Fiasco pour Boeing dans l'espace
Pas de trêve à Gaza avant le 15 aout, l'Ukraine joue l'escalade, le prix du gaz monte en premier, récoltes catastrophiques en France.
Station Spatiale internationale : nouvel échec pour Boeing, Space X en potentiel sauveur
Deux astronautes, Butch Wilmore et Suni Williams ont embarqué à bord d’un vaisseau conçu par Boeing, le Starliner, afin de rejoindre la station spatiale internationale, dans l’objectif d’une mission d’une semaine. À l’heure actuelle, ils sont toujours coincés dans l’espace à cause de problèmes détectés sur la capsule. Le géant américain de l’aéronautique a décidé de laisser son vaisseau amarré à la station, le temps d’identifier avec plus de précisions des défaillances sur le système de propulsion et de découvrir l’origine de certaines fuites d’hélium. Mais deux mois plus tard, les résultats des tests n’étant pas concluants, l’agence spatiale américaine envisage maintenant de faire appel à un appareil de SpaceX, entreprise d’Elon Musk, pour ramener les deux astronautes sur Terre.
Malgré les communiqués se voulant rassurants des équipes de Starliner, la réalité est que ce programme de développement a déjà connu de multiples revers, dont un premier vol sans équipage raté en 2019, et des retards de plusieurs années sur les calendriers initiaux concernant cette première mission habitée. La situation de Boeing n’est pas plus reluisante du côté de ses avions de ligne avec une multiplication de graves incidents ayant obligé l’administration fédérale de l’aviation américaine à mener un audit sur les dysfonctionnements de plusieurs appareils de l’entreprise. L’externalisation, la sous-traitance et la réduction des coûts ont entraîné la mort de 346 personnes lors de deux accidents importants en 2018 et 2019.
Gaza : les négociations pour une trêve reprendront le 15 août
Quelques heures après les invitations des dirigeants du Qatar, de l'Egypte et des États-Unis à une reprise des discussions, le cabinet du Premier ministre qu’Israël Benjamin Netanyahu a fait savoir qu’Israël accepte de reprendre les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza. « À la suite de la proposition des États-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l'endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d'un accord ».
En coulisses, cela fait des mois que le Qatar, soutenu par l’Égypte et Washington, est engagé dans des négociations visant à obtenir un accord de trêve et de la libération des otages israéliens enlevés par le Hamas et retenus dans la bande de Gaza.
La cessation des hostilités ne peut que commencer par un cessez-le-feu mais les dernières discussions, basées sur un accord-cadre défini par le président Joe Biden sur proposition d’Israël, vont être rendues encore plus difficile par la nomination à la tête du Hamas de Yahya Sinouar, accusé par les autorités israéliennes d'être l'un des cerveaux de l'attaque lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur le sol israélien.
Dans la course à la Maison-Blanche, le premier débat entre Kamala Harris et Donald Trump aura lieu le 10 septembre
Les deux candidats en lice pour la présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris, se sont mis d’accord sur la tenue d’un premier débat le 10 septembre sur la chaîne ABC. Deux autres dates pour deux autres débats ont été proposées par le candidat républicain.
Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris se disent inquiets, quel que soit le résultat de la présidentielle en novembre, de la menace que fait peser leur rival Donald Trump sur la démocratie américaine. Dans le cas d’une défaite de Donald Trump, le président en exercice n’est pas certain qu'une transition pacifique du pouvoir se fasse, Donald Trump n’ayant jamais reconnu sa défaite de 2020 et ayant subi deux procédures d’« impeachment ». En effet, Donald Trump a fait l’objet d’une inculpation pour tentatives d'inverser les résultats de la dernière présidentielle ainsi que pour son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 et a par ailleurs été condamné au pénal pour des paiements cachés lors de sa campagne victorieuse de 2016.
En meeting au Wisconsin et dans le Michigan, deux États clés cruciaux pour conserver la Maison Blanche, Kamala Harris a notamment rappelé que « Donald Trump a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu'il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques (...) et même qu’il abrogerait la Constitution ».
Attaques massives de drones ukrainiens contre des infrastructures russes
L'armée ukrainienne poursuit son incursion dans la province de Koursk en Russie en complétant sa présence au sol comptant plus de mille soldats, une dizaine de chars et une vingtaine de blindés par l’augmentation de ses attaques aériennes nocturnes de drones sur plusieurs autres régions russes. Dans la ville de Lipetsk située à 300 km de la frontière ukrainienne, le gouverneur régional Igor Artamonov, a décrété l'état d'urgence après une « attaque massive » de drones ukrainiens ayant fait six blessés et ayant endommagé une centrale électrique. 29 drones ukrainiens ont été abattus par la défense aérienne russe dans la région frontalière de Belgorod et à Sébastopol, dans la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev a fait état d'attaques de drones aériens et marins.
Alors que de nombreux pays occidentaux ont interdit à l'Ukraine d'utiliser les armes qu'ils lui fournissent pour frapper le territoire russe, Mykhaïlo Podoliak, le conseiller du président Zelensky a déclaré que « désormais, une grande partie de la communauté internationale considère la Russie comme une cible légitime pour les opérations de n'importe quel type et avec n'importe quelle arme ».
Selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), centre de recherche basé aux États-Unis, les troupes ukrainiennes ont pénétré jusqu'à 35 km à l'intérieur du territoire russe, probablement jusqu'à Soudja, ville abritant un hub de gaz fournissant toujours l'Europe via l’Ukraine.
Record de hausse du prix du gaz européen après l'incursion de Kiev en Russie
L’offensive de l’armée ukrainienne dans la région frontalière de Koursk en Russie provoque la hausse du prix du gaz européen qui a atteint jeudi 8 août son plus haut niveau de l’année. S’expliquant par le risque géopolitique et les craintes quant à l'approvisionnement en gaz de l’Europe, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, est grimpé de 4% à 40,005 euros le mégawattheure, poussant jusqu'à 40,475 euros, son plus haut prix depuis décembre.
Les analystes de DNB ont confié à l’AFP que « le prix du gaz européen a bondi (...) après l'annonce que les troupes ukrainiennes avaient saisi un point de transit de gaz à Soudja, une partie du dernier gazoduc restant qui achemine le gaz russe vers l'Europe via l’Ukraine ». Dénonçant le chantage gazier moscovite, l’opérateur des gazoducs ukrainiens OGTSOU a annoncé que le transit de gaz russe via l'Ukraine est tombé en juin à son plus bas niveau historique, soit à 334 millions de mètres cubes par jour.
Récoltes de blé catastrophiques en France
Selon ses estimations provisoires, la production céréalière devrait reculer de 10 millions de tonnes par rapport à l'an dernier. Ce pourrait être l'une des plus faibles récolte de blé des 40 dernières années, selon le ministère de l'Agriculture. La production de blé est en baisse de 25% par rapport à la moyenne des cinq dernières récoltes : au total, seulement 26 millions de tonnes attendues.