Guerre au Proche-Orient : Netanyahou accusé par la Turquie de « verser le sang » pour ses intérêts politiques
Guerre au Proche-Orient : Netanyahou accusé par la Turquie de « verser le sang » pour ses intérêts politiques
Dans le contexte de l’escalade meurtrière au Proche-Orient, les relations continuent de se tendre entre Ankara et Tel-Aviv. La Turquie a accusé Israël d’être « entré dans une nouvelle phase dans sa volonté de mener toute la région au chaos ».
Lundi, les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts au Liban, parmi lesquels 35 enfants, selon les autorités de ce pays, qui a vécu sa journée la plus meurtrière en près d’un an d’échanges de tirs.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères affirme qu’« il est impératif que toutes les institutions chargées de maintenir la paix et la sécurité internationales, particulièrement le Conseil de sécurité des Nations unies, tout comme la communauté internationale, prennent sans délai les mesures nécessaires. Les pays qui soutiennent Israël de manière inconditionnelle aident le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à verser le sang pour servir ses intérêts politiques ».
Aujourd’hui, le président turc Recep Tayyip Erdogan doit s’exprimer devant l’Assemblée générale annuelle de l’Onu. Lors d’une réunion à New York avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, le chef de l’Etat a estimé qu’Israël était en train de commettre « un génocide à Gaza ». En mai, Karim Khan avait requis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et de son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés dans la bande de Gaza et en Israël.
Le Medef pose ses conditions pour une hausse d’impôts des entreprises
Alors que le Premier ministre Michel Barnier a évoqué des « prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises » pour contribuer à redresser les finances publiques, le président du Medef, Patrick Martin, a indiqué dans une interview au Parisien : « Nous sommes prêts à discuter d’une hausse d’impôts des entreprises à deux conditions ». Selon lui, il faut « la démonstration que sur l’excès de dépenses publiques, l’État fait des efforts bien supérieurs à ce qu’il demande aux entreprises » et que cet effort « n’enraye pas la dynamique d’investissement et de création d’emplois dans une conjoncture économique très fragile ».
Il a également rappelé que les entreprises françaises « supportent le niveau de prélèvements obligatoires fiscaux et sociaux le plus élevé au monde, 364 milliards d’euros par an ». Il a par ailleurs évoqué le risque de « faire fuir » les investisseurs étrangers et « l’effet dévastateur sur l’emploi » que certaines mesures pourraient avoir. Entre autres pistes, il recommande de s’en prendre à la fraude sociale, au régime social des travailleurs frontaliers qui ne cotisent pas en France, aux effectifs administratifs du système de santé ou à la surréglementation.
CE SOIR : ALERTE GENERALE A 19H30
Le couvre-feu partiel en vigueur en Martinique est prolongé et étendu en raison des violences
Le couvre-feu partiel mis en place depuis le 18 septembre sera prolongé jusqu’à jeudi et étendu au quartier populaire de Sainte-Thérèse à Fort-de-France, épicentre des violences urbaines liées au mouvement de protestation contre la vie chère. Ce couvre-feu s'appliquera de 21h30 à 5 heures du matin dans certains quartiers du chef-lieu de la Martinique et de la commune limitrophe du Lamentin.
Après plusieurs jours d’émeutes durant lesquelles les forces de l'ordre ont été la cible de tirs à balle réelle, un retour au calme a eu lieu ce week-end suite au déploiement d’un important dispositif de sécurité par la préfecture. Pour aider à rétablir l'ordre, la huitième Compagnie républicaine de sécurité (CRS), unité d'élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021, a été envoyée en Martinique. Les manifestations non déclarées avaient par ailleurs été interdites pendant le week-end dans plusieurs communes de Martinique.
Le préfet, Jean-Christophe Bouvier, a pris d'autres mesures d'interdictions, dont celle prohibant la vente d'essence aux particuliers, ou l'achat et la vente de produits explosifs.
L'ANSM inflige 8 millions d'euros d'amende à 11 laboratoires pharmaceutiques
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) condamne 11 laboratoires pharmaceutiques à 8 millions d'euros d’amende, un montant en hausse de 14 % par rapport à l'an dernier. Le gendarme du médicament reproche à ces laboratoires de ne pas avoir constitué, comme la loi les y oblige, un stock de sécurité de quatre mois pour certains médicaments jugés essentiels.
Le laboratoire Biogaran écope de la plus grosse sanction avec une amende de 4 millions d’euros pour la probabilité d’une pénurie d'Irbésartan, un médicament contre l'hypertension. D'autres firmes pharmaceutiques sont épinglées comme Viatris pour le Méthylprednisolone - un corticoïde - ou encore Sanofi pour deux médicaments : le Jevtana utilisé contre le cancer et le Rifinah prescrit contre la tuberculose. Tous ces médicaments font partie de la liste des 748 médicaments dits « d'intérêt thérapeutique majeur » ayant déjà fait l'objet d'une rupture d'approvisionnement ou d'un risque de rupture sur les deux dernières années.
En 2023, l'ANSM a géré près de 5 000 signalements de ruptures de stocks et de risques de ruptures, soit un tiers de plus qu’en 2022 et six fois plus qu’en 2018.
Bpifrance va participer au rachat du Doliprane
Sanofi, propriétaire du Doliprane, est en train de vendre Opella, sa filiale de médicaments sans ordonnance. Opella produit une centaine de marques partout dans le monde dont le célèbre anti-douleur qui réalise seulement 8% du chiffre d’affaires mais qui dispose de deux usines en France pour un peu moins de 1 000 emplois.
Sanofi a investi 20 millions d’euros pour moderniser l’usine de Lisieux. Aussi, le gouvernement souhaite-t-il que Bpifrance participe à l’opération pour garantir les emplois et l’empreinte industrielle du Doliprane, sujet sensible depuis le Covid. Selon plusieurs sources, la BPI a déjà pris contact avec les deux éventuels repreneurs que sont les fonds PAI et CD&R. Une fois le choix opéré par Sanofi, la BPI envisagerait d’investir environ 150 millions d’euros dans Opella.
Pesant 26 milliards d’euros, soit quatre fois plus que son rival français PAI, le fonds américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R) multiplie les gestes d’ouverture visant à compenser son origine américaine. Il laisse à Sanofi le choix de conserver 40%, 45% ou 49% d’Opella et se dit prêt à discuter des droits de gouvernance que le groupe pharmaceutique gardera au conseil d’administration.
Le fonds français PAI prévient contre « des réductions de coûts massives à la clé » en cas de victoire de son adversaire et propose une « joint-venture » dont il détiendrait 51 % afin que Sanofi récupère le maximum de valeur lors de la revente d’Opella.
La bataille fait donc rage sur la dimension financière de l’opération. La vente d’Opella, autour de 15 milliards d’euros, nécessitera que le repreneur apporte environ 7 à 8 milliards d’euros dont la moitié sera empruntée aux banques. Un investissement important qui avantage le fonds américain.