IA : D'où viennent les 109 milliards d'euros promis par Emmanuel Macron ?
Trump exige du Hamas la libération de tous les otages, une corruption endémique en France, un émissaire américain à Kiev, la cuillère comme signe de rébellion pour les fonctionnaires américains.
IA : D'où viennent les 109 milliards d'euros promis par Emmanuel Macron ?
À la veille du Sommet pour l'action sur l'IA à Paris, Emmanuel Macron a annoncé des investissements privés de “109 milliard d’euros dans les prochaines années”. L'Hexagone s'apprête à accueillir des infrastructures financées pour près de moitié par les Emirats arabes unis ainsi que par des fonds d'investissement ou des groupes américains, canadiens, japonais, suédois, mais également par des entreprises françaises.
Selon Emmanuel Macron, ces 109 milliards d'euros sont “l'équivalent pour la France de ce que les Etats-Unis ont annoncé avec Stargate”.
La pétromonarchie émiratie va dépenser 50 milliards d'euros pour donner naissance à un campus qui hébergera un data center géant.
Le fonds canadien Brookfield va investir 20 milliards d'euros en France d'ici 2030. Les trois quarts de cette somme seront consacrés à de nouveaux centre de données, dont l'un à Cambrai. Le dernier quart de l'enveloppe canadienne sera consacré à des “infrastructures associées” comme le transfert de données, des puces et de l'énergie, un enjeu crucial pour les centres de données.
Le géant américain Amazon entend investir 6 milliards d'euros pour créer des centres de données et développer l'infrastructure cloud en France. Le fonds Apollo prévoit, lui, une première tranche d'investissements à hauteur de 5 milliards de dollars consacrés à de nouveaux programmes énergétiques.
Autre acteur venu des Etats-Unis, Digital Realty, financera 13 nouveaux sites de data centers à Marseille et en région parisienne pour un total de 5 milliards d'euros. S'y ajoutent 3,5 milliards d'euros de Prologis (un fonds d'investissement spécialisé dans la gestion de bâtiments logistiques) et 630 millions d'euros de la société Equinix (spécialisée dans les centres de données).
L'entreprise Fluidstack s'est engagée sur “un premier investissement de 10 milliards d'euros pour déployer en France le plus grand supercalculateur au monde pour l'IA” avec une capacité attendue d'un gigawatt. Les Suédois d'Evroc, spécialistes du cloud, vont construire une usine avec un data center à Mougins. Un investissement de 400 millions d'euros du groupe japonais Telehouse est également prévu.
Emmanuel Macron a cité le nom de plusieurs entreprises françaises prêtes à investir dans l'intelligence artificielle en France, dont Iliad, Orange et Thales. La première, fondée par Xavier Niel, “porte son investissement à plus de 3 milliards d'euros” pour des data centers et pour offrir à ses abonnés la version pro de l'assistant Le Chat du Français Mistral AI.
Mistral AI investira plusieurs milliards d’euros dans un site qui sera installé en Essonne. Ce projet, baptisé Eclairion, se poursuivra avec la mise en chantier d'un second lieu dans la Sarthe. Enfin, l'entreprise Sesterce va dépenser 400 millions d'euros pour un centre de données dans la Drôme.
Donald Trump met la pression sur le Hamas
Donald Trump a promis un “véritable enfer” au Hamas s'il ne relâchait pas tous les otages israéliens d'ici samedi. Le mouvement islamiste palestinien, qui accuse Israël de violer l'accord de cessez-le-feu, a menacé de reporter la prochaine libération avant de promettre que sa porte restait ouverte pour un nouvel échange d'otages et de prisonniers en fin de semaine.
Dans sa déclaration à la presse, le président américain a aussi déclaré qu'il allait “peut-être” arrêter les aides à l'Egypte et à la Jordanie si elles n'accueillent pas les Palestiniens de Gaza.
Parmi eux, au moins 34 sont morts, selon l'armée israélienne. Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais, en échange de 765 prisonniers palestiniens. La première phase de l’accord prévoit en tout la remise à Israël de 33 otages, dont huit au moins sont décédés, contre 1 900 Palestiniens.
L'ONG Transparency International pointe le degré alarmant de corruption en France
Dans son Indice de Perception de la Corruption 2024, l'ONG Transparency International révèle “une dégradation alarmante et inédite de la situation française”. La France perd cinq places dans le classement mondial par rapport à l'année précédente. “Cette baisse est sans précédent depuis la création de l’indice en 1995” pointe l'ONG.
Transparency International estime que “ce signal d’alerte témoigne d’une multiplication des atteintes à la probité en France dans un contexte de crise institutionnelle. Depuis 2017, 26 ministres ont été impliqués dans des affaires politico-judiciaires. La mise en examen récente de figures clés du gouvernement - Alexis Kohler, Rachida Dati, Philippe Tabarot et Aurore Bergé - traduit l’affaiblissement des principes d’exemplarité au sein de l’exécutif. Le principe de la démission d’un ministre mis en examen, défendu initialement par le président de la République, a été totalement abandonné, exacerbant ainsi chez les Français le sentiment d’impunité dont jouiraient les élus”.
L'ONG cite aussi le procès des financements libyens de la campagne présidentielle de 2007 et l'ouverture récente de deux informations judiciaires par le Parquet national financier sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
Donald Trump confirme la visite de son émissaire à Kiev
Donald Trump a confirmé que Keith Kellogg, son émissaire spécial en charge de l'élaboration d'un plan pour mettre fin au conflit avec la Russie, allait faire le déplacement. Ce voyage, prévu le 20 février, interviendrait quatre jours avant le troisième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Dès vendredi, Volodymyr Zelensky doit rencontrer le vice-président américain J.D. Vance, Keith Kellogg et le secrétaire d'Etat Marco Rubio, à la conférence sur la sécurité de Munich.
Dans un entretien à la chaîne Fox News, Donald Trump a aussi évoqué la possibilité que l'Ukraine devienne “russe un jour”, ajoutant avoir réclamé à Kiev l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, des métaux notamment utilisés dans l'électronique.
L'émoji cuillère, symbole de protestation des fonctionnaires américains
Les fonctionnaires américains opposés à la politique de coupes budgétaires de Donald Trump et Elon Musk ont trouvé leur arme de résistance : l'émoji cuillère (🥄).
Fin janvier, un ultimatum a été fixé aux 2,4 millions d'employés fédéraux : démissionner tout en conservant leur salaire et avantages sociaux jusqu'à fin septembre ou risquer un licenciement sans indemnité dans quelques semaines ou quelques mois.
Suspendu temporairement par un juge fédéral du Massachusetts avant une nouvelle audience, cet ultimatum a été notifié aux fonctionnaires dans un e-mail de l'administration. Il était intitulé “Fork in the road” équivalent de l'expression “à la croisée des chemins”.
Mais le mot “fork”, littéralement “fourchette”, a donné des idées aux frondeurs. L'émoji cuillère s'est ainsi transformé en symbole anti-Trump.
À ce stade, “plus de 40 000” fonctionnaires fédéraux ont accepté la proposition de démission différée et l'administration Trump s'attend à “ce que ce nombre augmente”.