risques.
Au lycée, l'approche devient plus “réflexive et critique”. Les élèves de seconde sont amenés, à partir de témoignages, à “prendre conscience que le sexe biologique peut ne pas correspondre à son identité de genre”. Ils apprennent qu'il existe des personnes intersexes. Alors que les photos retouchées inondent nos réseaux sociaux, ils sont par ailleurs invités à “engager une réflexion sur la perception de son image de soi” et à “construire une image positive de soi”.
Crise en République démocratique du Congo
D'intenses combats ont laissé des rues jonchées de cadavres à Goma suite à l’entrée dans la ville du groupe armé antigouvernemental M23 et des troupes rwandaises.
Le M23 et ses alliés des forces rwandaises ont pris le contrôle de l'aéroport et du gouvernorat, siège de l'autorité provinciale.
Plus de 100 morts et près d'un millier de blessées ont été conduits dans les hôpitaux de Goma au cours des affrontements. Viols, pillages, pénuries alimentaire, risque de dissémination du virus Ebola, du choléra ou de la rougeole... L’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge alertent sur toutes les conséquences dévastatrices de cette période troublée.
Dans l'est de la RDC, riche en ressources naturelles, les conflits et les rébellions s'enchaînent depuis plus de trente ans. A Kinshasa, plusieurs ambassades ont été attaquées, dont celles du Rwanda, du Kenya, de la France, de la Belgique et des Etats-Unis – des pays critiqués pour leur inaction dans cette crise.
Bernard Arnault dénonce une taxe du made in France incitant la délocalisation
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a critiqué l'augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises. Il estime qu'il s'agit d'une “taxe sur le made in France” qui “pousse à la délocalisation”.
Après une année dernière chahutée, LVMH a annoncé mardi une chute de 17% de son bénéfice net annuel en 2024, à 12,55 milliards d'euros, et un recul de 2% de son chiffre d'affaires annuel, à 84,7 milliards d'euros.
“Quand on voit qu'on s'apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c'est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal” a dénoncé Bernard Arnault, faisant allusion à la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévue dans le budget actuellement en préparation en France pour l'année 2025. Pour les entreprises réalisant plus de trois milliards d'euros de chiffre d'affaires, comme c'est le cas de LVMH, cette surtaxe aboutirait à relever d'environ 40% le taux de l'impôt sur les sociétés.
Le gouvernement a cependant indiqué ne vouloir l'appliquer que pour un an. “Personne n'y croit, une fois qu'on a augmenté les impôts de 40%, qui va les baisser de 40% ?”, a jugé le PDG.
Les annonces d'Emmanuel Macron sur la rénovation du Louvre
Lors d'un discours devant La Joconde, Emmanuel Macron a présenté son plan baptisé “Nouvelle Renaissance du Louvre”. La présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, avait adressé mi-janvier une note alarmiste au ministère de la Culture sur l’état du musée.
Emmanuel Macron a annoncé la “création d'une nouvelle grande entrée” au Louvre, au niveau de sa façade orientale, pour désengorger la pyramide de verre. Cette nouvelle entrée sera entièrement financée sur “les ressources propres du musée”.
La Joconde de Léonard de Vinci sera déplacée dans un nouvel “espace particulier” du Louvre, “accessible de manière autonome par rapport au reste du musée et doté pour cette raison d'un titre d'accès propre”, a également annoncé le président de la République.
Le chef de l'Etat a également sollicité la ministre de la Culture, Rachida Dati, afin de “préparer une tarification différenciée plus élevée pour les visiteurs étrangers venus de pays non membres de l'Union européenne”.
Le vaste plan de rénovation du musée du Louvre coûtera environ 700 à 800 millions d'euros sur une dizaine d'années, dont seule une “part très minoritaire” sera financée par l'Etat. La majorité des travaux seront financés par l'argent apporté par le Louvre Abou Dhabi et des appels au mécénat.
Les travaux pour lutter contre la vétusté de l'établissement sont, eux, estimés à environ 300 à 400 millions supplémentaires, sur une dizaine d'années également.
De plus en plus de magistrats menacés de mort
“On assiste à une dérive extrêmement inquiétante ces dernières années”, a souligné Marie-Suzanne Le Quéau, procureure générale de Paris, sur France Inter, alors qu'une juge et deux procureurs du procès des assistants parlementaires d'eurodéputés du Rassemblement national ont été menacés de mort.
Interrogée au sujet de la lutte contre le narcotrafic, Marie-Suzanne Le Quéau demande “des moyens en magistrats comme en policiers”. La lutte contre le narcotrafic constitue une priorité absolue du nouveau ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
“Le ministre a annoncé un renforcement dès le prochain mois des effectifs alloués au parquet de Paris, au contentieux de la lutte contre la criminalité organisée. Tout ce que la justice me donne, j’en suis preneuse, dans un contexte budgétaire difficile. Les renforts annoncés par le ministre sur trois ans seront très bien employés pour combattre ce fléau qu’est le narcotrafic en France”, a-t-elle précisé.