Election américaine 2024 : écrasante victoire de Donald Trump
Les salariés de Michelin mobilisés après l'annonce d'une fermeture d'usine, Les syndicats de la SNCF appellent à une journée de grève le 21 novembre, les médecins contre un décret de Michel Barnier
Election américaine 2024 : come-back historique de Donald Trump
Come-back historique pour Donald Trump, de nouveau élu président des Etats-Unis, mercredi 6 novembre. Depuis la Floride, le républicain a revendiqué une « victoire politique jamais vue » dans l'histoire des États-Unis. Selon les résultats tombés plus rapidement qu'attendu, le candidat républicain a arraché la victoire dans quatre des sept swing states.
Donald Trump a remporté les voix des grands électeurs du Texas (40), de Floride (30), de l’Ohio (17) mais également ceux de Caroline du Nord (16), de Géorgie (16), de Pennsylvanie (19) et du Wisconsin (10).
C'est une résurrection politique pour le milliardaire de 78 ans, quatre ans après sa défaite électorale de 2020 et ses tentatives d'inverser les résultats du scrutin. Pour rappel, Donald Trump a été inculpé pour complot contre l’État ou encore pour avoir conservé des documents présidentiels confidentiels après son départ de la Maison Blanche.
Il a même été reconnu coupable au pénal de « falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l'élection de 2016 », au terme du procès de l'affaire Stormy Daniels. Ni ce verdict historique ni ses trois autres inculpations au pénal n'ont entamé sa cote de popularité. Victime de plusieurs tentatives d'assassinat, de la Pennsylvanie à la Floride, Donald Trump a bénéficié d’une aura de miraculé.
Il a promis un nouvel age d’or pour les Etats-Unis lors de son discours de victoire.
Indignation des médecins contre un décret sur les ordonnances signé par Michel Barnier
Le docteur Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UMFL), n'a pas caché sa colère sur son compte X après la parution au Journal officiel, d’un décret présenté comme devant « renforcer la pertinence des prescriptions médicales ». Il fait suite à la loi de financement de la Sécurité sociale 2024, qui « a prévu que la prise en charge d'un produit de santé puisse être conditionnée au renseignement par le prescripteur d'éléments relatifs aux circonstances ».
Ce décret conditionne la prise en charge par l'Assurance-maladie de certains médicaments à ces informations écrites par le médecin, qui peuvent concerner des éléments comme la pathologie dont souffre le patient.
Concrètement, pour les médicaments ou soins concernés, le médecin doit désormais éditer un document qui vérifie que la prescription correspond bien aux indications thérapeutiques établies par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Assurance-maladie. Beaucoup de médecins y voient la rupture du secret médical.
Parmi les autres craintes, figurent la perte de temps lors des consultations en raison de nouvelles tâches administratives et la responsabilité financière. Ce décret « fera peser financièrement la responsabilité du remboursement du patient par l'Assurance-maladie sur les médecins, les exposant aux indus, et aggravera leur charge administrative déjà lourde de plus de 25% du temps médical », affirme ainsi Médecins pour demain.
Pour l’UMFL, « il est révoltant et antidéontologique de réduire les besoins de soins de nos patients à de simples recommandations d'experts HAS, alors même que certaines sont en désaccord avec les sociétés savantes ».
À Cholet, les salariés de Michelin en colère après l'annonce de la fermeture de l'usine
Après l’annonce de la fermeture de l'usine de Cholet dans le Maine-et-Loire par le groupe Michelin, les salariés sont en colère, malgré les arguments de la direction qui parle d'une décision prise en dernier recours après des années de difficultés liées à la fois à l'inflation, au prix de l’énergie et à la concurrence chinoise effrénée.
Alors que Michelin promet d'accompagner les 1 254 salariés concernés, Morgane Royer, déléguée syndicale SUD à l'usine de Cholet, demande au directeur général Florent Menegaux, des conditions dignes de départ : « Nous allons attendre un licenciement décent et voir si Michelin est capable de faire à la hauteur de ses dires. Pour le moment, ce qu'ils nous ont donné en termes d'accompagnement pour la suite, ce n'est pas entendable et ce n'est pas acceptable venant d'un groupe comme Michelin. On n'est pas la petite PME du coin ».
Les salariés encore présents devant le site dénoncent précisément la proposition de partir avec l'équivalent d'un an de salaire comme indemnités. Certains entendent bien bloquer l'entrée du site ces prochains jours, le temps de voir ce qu’il ressort des discussions entre la direction et les représentants syndicaux.
Les syndicats de la SNCF appellent à une journée de grève le 21 novembre
À l’issue d'une rencontre avec la direction du groupe ferroviaire pour évoquer le démantèlement de Fret SNCF et d'autres évolutions de l’entreprise, tous les syndicats de la SNCF ont appelé à une journée de grève, jeudi 21 novembre.
Dans un communiqué intitulé « l'heure est au conflit à la SNCF », la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots préviennent que cette journée de grève est « un ultimatum » avant « un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre » si le gouvernement et la SNCF ne répondent pas à leurs revendications.
Les syndicats dénoncent non seulement « la liquidation de Fret SNCF » mais aussi « la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités » ainsi que « l'éclatement de SNCF Réseau » sous l'effet de l'ouverture à la concurrence.