Emmanuel Macron nomme Michel Barnier comme Premier ministre
Remaniement en Ukraine, Flamanville déjà à l'arrêt, X face à l'UE, la BRAV-M au tribunal
Emmanuel Macron nomme Michel Barnier comme Premier ministre
Deux mois après le second tour des législatives qui a vu la gauche l’emporter et 51 jours après la démission effective du gouvernement Attal, un communiqué de l’Elysée annonce l’arrivée de Michel Barnier au poste de Premier ministre. Le nouveau locataire de Matignon fut ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Âgé de 73 ans, Michel Barnier a également été deux fois commissaire européen, et finalement négociateur du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
En 2021, il fit une brève réapparition dans le paysage politique hexagonal en se portant candidat à la primaire de son parti, Les Républicains (LR), pour la présidentielle de 2022. Son programme prévoyait notamment un « moratoire » sur l'immigration.
Aujourd’hui, charge revient à Michel Barnier de constituer son gouvernement en évitant autant que possible une censure directe de ses premières décisions, et bien que l’Elysée précise dans son communiqué que « le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et donner les chances de rassembler le plus largement », la tâche ne s’annonce pas facile.
Remaniement gouvernemental d’ampleur en Ukraine
Sur Telegram, David Arakhamia, chef de file des parlementaires du parti Serviteur du peuple, a annoncé un « remaniement majeur » du gouvernement ukrainien. Dmytro Kuleba, ministre des Affaires étrangères, Oleksandr Kamychine, ministre des Industries stratégiques chargées de la production d’armes, Denys Maliouska, ministre de la Justice et Ruslan Strilets, ministre de l’Environnement ont d’ores et déjà démissionné tandis que Rostyslav Shurma, chef adjoint du cabinet du président, a quant à lui été démis de ses fonctions.
Ce n’est pas la première fois que le président ukrainien procède à des changements dans les membres de son gouvernement depuis l’invasion russe, mais cette fois-ci, ce dernier semble clairement être à la recherche de boucs émissaires. Peinant à mobiliser de nouvelles troupes malgré l’adoption d’une nouvelle loi, la stratégie militaire du pays est fortement critiquée par la société civile du pays.
Après la frappe sur Poltava, de nombreux ukrainiens fustigent les décisions de leurs dirigeants, dénonçant la multiplication des victimes de bombardements notamment due à l’hébergement d’un grand nombre de soldats dans des installations militaires d’avant-guerre. Par ailleurs, le pari fait par Kiev est remis en cause par les avancées russes dans la région de Donetsk, principal carrefour ferroviaire et routier et point névralgique dans la logistique de toute la région.
Après la suspension de X au Brésil, le réseau social est dans le viseur de l’Europe
Après la suspension de X au Brésil, l’étau se resserre aussi en Europe où de premières sanctions pourraient tomber cet automne contre le réseau social d’Elon Musk, déjà sous le coup d’une enquête de Bruxelles initiée en décembre et qui pourrait lui valoir des amendes pouvant atteindre 6 % de son chiffre d’affaires mondial.
La Commission européenne devrait rendre ses premières décisions, d’ici quelques semaines. Dans le procès fait à la plateforme mise en cause en juillet pour des violations au Règlement sur les services numériques (la nouvelle législation de l’UE qui doit mettre fin aux espaces de non droit sur Internet aussi appelée DSA pour Digital Services Act), X a accès au dossier et peut donc exercer son droit à la défense.
Lui sont reprochées trois principales infractions : des coches bleues censées certifier des sources d’information dignes de confiance trompeuses pour les utilisateurs, une transparence insuffisante en matière de publicités et le non-respect de l’obligation de fournir à des chercheurs agréés un accès à ses données. L’enquête concerne également deux autres sujets sensibles, à savoir la diffusion de contenus illégaux et les efforts insuffisants faits par la plateforme contre la manipulation d’informations.
Comme au Brésil, Elon Musk crie à la censure et promet de livrer bataille sur le terrain judiciaire. Cependant, le dialogue n’est pas rompu avec Bruxelles, les services juridiques de X continuant de collaborer avec la Commission et de répondre aux questions. L’UE rassemblant 106 millions d’utilisateurs actifs de X sur 300 millions au niveau mondial, il est difficile d’imaginer Elon Musk se priver d’une telle audience même au nom de la défense d’une vision radicale de la liberté d’expression.
Au lendemain de son démarrage, le réacteur de l'EPR de Flamanville déjà à l’arrêt
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville dans la Manche s’est arrêté automatiquement au lendemain de son démarrage. Les équipes d'EDF procèdent à des contrôles techniques et à des analyses avant de pouvoir relancer le réacteur nucléaire. Un porte-parole d’EDF évoque « selon les premiers éléments du diagnostic technique, une mise en configuration inappropriée de l’installation » qui « aurait conduit à l'arrêt automatique du réacteur conformément au dispositif prévu à la conception ».
Des arrêts de ce type sont fréquents pendant le démarrage d’un réacteur nucléaire de nouvelle génération comme celui de Flamanville et cette phase nécessite de nombreux essais et tests. Après sa première réaction nucléaire, l’EPR de Flamanville effectuera une montée en puissance par paliers successifs et devrait atteindre les 25% de puissance lui permettant d’être connecté au réseau électrique d'ici la fin de l'automne. Le démarrage accuse 12 ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires et aléas techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d'euros par EDF.
Manifestation contre la réforme des retraites : des policiers de la Brav-M devant la justice
Après le renvoi en mars de l’audience pour cause de « communication de copie incomplète », deux fonctionnaires des brigades de répression de l'action violente motorisées, rattachées à la préfecture de police de Paris, comparaissent aujourd’hui pour « violences par personne dépositaire de l'autorité publique » et « menaces de violences » devant le tribunal de Bobigny en Seine-Saint-Denis.
Les faits remontent au 20 mars 2023, en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites, à Paris. Les policiers procèdent à l’interpellation d’un groupe de sept personnes sans qu'il soit permis d'établir leur participation à la manifestation ou à des dégradations commises à proximité. Souleyman, un étudiant tchadien et seul jeune homme noir du groupe, est particulièrement maltraité, recevant insultes et commentaires humiliants. Un enregistrement sonore fait état de menaces et de propos injurieux de la part des policiers.
Suite à sa diffusion, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) fut saisie par le préfet de police de Paris et dix policiers présents au moment des faits sont identifiés. La plupart avouent des propos « déplacés » ou « maladroits » mais nient tout « caractère sexiste, raciste ou antisémite ». Quatre mois après les faits, le parquet de Bobigny ordonne le renvoi devant la justice de deux policiers parmi les dix. L'avocat de deux interpellés a déposé, au nom de ses clients, des citations directes concernant davantage de fonctionnaires de la Brav-M, jugeant les poursuites trop restreintes. Selon Arié Alimi, les motifs de citation à comparaître devant le tribunal concernent désormais des violences à caractère racial et des faits d'agression sexuelle dénoncés par les victimes pendant les palpations.
sera-t-il capable de tenir tête à macron, je ne crois pas