Emmanuel Macron veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
Déploiement exceptionnel de soldats à Los Angeles, la vente de couteaux interdite aux mineurs, actes de maltraitance suite à l’interception du Madleen, tuerie dans un lycée en Autriche.
Emmanuel Macron veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
Après le meurtre d’une assistante d’éducation de 31 ans, poignardée mortellement aux abords d’un collège à Nogent en Haute-Marne, Emmanuel Macron redit sa volonté d'"interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans", dans une interview sur France 2.
"Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne, sinon je négocierai avec les Européens pour qu'on commence à le faire en France", avertit le chef de l'Etat qui attribue en partie à ces plateformes une hausse de la violence de la jeunesse. La ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz avait annoncé en mai que la France se donnait "trois mois" pour "mobiliser ses partenaires européens" sur un "accord européen" contraignant les réseaux sociaux à vérifier l'âge des adolescents.
Emmanuel Macron cite l'exemple de la plateforme scolaire Pronote en expliquant qu'elle pourrait par exemple fournir un numéro d'identifiant prouvant l'âge d'un internaute mineur. Mais la validité juridique de cette mesure est débattue par des spécialistes, qui rappellent que la régulation du numérique dépend principalement de l’Union européenne. La Commission européenne a annoncé qu'elle présenterait son propre système de contrôle de l'âge sur internet à l'été 2025.
Le déploiement exceptionnel de soldats par Donald Trump à Los Angeles
Aux États-Unis, face aux manifestations de Los Angeles, Donald Trump déploie des soldats. Des mesures dénoncées comme disproportionnées et illégales par les opposants au président américain. Il y a d'un côté la Garde nationale et de l'autre les Marines.
Les Marines sont des militaires de métier qui ne peuvent intervenir sur le sol américain que dans des cas très exceptionnels. La dernière fois, c’était en 1992. La Garde nationale, elle, est beaucoup plus fréquemment déployée, puisque c'est sa mission. Elle se compose en grande partie de réservistes qui sont mobilisés lors de catastrophes ou de grandes manifestations.
Les mobilisations actuelles sont exceptionnelles car elles ne répondent pas à une demande des autorités locales mais relèvent de l'initiative du président Donald Trump. La plupart du temps, c'est le gouverneur ou le maire d'une grande ville qui demande le renfort des militaires. Cette fois, la Garde nationale est déployée contre l'avis du gouverneur de Californie.
La dernière fois qu'un président a imposé la Garde nationale dans un État, c'était en 1965, il y a 70 ans. Lyndon Johnson avait alors envoyé des troupes en Alabama pour protéger des militants des droits civiques qui voulaient manifester.
François Bayrou veut interdire la vente de couteaux aux mineurs
Suite au meurtre d’une assistante d’éducation de 31 ans, poignardée mortellement, le Premier ministre François Bayrou a annoncé que "la liste des armes blanches" interdites aux mineurs allait être "élargie" pour "interdire tout couteau qui peut constituer une arme".
Contre l'achat d'armes blanches sur internet, le chef du gouvernement affirme également qu'un contrôle de l’âge sera mis en place. "Il faudra qu'un adulte signe la réception du colis", affirme François Bayrou.
Le meurtre de Mélanie G., à l'issue duquel un élève de 14 ans a été interpellé et placé en garde à vue, a eu lieu alors que des gendarmes procédaient à une fouille des sacs des élèves, dans le cadre de mesures décidées précisément pour lutter contre la prolifération des armes blanches.
Des actes de maltraitance suite à l’interception du Madleen
"Il y a eu des actes de maltraitance", a déclaré le médecin Baptiste André à son arrivée sur le sol français. Il faisait partie des 12 personnes à bord du voilier humanitaire Madleen, arraisonné par Israël alors qu'il tentait de rallier la bande de Gaza.
Baptiste André attend d'Emmanuel Macron "qu'il fasse absolument tout pour la libération de ses collègues" et "qu'il fasse tout en termes diplomatiques pour accentuer la fin du siège à Gaza, qui est absolument insupportable".
Le médecin a également dénoncé un "acte de piraterie" survenu "à plus de 100 milles des côtes palestiniennes, ce qui constitue une infraction au droit de la mer et au droit international". Baptiste André dénonce également des actes de maltraitance sans violence physique. Le militant et médecin français dit avoir été témoin, "notamment sur Greta Thunberg", de "privation de sommeil" et les "difficultés d'accès à l'eau et à la nourriture".
Pour être rapatrié en France, Baptiste André a signé des documents d'expulsion, qu'il a qualifiés de "fallacieux". Le médecin a choisi de les signer "pour des raisons personnelles et familiales, mais aussi pour témoigner".
Le journaliste pour la chaîne qatarie Al Jazeera, Omar Faiad, a également signé le document permettant son expulsion d’Israël, tout comme Greta Thunberg. Huit membres du Madleen sont toujours détenus par Israël.
Tuerie dans un lycée en Autriche
Une attaque armée perpétrée dans un établissement scolaire de Graz, dans le sud-est du pays, a fait au moins dix morts et "plusieurs blessés graves", un bilan qui s'est alourdi après l'annonce de la mort d'une blessée par l'hôpital où elle était soignée. Le tireur a également été retrouvé mort ; il s'est suicidé, ont expliqué les autorités locales. Le chancelier autrichien, Christian Stocker, a déploré "une tragédie" et décrété trois jours de deuil national.
Les faits se sont produits mardi vers 10 heures, lorsqu'un homme de 21 ans a ouvert le feu au sein du lycée fédéral Dreierschützengasse de Graz. L'assaillant a tué dix personnes, dont sept femmes. Le ministre de l'Intérieur autrichien, Gerhard Karner n'a pas précisé l'âge des nombreuses victimes. Un Français de 17 ans fait cependant partie de celles-ci.
Le suspect de la fusillade est un Autrichien de 21 ans, originaire de la région. C'est un ancien élève du lycée Dreierschützengasse qui n'a pas terminé son cursus. Les autorités locales ont précisé qu'il avait agi seul, en utilisant deux armes à feu "probablement détenues légalement", selon la police. Il était également titulaire d'un permis de port d'arme.
La police criminelle fédérale a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer le mobile de l'attaque. Si les autorités n'ont pour l'instant communiqué aucune information sur d'éventuelles affiliations idéologiques, le directeur de la police régionale, Gerald Ortner, a confirmé que le suspect n'avait aucun casier judiciaire.