Thierry Breton viré de la Commission européenne
Deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump : le FBI enquête; L’armée israélienne admet avoir probablement tué trois otages dont un franco-israélien
Thierry Breton quitte la Commission européenne
C’est par une lettre postée sur X, le réseau qu’il souhaitait censurer que le commissaire européen, Thierry Breton a annoncé sa démission et sa déception face à la façon de gouverner de Mme Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Il se dit "désavoué" par cette présidente qui a, selon lui, "demandé à la France de retirer son nom" de la liste des candidats à la Commission. "Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom - pour des raisons personnelles qu'en aucun cas vous n'avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège"
Deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump : le FBI enquête
On ne sait pas encore à quoi a échappé Donald Trump, ancien locataire de la Maison Blanche et candidat républicain aux prochaines présidentielles, mais la police du Martin County annonce sur sa page Facebook avoir arrêté un homme suspecté d'être impliqué dans un échange de coups de feu aux abords du club de golf du milliardaire, en Floride. Le FBI évoque dans un communiqué une possible « tentative d’assassinat ».
Donald Trump faisait un 18-trous avec un des principaux donateurs de sa campagne, dans son club personnel situé en Floride. Un agent du Secret Service, posté un trou avant lui, a repéré le canon d'une arme à travers le grillage, alors que le président se trouvait entre 300 et 500 mètres. Il a ouvert le feu et mis en fuite le suspect. Précédemment, un témoin avait signalé la plaque d'immatriculation de son véhicule à la police. Un fusil d'assaut AK47, deux sacs à dos et une caméra GoPro ont été retrouvés sur les lieux.
Toujours en lice pour la course à la Maison-Blanche, Donald Trump a déclaré « Je suis en sécurité et en bonne santé ! (...) Je ne me rendrai JAMAIS ! Je vous aimerai toujours pour votre soutien » tandis que sa rivale, Kamala Harris, a estimé dans un tweet que « la violence n'a pas sa place en Amérique ».
Cet incident survient deux mois après la tentative d'assassinat qui a visé le septuagénaire le 13 juillet lors d'un meeting en Pennsylvanie.
L’armée israélienne admet avoir probablement tué trois otages dont un franco-israélien
L’armée israélienne a annoncé dimanche que trois otages morts à Gaza ont été « probablement » tués le 10 novembre 2023 par une de ses frappes aériennes. En décembre 2023, Israël avait ramené de la bande de Gaza où ils étaient retenus en otages, les dépouilles des soldats Nick Beizer et Ron Sherman et du franco-israélien Elya Tolédano. L’armée avait alors indiqué qu’ils avaient été tués « lors de l’élimination du commandant de la brigade nord du Hamas, Ahmed Ghandour ».
L’enquête menée sur les circonstances de cet événement indique que les trois otages étaient retenus dans un complexe souterrain d’où Ahmed Ghandour opérait. Pour autant, l’armée n’avait aucune information sur la présence d’otages dans le complexe visé par la frappe. Un proche de la famille d’un des trois otages a confirmé avoir été informé des résultats de cette enquête quelques heures avant la publication du communiqué de l’armée.
En décembre, l’armée israélienne avait déjà annoncé avoir tué par erreur trois otages du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, Yotam Haïm, Alon Shmriz et Samer al-Talalqa, abattus par des soldats qui ne les avaient pas identifiés comme tels.
L’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a entraîné la mort de 1 205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte basé sur les chiffres officiels israéliens. Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 41 206 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza.
Attentats de janvier 2015 : le rôle du jihadiste Peter Cherif enfin examiné lors d'un procès
Près de dix ans après les 17 assassinats perpétrés par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly à la rédaction de Charlie Hebdo, à Montrouge et à l'Hyper Cacher, un nouvel accusé comparaît devant la justice. Il s’agit du jihadiste Peter Cherif, âgé de 42 ans, et aujourd’hui jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.Il est notamment soupçonné d'avoir joué un rôle auprès de Chérif Kouachi depuis le Yémen, où il a œuvré pour Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) entre 2011 et 2018.
Egalement connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, Peter Cherif est une figure du jihadisme international qui apparaît au début des années 2000 dans le répertoire des terroristes recherchés par les Américains. Arrêté en 2004 alors qu'il combat à Falloujah en Irak, il y est condamné à quinze ans de prison, mais Peter Cherif s'échappe en 2007 pour la Syrie d’où il est expulsé début 2008 pour être transféré en France.
Si les débats ne porteront pas que sur les attentats de 2015 mais aussi sur ses activités au sein d'Aqpa et sur la séquestration des otages, Peter Chérif ne sera toutefois pas jugé pour complicité, car comme l’explique une source judiciaire à franceinfo, « il n'a pu être démontré qu'il a directement assisté Chérif Kouachi dans la commission de l'attentat du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo ». Néanmoins, « il est à tout le moins établi qu'il a participé à une entente avec ce dernier en vue de faciliter son intégration dans l'organisation terroriste Aqpa, qui allait lui permettre d'être formé, adoubé et missionné pour son projet criminel », et que Peter Cherif, « au titre de ses responsabilités au sein d'Al-Qaïda, participait à la définition et la diffusion de la propagande, visant notamment Charlie Hebdo ». Peter Cherif encourt la prison à perpétuité.
Selon l’ONU, plus de 400 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l'année
Un groupe d'experts indépendants, constitué de six rapporteurs spéciaux et de cinq membres du groupe de travail de l'ONU sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, dénombre plus de 400 personnes, dont 15 femmes, exécutés en Iran depuis le début de l'année 2024.
Ces experts mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l’ONU se disent « profondément préoccupés par cette forte augmentation du nombre d’exécutions ». En août, la moitié des exécutions concernaient des infractions liées à la drogue. Les experts rappellent que les exécutions pour infraction à la législation sur les stupéfiants violent les normes internationales car comme le précise le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l'Iran fait partie, « l'application de la peine de mort est limité aux crimes les plus graves, c'est-à-dire aux homicides volontaires ». Les experts mandatés par l'ONU soulignent que le nombre d'exécutions concernant des infractions liées à la drogue a fortement augmenté en Iran depuis 2021.
L'ONU a appelé à de multiples reprises l'Iran à imposer un moratoire sur les exécutions, en vue d'abolir à terme la peine de mort. Des militants pour les droits humains accusent l'Iran d'utiliser la peine de mort comme moyen d'intimidation face au mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée pour infraction au code vestimentaire.
La France recommande à ses ressortissants d'éviter le Venezuela
En raison d’un « regain de tensions » à la suite de l’élection présidentielle, la France recommande à ses ressortissants de reporter tout voyage vers le Venezuela « sauf raison impérative ». Ces recommandations interviennent après l'arrestation par les autorités vénézuéliennes de trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque, accusés d'être liés à un complot présumé visant à déstabiliser le pays.
Dans un avis aux voyageurs, le Centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères conseille que « Pour les personnes déjà sur place, il est très fortement recommandé de se tenir éloigné de toute manifestation ou rassemblement à caractère politique et de se tenir informé de la situation politique et sécuritaire. De même, il est recommandé de s'abstenir de toute expression sur la situation politique vénézuélienne dans l'espace public ».
Après l'annonce de la réélection du président Nicolas Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés. Environ 2 400 personnes ont été arrêtées selon les sources officielles. L'Union européenne s’est refusée jusqu'à présent à reconnaître un vainqueur, tandis que Washington a reconnu la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia. Menacé de prison dans son pays, ce dernier est exilé depuis une semaine en Espagne.