Intelligence artificielle : la France tire son épingle du jeu
Trump négocie la fin de la guerre avec Poutine, la Suisse vote contre l'économie responsable, nominations au Conseil Constitutionnel, exhumation de 28 corps de migrants en Libye.
Intelligence artificielle : la France bien placée derrière les leaders américains et chinois
Pendant deux jours, Paris devient le centre du monde de l'intelligence artificielle durant le Sommet pour l’action sur l’IA. À cette occasion, le Grand Palais rassemble les principaux acteurs de ce domaine. Emmanuel Macron a annoncé “109 milliards d’euros d’investissements sur les prochaines années” afin que la France occupe une place de choix dans ce secteur qui va révolutionner en profondeur nos sociétés.
De nombreux responsables politiques du monde entier sont attendus, dont le vice-président des Etats-Unis, J.D. Vance, ou le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Les dirigeants d'entreprises phares comme OpenAI (Sam Altman), Google DeepMind (Demis Hassabis), Anthropic (Dario Amodei) ou Mistral AI (Arthur Mensch), des chercheurs de renommée mondiale, des organisations internationales et des ONG figurent également parmi les invités.
Des conférences, tables rondes, présentations et discussions sont prévues au programme du sommet tandis que débutera en France cette semaine, la construction d'un “data center” géant par les Emirats arabes unis. Ce dernier fera partie du plus grand campus européen axé sur l'IA. La ministre déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, a par ailleurs annoncé que la France dispose déjà de 35 sites “prêts à l’emploi” pour accueillir des centres de données.
Donald Trump négocie la fin de la guerre avec Vladimir Poutine
Lors d'un entretien avec le tabloïd américain New York Post, Donald Trump a annoncé s’être récemment entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine afin d’évoquer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le républicain a refusé de préciser le nombre d'entretiens qu'il a eus avec son homologue russe mais a affirmé que Vladimir Poutine “ne veut plus voir de gens mourir”.
“Je veux mettre fin à cette horreur et j'espère que ça ira vite” réaffirme Donald Trump, qui maintient que cette guerre “n'aurait jamais eu lieu” s'il avait été président. Le président des Etats-Unis répète qu'il a un plan pour mettre fin à la guerre mais ne donne pas plus de détails.
Le porte-parole du Kremlin a déclaré à l'agence de presse officielle Tass ne pouvoir ni confirmer ni infirmer cette affirmation. L'hypothèse de négociations de paix entre Kiev et Moscou se précise ces dernières semaines.
Référendum en Suisse : la population vote contre l'économie responsable
Par référendum, les Suisses ont massivement rejeté l’initiative des écologistes visant à inscrire dans la Constitution le respect des limites naturelles de la planète. Selon le décompte intermédiaire des autorités fédérales, le non l'avait déjà emporté dans tous les cantons par un peu plus de 70,5% à la mi-journée.
C'était la première fois qu'un pays entier était invité à voter sur la possibilité d'encadrer le développement de son économie par des limites biophysiques. Le texte, initié par le parti des Jeunes Vert-e-x-s et soutenu par la gauche, ancrait ses propositions dans le concept de “limites planétaires” comme moyen de lutte contre les crises environnementales.
Le gouvernement fédéral, les partis conservateurs et les milieux économiques étaient fermement opposés à ce texte. Ils estimaient que les plans actuels de lutte contre le changement climatique étaient suffisants.
En avril 2024, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné la Suisse pour violation de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, donnant raison à une association de femmes âgées qui attaquait l'inaction du pays face au dérèglement du climat.
Conseil constitutionnel : nomination de trois nouveaux Sages
Emmanuel Macron va nommer le nouveau président du Conseil constitutionnel en remplacement de Laurent Fabius. Deux autres Sages rejoindront les six autres membres du Conseil. Ils seront désignés par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, le président du Sénat.
Leur désignation doit aussi être validée par les parlementaires. Par un vote à la majorité des trois cinquièmes, les deux commissions des lois du Parlement pourraient s'y opposer. Un cas de figure qui ne s'est encore jamais présenté pour une institution garante de la constitutionnalité des lois.
Le processus de désignation des membres, qui incombe à des responsables politiques, renforce les griefs. L'évocation du nom de Richard Ferrand pour succéder à Laurent Fabius suscite notamment des critiques.
Ces trois nominations interviennent dans un contexte particulier : les futurs membres seront en place pour les deux prochaines élections présidentielles, en 2027 puis en 2032.
En Libye, 28 corps de migrants exhumés d'une fosse commune
Les corps de 28 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été retrouvés dans une fosse commune près d'un centre de détention illégal dans la région de Koufra dans l'extrême sud-est de la Libye. Les corps ont été découverts après une opération des forces de sécurité dans un centre de détention tenu par un réseau de trafiquants d'êtres humains. 76 migrants originaires d'Afrique subsaharienne y étaient séquestrés.
Une enquête a permis d'identifier une bande dont les membres torturaient les migrants et les soumettaient à des traitements cruels, dégradants et inhumains. Trois personnes ont été arrêtées, un Libyen et deux étrangers. Des photos publiées sur les réseaux sociaux montraient des individus émaciés portant des cicatrices sur le visage, les membres et le dos.
Il y a un an , une “fosse commune” dans laquelle avaient été dénombrés les corps d’au moins 65 migrants avait été découverte dans le sud-ouest de la Libye.
La revue de presse du Jour