Guerre imminente au Proche-Orient?
chute du pouvoir au Bangladesh, émeutes en GB, Google à l'amende, cyberattaques
Proche-Orient: guerre imminente selon Washington
Les assassinats du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh et de l’un des principaux responsables du Hezbollah libanais, Fouad Chokr risquent d’embraser le Proche-Orient. Benyamin Netanyahou savait qu’il allumait une mèche régionale qu’il serait difficile, voire impossible, à éteindre.
Les États-Unis ont prévenu les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Union européenne) d’une possible réponse de l’Iran et du Hezbollah, sans pouvoir en prédire les modalités. Face au risque d’escalade, plusieurs pays dont la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suède, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban.
Le président israélien Isaac Herzog a pris les devants sur l’inquiétude des israéliens en déclarant : « Nous entretenons de solides alliances et partenariats politiques et sécuritaires, déterminés à contrecarrer toute action hostile. Le plus important est notre alliance avec la puissance la plus forte du monde, les États-Unis, qui s’engage à assurer notre sécurité. Ensemble, nous avons déjà mené une vaste coalition de sécurité contre l’axe du mal iranien (…) Nous n’avons pas de plus grand allié, et il est crucial de se souvenir et de maintenir cette relation. »
Les États-Unis ont annoncé renforcer leur dispositif militaire au Moyen-Orient, notamment pour « doper le soutien à la défense d’Israël » et lundi le général états-unien Michael Kurilla, chef du Commandement central des États-Unis (CENTCOM), est arrivé en Israël pour finaliser les préparatifs avec l’armée israélienne.
Selon les experts, il est à craindre qu’Israël prenne maintenant prétexte du moindre incident sur son sol pour déclencher une opération de grande envergure aux conséquences incalculables, ce qui éloigne davantage encore la possibilité d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et celle des prisonniers palestiniens.
Chute du pouvoir en place depuis 2009 au Bangladesh
Depuis le début de la répression du mouvement, le 16 juillet, le bilan fait état de 300 morts et plus de 10 000 jeunes emprisonnés et dans la seule journée de dimanche, plus de 100 personnes sont mortes durant les affrontements entre manifestants et policiers. L’armée, la police et la Chhatra League, milice des jeunes de la Ligue Awami, tirent à balles réelles sur des manifestants armés de pierres, de lames et de bâtons. Le couvre-feu a également été renforcé dans la capitale et les grandes villes et le gouvernement a coupé une nouvelle fois internet et les réseaux mobiles.
Malgré tout aujourd’hui à Dacca, un véritable tsunami populaire a renversé le gouvernement des dirigeants de la Ligue Awami, au pouvoir depuis 2009. Les manifestants ont courageusement obtenu la démission de la première ministre et dictatrice, Sheikh Hasina qui a pris la fuite vers l’Inde à bord d’un hélicoptère de l’armée.
Initié par les étudiants, le mouvement est aujourd’hui général, car la suppression des quotas n’a pas suffit à calmer les revendications populaires face à l’augmentation du chômage, aux inégalités, à la répression et au sacrifice des droits des travailleurs sur l’autel du libéralisme.
Le chef de l’armée, Waker-Uz-Zaman, a déclaré lors d’une intervention exceptionnelle, que les militaires formeraient un gouvernement par intérim en attendant la tenue de futures élections.
Émeutes au Royaume-Uni : le pays s’embrase
Une semaine après l'attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes dans le nord-ouest de l'Angleterre suivie de nombreuses spéculations sur l'origine du suspect, le pays se trouve confronté aux pires émeutes depuis 2011, suite à la mort d'un jeune homme métis, Mark Duggan, tué par la police au nord de Londres.
Selon la fédération des responsables des forces de police britanniques, 378 personnes ont été arrêtées depuis une semaine. Ce nombre continue de s’accroître grâce aux progrès des enquêtes relatives aux violences des derniers jours : hôtels hébergeant des demandeurs d'asile saccagés, mosquées assaillies, pillages de commerces....
Le Premier ministre travailliste britannique, Keir Starmer, promet une réponse ferme pour stopper la propagation des violences d’extrême-droite dans le pays. Une réunion de crise à Downing Street débouche sur la mobilisation d’une « armée » de réserve constituée de policiers spécialisés et la promesse de « sanctions pénales rapides ».
Une quarantaine de musées français victimes d'une cyberattaque de rançonnage en plein Jeux olympiques
Le site franceinfo nous apprend lundi que le Grand Palais ainsi qu'une quarantaine de musées en France ont été victimes d'une attaque par rançongiciel dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 août. Le directeur des systèmes d'information du site du Grand Palais a alerté ce week-end les enquêteurs de la brigade de la lutte contre la cybercriminalité (BL2C).
Les cyberattaquants visaient le système qui permet la remontée et la centralisation de données financières d'une quarantaine de musées. Les auteurs réclamaient une rançon sous 48 heures et menaçaient de diffuser ces données chiffrées. Selon l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), cet incident, toujours en cours lundi soir, n'affecte pas « les systèmes d'information impliqués dans le déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques ». Une enquête a néanmoins été ouverte.
Google reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles aux États-Unis
Lundi 5 août, Google a été condamné pour pratiques anticoncurrentielles concernant son moteur de recherche selon une décision rendue par un juge de Washington. Cette condamnation porte notamment sur des contrats l'imposant comme logiciel par défaut sur un certain nombre de smartphones et de navigateurs internet. Le groupe de Mountain View était en effet accusé d'avoir versé des dizaines de milliards de dollars (26 milliards de dollars en 2023), pour s'assurer que son moteur de recherche serait configuré comme celui par défaut. L’essentiel de cette somme étant versée à Apple.
Le magistrat a estimé qu’« après avoir étudié attentivement les témoignages et les preuves, la cour est arrivée à cette conclusion : Google est un monopole et il a agi de manière à maintenir ce monopole ». Une nouvelle audience est prévue pour déterminer le montant de l'amende infligée à l’entreprise. Dans un communiqué, le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a qualifié la décision de « victoire historique pour le peuple américain. Aucune entreprise n'est au-dessus des lois, le département de la Justice continuera à faire appliquer nos lois contre les pratiques anticoncurrentielles ».