Israël approuve un cessez-le-feu avec le Liban
Les députés se prononcent majoritairement contre le Mercosur, Le Sénat s'oppose à la hausse de la fiscalité sur l'électricité, Fin des poursuites contre Donald Trump pour ingérence électorale en 2020
Israël approuve un cessez-le-feu avec le Liban
Sans en préciser la durée, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé la signature d’un accord en vue d'un cessez-le-feu au Liban où Israël combat le mouvement islamiste Hezbollah.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres « espère que cet accord mettra fin à la violence, à la destruction et à la souffrance des populations des deux pays » et a appelé les parties à « respecter pleinement et à mettre en œuvre rapidement tous les engagements pris dans le cadre de l’accord ».
Evoquant les « sept fronts » (Gaza, la Cisjordanie, le Liban, la Syrie, l'Iran, les rebelles Houthis au Yémen et les groupes paramilitaires irakiens soutenus par Téhéran) sur lesquels Israël combat, Benyamin Nétanyahou a affirmé que cette trêve permettrait « de se concentrer sur la menace iranienne », de « rafraîchir les troupes et de se réapprovisionner » en armes et en équipement et d’isoler le Hamas, mouvement islamiste palestinien qu'Israël combat à Gaza.
Le retour en toute sécurité des déplacés du nord d'Israël, l'anéantissement du Hamas et le retour de tous les otages détenus à Gaza sont parmi les principaux buts de guerre affichés par le gouvernement israélien.
Les députés se prononcent majoritairement contre le Mercosur
L'Assemblée nationale a affiché son soutien au gouvernement français dans son opposition au projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Par 484 voix contre 70, les députés ont approuvé, par un vote non contraignant, la position du gouvernement dans ces négociations.
Selon la ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas, ce résultat donne à l'exécutif un « mandat démocratique » qui va renforcer sa « légitimité pour défendre la voix du non auprès de la Commission et du Conseil européen ».
Tous les groupes politiques, sans exception, ont exprimé leur rejet de l'accord commercial, mais des nuances existent dans cette opposition. Les députés du « socle commun » ont soutenu la position du gouvernement selon lequel l'accord pourrait être amendé. Les élus insoumis et écologistes ont insisté sur leur refus de tout accord, quel qu'il soit.
La Pologne a adopté de son côté une résolution proclamant que Varsovie n'accepterait pas l'accord sous sa forme actuelle. En France, parallèlement aux avancées politiques, les agriculteurs continuent à multiplier leurs actions sur le terrain.
Le Sénat s'oppose à la hausse de la fiscalité sur l'électricité
C’est un nouveau revers pour le budget du gouvernement. Le Sénat s'est opposé à une disposition phare du budget 2025 du gouvernement qui devait autoriser ce dernier à relever la fiscalité de l'électricité pour la taxer à un niveau supérieur à la période d'avant-crise énergétique.
Les sénateurs ont notamment compensé cette mesure par un relèvement de la taxe sur le gaz pour un gain estimé à 1,2 milliard d’euros, comme le préconisait le rapporteur général Les Républicains Jean-François Husson, au prétexte de privilégier l'énergie décarbonée qu'est l'électricité.
Selon lui, la facture des ménages chauffés au gaz augmenterait « d'environ 60 euros par an » pour une maison de 100 mètres carrés, alors que « pour une même maison chauffée à l’électricité », le manque à gagner atteindrait « 200 à 300 euros » avec la proposition gouvernementale.
Le gouvernement s'est engagé à faire baisser les factures d'électricité de 9% au 1er février pour 80% des Français. Cette baisse promise est possible par le repli des prix de gros sur le marché de l'électricité, ce qui permettra au gouvernement de relever la taxe sur cette énergie sans que les factures n'augmentent au final.
Fin des poursuites contre Donald Trump pour ingérence électorale en 2020
La juge fédérale responsable du dossier contre Donald Trump pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020, a annoncé l'abandon des poursuites contre le vainqueur de l'élection présidentielle américaine. La décision fait suite aux recommandations du procureur en charge de l’instruction, Jack Smith. L'équipe de campagne de Donald Trump s'était aussitôt félicitée d'une « victoire majeure pour l'Etat de droit ».
La juge Tanya Chutkan a approuvé cette recommandation qui se conforme ainsi à une politique adoptée il y a plus de 50 ans par le ministère de la Justice, consistant à ne pas poursuivre un président en exercice et appliquée à cette situation sans précédent. Mais la magistrate a laissé la porte ouverte à de nouvelles poursuites une fois le mandat de quatre ans du milliardaire terminé.
Donald Trump était accusé d'avoir tenté de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite en 2020 et était notamment inculpé de complot contre les institutions américaines et d'atteinte au droit de vote des électeurs.
États-Unis : l’offensive des droits de douane
Donald Trump continue à dérouler le programme de sa campagne présidentielle en annonçant ses premières mesures économiques qui augmenteront les droits de douane sur les produits venant de Chine mais aussi du Canada et du Mexique.
Donald Trump a rédigé le post suivant sur son réseau Truth Social : « Le 20 janvier, pour l'un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux Etats-Unis. Cette taxe restera en vigueur jusqu'à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent d'envahir notre pays ! ».
Dans un autre message, le milliardaire républicain a annoncé une augmentation des taxes douanières de 10%, qui vient s'ajouter à celles existant déjà et à celles supplémentaires qu'il pourrait encore décider, sur « tous les nombreux produits arrivant de Chine aux Etats-Unis ». Dans la foulée de ces déclarations, la diplomatie chinoise a fait savoir que « personne ne gagnera une guerre commerciale ».
Du côté du Canada, dont 75% des exportations partent pour les Etats-Unis, le gouvernement de Justin Trudeau a rappelé en guise d'avertissement que le Canada était « essentiel pour l'approvisionnement énergétique » des Etats-Unis.