Kiev et Washington vers un accord sur les minerais
10 morts dans une frappe israélienne, grève de la SNCF en mai, la Cour suprême britannique définit une femme sur la base du sexe biologique, Safran arrête d'investir dans les villes écologistes.
Kiev et Washington vers un accord sur les minerais
Washington et Kiev ont signé un "mémorandum d'intention" visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine. "Nous sommes heureux d'annoncer la signature, avec nos partenaires américains, d'un protocole d'intention ouvrant la voie à un accord de partenariat économique et à la création du Fonds d'investissement pour la reconstruction de l'Ukraine", a déclaré sur X Yulia Svyrydenko, première vice-première ministre ukrainienne.
Kiev et Washington avaient prévu de signer un accord sur l'extraction des minéraux stratégiques de l'Ukraine il y a plusieurs semaines, mais un conflit entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky en février a temporairement interrompu les travaux sur l'accord. Le président américain souhaite que l'accord, qui vise à accorder aux Etats-Unis des redevances sur les bénéfices tirés de l'exploitation des ressources ukrainiennes et des minéraux rares, constitue une compensation pour l'aide accordée à l'Ukraine par son prédécesseur Joe Biden.
10 morts dans une frappe israélienne près de Khan Younès
Dix membres d'une même famille ont été tués dans une frappe israélienne près de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans le territoire palestinien assiégé, depuis qu'elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois.
La Défense civile palestinienne avait déjà fait état de la mort d’au moins 40 habitants dans des frappes israéliennes ayant visé des tentes abritant des personnes déplacées dans plusieurs endroits de l'enclave. Les victimes sont en majorité des déplacés ayant trouvé refuge dans des camps de fortune. Des images diffusées par l'AFP montraient des tentes en feu dans la zone d'Al-Mawassi.
Vers une grève à la SNCF pour les ponts de mai
Alors que les syndicats brandissent la menace d’une "semaine noire" à la SNCF, les discussions se poursuivent avec la direction. SUD-Rail et la CGT Cheminots ont déposé un préavis de grève englobant toute la semaine du 5 au 11 mai. Le préavis de la CGT concerne l'ensemble des agents SNCF à partir du 5 mai, celui de SUD-Rail concerne les conducteurs le 7 mai et les contrôleurs du 9 au 11 mai.
Les syndicats revendiquent la réouverture des négociations sur plusieurs primes. Les contrôleurs protestent également contre les changements d'emploi du temps, jugés trop nombreux. Un point sur lequel la direction de SNCF Voyageurs dit réfléchir avec les syndicats.
La Cour suprême britannique définit une femme sur la base du sexe biologique
Au Royaume-Uni, l'affaire divise depuis 2018, date à laquelle le gouvernement écossais décide d'instaurer des quotas dans les conseils d'administration du secteur public, afin de renforcer la représentation des femmes. Sur la base de l'Equality Act voté en 2010, l'Etat écossais avait estimé que les femmes transgenres titulaires d'un certificat de reconnaissance de genre à l'issue de leur transition répondaient à la définition de "femme" et pouvaient ainsi être prises en compte dans les quotas.
Mais la plus haute instance du Royaume-Uni a balayé cette interprétation de la loi et a donné raison à l'association de militants anti-trans. "La décision unanime de cette Cour est que les termes 'femme' et 'sexe' dans la loi sur l'égalité de 2010 se réfèrent à une femme biologique et à un sexe biologique".
Lors de la lecture du jugement, les cinq magistrats de la Cour suprême ont toutefois rappelé que les protections contre la discrimination restent valables pour les personnes trans. "Nous déconseillons de lire ce jugement comme un triomphe d'un ou plusieurs groupes de notre société au détriment d'un autre, il n'en est rien", a assuré le juge Lord Hodge.
Safran ne veut plus investir dans les villes écologistes
Devant la Commission d'enquête parlementaire, le patron de Safran, Olivier Andriès, a indiqué qu'il ne voulait plus "investir dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste", après avoir été selon lui mal accueilli par les élus écologistes rennais lors des négociations pour son projet d'usine de pièces de moteurs d’avions à La Janais.
Ces mots lourds font ressortir un dossier pourtant validé, datant de février 2024, mais qui n'est visiblement toujours pas digéré par le patron de Safran. À l’époque des négociations, qui "se sont très bien passées avec la maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré" comme le dit Olivier Andriès, les élus écologistes rennais avaient soulevé des interrogations sur le projet.
Le député écologiste, Charles Fournier, en charge des questions d'industrie, en s'interroge sur les raisons qui ont poussé le patron de Safran à reparler maintenant de cette affaire. Car le timing de cette déclaration, à quelques mois des élections municipales en France, pose question.
Sollicités par téléphone, les élus écologistes rennais n'ont pas souhaité faire de nouveaux commentaires. De son côté, la directrice communication de Safran Catherine Malek a estimé que les réactions suscitées ont pris une tournure "visiblement très politique, mais ce n'était pas l'ambition".