Deux employés de l'ambassade israélienne tués à Washington
Rapport sur les Frères musulmans, Nétanyahou prêt à un cessez-le-feu temporaire, le Parlement interdit le démarchage téléphonique, la Défense américaine accepte un Boeing 747 offert par le Qatar.
Deux employés de l'ambassade israélienne tués à Washington
Deux agents de l'ambassade israélienne aux Etats-Unis ont été tués près du musée juif de Washington. La police de la capitale fédérale américaine, qui a établi un périmètre de sécurité autour des lieux, a déclaré enquêter sur cette fusillade survenue en face du bureau du FBI. Pamela Smith, responsable de la police métropolitaine de Washington, a déclaré : "Nous pensons que la fusillade a été commise par un seul suspect, actuellement en garde à vue". L'homme arrêté a crié à plusieurs reprises "Libérez la Palestine", rapporte la commissaire.
Tal Naim Cohen, chargée de la communication pour la représentation israélienne, a évoqué des homicides "à bout portant", commis par "un tireur", survenus alors que ces membres du personnel diplomatique "participaient à un événement juif" au Capital Jewish Museum, ce qu’a confirmé le Comité juif américain.
Sur son réseau TruthSocial, le président américain Donald Trump a rapidement réagi à cette fusillade. "Ces horribles meurtres à Washington, évidemment fondés sur l'antisémitisme, doivent s'arrêter maintenant !", a-t-il écrit, présentant ses condoléances aux familles des victimes.
Le rapport sur les Frères musulmans présenté en conseil de défense
Le ministère de l'Intérieur a rendu publique la version déclassifiée d'un rapport initialement classé secret sur le mouvement des Frères musulmans et l'islamisme politique. Présenté lors d'un conseil de défense, il "indique qu'il y a une menace très claire vis-à-vis de la République, une menace sur la cohésion nationale", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Après s'être attaqué au "séparatisme islamiste", l'exécutif cible "l'entrisme islamiste", pratiqué notamment par les Frères musulmans sur le territoire français. Ce mouvement, né en 1928 en Egypte, porte le projet d'un islam politique conservateur. Il a été interdit dans plusieurs pays, comme l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Jordanie.
Si le terme "séparatisme" désigne des écarts ostensibles et répétés avec les valeurs de la République, le phénomène de l'entrisme se fait plus discret. Bruno Retailleau s'est inquiété de cet "islamisme à bas bruit qui se répand en tentant d'infiltrer les associations sportives, culturelles, sociales ou autres" et dont "l'objectif ultime est de faire basculer toute la société française dans la charia".
Il s'agit "non pas de s'enclaver comme le fait le séparatisme" mais "d'une logique de dissimulation" et d'actions à un échelon local "pour aller à la conquête des instances de pouvoir, notamment les municipalités", a complété l'Elysée. Le rapport pointe "le danger d'un islamisme municipal, composite au plan idéologique mais très militant" et qui bénéficie de l'appui de "financements étrangers en provenance notamment du Qatar".
Un total de 207 lieux de culte affiliés ou proches de l'organisation des Musulmans de France, identifiée comme la branche nationale des Frères musulmans, ont été recensés, ce qui représente 7% des 2 800 lieux de culte musulman du territoire.
Le secteur éducatif "apparaît comme la priorité", poursuivent les auteurs du rapport, chiffrant à 74 le nombre d'établissements confessionnels musulmans en septembre 2023, dont certains utilisent des ouvrages contraires aux valeurs de la République et des financements illicites via des structures "liées à la mouvance des Frères musulmans".
Le rapport attire aussi l'attention sur "l'importance croissante des influenceurs" islamistes, des "prédicateurs 2.0" sur les réseaux sociaux, qui constituent également "une menace pour la cohésion nationale".
Benyamin Nétanyahou se dit prêt à un cessez-le-feu temporaire
Israël est prêt à accepter un "cessez-le-feu temporaire" permettant de libérer des otages, a déclaré Benyamin Nétanyahou, tout en affirmant que l'armée contrôlerait "toute la bande de Gaza" à l’issue de l’offensive en cours dans le territoire palestinien. Selon le Premier ministre israélien, 20 des 58 otages sont "en vie de façon certaine".
Cette annonce, dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël, est intervenue dans la foulée d'un tollé suscité par des tirs de "sommation" de l'armée israélienne lors d'une visite de diplomates étrangers organisée par l'Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.
Le Premier ministre israélien s'est également vanté que l'armée israélienne ait "écrasé" les camps de réfugiés palestiniens du nord de la Cisjordanie visés par une offensive majeure contre les groupes armés palestiniens.
Le Parlement entérine l’interdiction du démarchage téléphonique
Faisant suite aux députés, les sénateurs ont adopté la loi luttant contre les appels commerciaux non consentis. Cette dernière sera mise en application en août 2026.
L'idée est d’interdire aux entreprises de démarcher par téléphone "directement ou par l'intermédiaire d'un tiers agissant pour son compte" une personne "qui n'a pas exprimé préalablement son consentement de manière libre, spécifique, éclairée, univoque et révocable".
Selon les experts, le texte soumis aux sénateurs renverse le raisonnement puisqu’il ne s'agit plus de dire non aux appels commerciaux mais de dire oui officiellement pour que le démarchage soit autorisé. Certains secteurs seront par ailleurs totalement interdits de démarchage. Exemple : les travaux d'adaptation des logements au handicap et à la vieillesse, comme c'est déjà le cas pour la rénovation énergétique ou le compte personnel de formation.
Les peines ont également été renforcées. Jusqu'à 75 000 euros d'amende pour une personne physique, 350 000 pour une personne morale, 500 000 euros et 5 ans de prison si, en plus, il y a abus de faiblesse.
Le ministre de la Défense américain a accepté un Boeing 747 offert par le Qatar
Le Boeing 747 offert par le Qatar au président Donald Trump pour l'utiliser comme avion présidentiel a été accepté par le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, malgré les accusations de corruption émises par l'opposition démocrate.
Ce don estimé à 400 millions de dollars, destiné à remplacer temporairement Air Force One, provient de la famille royale à la tête de l'émirat du Golfe.
La Constitution américaine interdit aux dépositaires de l'autorité publique d'accepter des cadeaux "de la part d'un roi, d'un prince ou d'un Etat étranger". Mais Donald Trump a fermement défendu son choix d'accepter le Boeing offert par le Qatar, assurant qu'il serait "stupide" de refuser un tel cadeau.
Le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a proposé une loi qui empêcherait Donald Trump d'utiliser cet appareil en tant qu'avion présidentiel. Elle prévoit d'interdire au ministère de la Défense d'utiliser l'argent du contribuable américain pour aménager en tant qu'avion présidentiel tout appareil ayant auparavant appartenu à un gouvernement étranger.