Donald Trump a écarté les pays d'Europe des négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie
La France perd en attractivité, Nétanyahou hausse le ton, la République démocratique du Congo en guerre, Olivier Faure candidat à sa réélection à la tête du PS.
Guerre en Ukraine : comment Donald Trump a mis les pays d'Europe à l'écart
Volodymyr Zelensky a mis en garde ses alliés européens contre un potentiel alignement des Etats-Unis avec la Russie dans un discours à la conférence sur la sécurité de Munich en Allemagne. Le vice-président américain J.D. Vance a tout juste mentionné la guerre en Ukraine lors d’un discours très combatif.
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a expliqué que Washington compte limiter son engagement dans la solution trouvée et qu'il appartiendrait aux Européens de trouver les garanties de sécurité nécessaires au maintien d'une paix en Ukraine.
Le chef du Pentagone a précisé qu’il était hors de question pour les Etats-Unis d'envoyer des soldats en Ukraine. Les pays européens devront désormais assurer seuls leur aide civile et militaire à l'Ukraine.
Pour Pete Hegseth, il est irréaliste d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014, c'est-à-dire comprenant la Crimée ou de croire à une adhésion de l’Ukraine à l'Otan à l'issue des négociations de paix.
Quelques heures après ces annonces, Donald Trump s’est entretenu avec Vladimir Poutine et a déclaré entrevoir un “cessez-le-feu dans un futur pas si lointain”.
L'émissaire spécial du président américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, a annoncé aux membres de l'Otan, que les discussions de paix se feraient sans eux. Il a réitéré la promesse de Donald Trump d'inclure Kiev dans les pourparlers. Les échanges impliqueraient, selon lui, “les deux belligérants et un médiateur”, à savoir Washington.
Plusieurs hauts responsables américains vont s'entretenir avec des négociateurs russes et ukrainiens, lors d'une rencontre en Arabie saoudite. Cette réunion sera menée par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, le conseiller national à la sécurité Mike Waltz, et l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff. L'Ukraine a déclaré ne pas avoir été informée de cette rencontre, et ne pas prévoir d'y envoyer une équipe.
Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron a convié “les principaux pays européens” à une réunion “sur la sécurité européenne”.
Attractivité de la France : les projets d'investissements en recul
Les projets d'investissements ont reculé de 5% entre 2023 et 2024 en France, selon l'enquête annuelle de la Scet, filiale de la Caisse des dépôts, menée en partenariat avec le cabinet Ancoris.
Selon cette étude, l'attractivité de la France a marqué un recul l'année dernière. “La situation doit nous alerter”, débute cette étude, qui pointe “un recul global des projets de 5% entre 2024 et 2023, une baisse de 17% des projets industriels entre 2023 et 2024 et une forte diminution des projets d’investissements directs étrangers”.
Dans le détail, le nombre total de projets détectés est passé de 1 694 en 2023 à 1 595 en 2024. “Cette tendance s’inscrit dans une dynamique baissière amorcée depuis le pic exceptionnel de 2021, où 1 871 projets avaient été enregistrés”, précise l'étude. De leur côté, les projets industriels ont chuté de 17%, passant de 392 en 2023 à seulement 325 en 2024.
Si la France n'est pas le seul pays touché par cette frilosité des entrepreneurs, dans un contexte d'inflation toujours présent, l'environnement politique et l'instabilité n'ont rien arrangé.
Benyamin Nétanyahou hausse le ton lors d’une conférence de presse
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, entame sa première tournée au Moyen-Orient. Benyamin Nétanyahou a participé avec lui à une conférence de presse à Jérusalem, au cours de laquelle il a haussé le ton sur plusieurs dossiers.
Le Premier ministre israélien a menacé d'ouvrir les “portes de l'enfer” dans la bande de Gaza si tous les otages du 7-Octobre n'étaient pas libérés. Il a également assuré avoir sur ce sujet “une stratégie commune” avec Donald Trump. Le président américain a proposé de prendre le contrôle de Gaza et de déplacer ses 2,4 millions d'habitants en Egypte ou en Jordanie.
Le chef du gouvernement israélien s'est aussi exprimé sur le cessez-le-feu avec le Liban en déclarant que “le Hezbollah doit être désarmé, Israël préférerait que l'armée libanaise s'en charge, mais personne ne doit douter qu'Israël fera ce qu'il a à faire pour que l'accord de cessez-le-feu soit respecté et pour défendre notre sécurité”.
Benyamin Nétanyahou a également assuré qu'il agirait si Israël était menacé à sa frontière avec la Syrie.
Guerre en République démocratique du Congo
Des milliers de personnes ont fui l'est de la République démocratique du Congo vers le Burundi depuis que les combattants du M23, alliés à des troupes rwandaises, ont pris le contrôle de la ville de Bukavu. Le ministre burundais de l'Intérieur Martin Niteretse a fait état de l'arrivée de “milliers de réfugiés congolais” précisant que leur nombre était en cours d'évaluation.
Les réfugiés ont fui la région de Kamanyola au Sud-Kivu par la rivière Ruzisi et se sont réfugiés dans la province burundaise de Cibitoke dans le nord-ouest. Plusieurs sources burundaises évoquent un afflux de Congolais à Gatumba, un couloir économique crucial pour les deux côtés.
Fin janvier, le M23 ou Mouvement du 23 mars, s’était emparé de Goma, capitale du Nord-Kivu, par une offensive éclair. Le M23 a désormais pris possession des quartiers périphériques de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Le Burundi, dont l'armée est engagée aux côtés des troupes de la RDC dans ce conflit, a brièvement fermé sa frontière avec l'est de la RDC.
Parti socialiste : Olivier Faure se déclare candidat à sa succession
Contesté en interne par une ligne souhaitant la rupture définitive avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure a annoncé que le Parti socialiste organisera un congrès en juin et qu’il sera candidat à sa propre succession.
Interrogé sur l’hypothèse d'un retour de l'ancien président François Hollande à la tête du parti, il a répondu : “Je ne crois pas que ça soit la volonté des socialistes. C'est un camarade qui défend sa propre ligne, qui n'est pas la mienne. Je ne suis pas social-libéral et je n'ai pas participé à l'avènement d'Emmanuel Macron donc évidemment, ça nous différencie.”
Alors que Jean-Luc Mélenchon dit souhaiter “tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes”, Olivier Faure précise “mon adversaire à moi, c'est l'extrême droite”. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, “il faut fédérer l'ensemble de la gauche pour espérer l'emporter lors des municipales de 2026 et lors de la présidentielle de 2027”.