Déplacement d'Emmanuel Macron à Mayotte dans les prochains jours
François Bayrou et le cumul des mandats, Bachar al-Assad s'exprime, Israël et le Hamas semblent trouver un accord pour la libération des otages et le mystère des drones aux États-Unis
Emmanuel Macron ira à Mayotte dans les prochains jours
Emmanuel Macron a annoncé sur X se rendre au chevet des Mahorais “dans les prochains jours”. Après avoir présidé une réunion de crise interministérielle à Paris, le Président de la République a indiqué : “Je me rendrai à Mayotte en soutien à nos concitoyens, aux fonctionnaires et aux forces de secours mobilisés. Il s’agit de faire face aux urgences et de commencer à préparer l’avenir”.
L’archipel de l’océan Indien a été durement frappé par le cyclone Chido samedi. Deux jours après la catastrophe, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et celui des Outre-mer, François-Noël Buffet, se sont rendus à Mayotte pour dresser le bilan de cette tragédie et annoncer l’arrivée de renforts supplémentaires. Un pont aérien a été mis en place entre Mayotte et La Réunion.
Face à l'ampleur des dégâts, les autorités n'ont pas encore communiqué de bilan consolidé des victimes. Officiellement, 21 morts ont été dénombrés mais une part considérable de la population mahoraise (forte de 320.000 habitants) semble manquer à l'appel. Le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville s’attend à des centaines voire des milliers de victimes. Un deuil national va être décrété.
La faute politique du maire de Pau
François Bayrou, nouvellement nommé à Matignon, n’a pas assisté à la réunion de l'exécutif sur le cyclone Chido, présidée par Emmanuel Macron et organisée au centre interministériel de crise au ministère de l'Intérieur. Cette absence s'explique par sa présence au conseil municipal de Pau, ville des Pyrénées-Atlantiques dont il est toujours maire.
Cette décision ne passe pas auprès de l'opposition. Clémence Guetté, vice-présidente LFI de l’Assemblée nationale, a déclaré sur X que “le peuple français mérite mieux qu'un Premier ministre illégitime à mi-temps” et sur le même réseau social, le député LR Thibault Bazin a interpellé celui qui conserve la double casquette de maire de Pau et de Premier ministre.
Cette décision est dénoncée jusqu'au sein des ministères, alors que le gouvernement doit encore être composé par François Bayrou.
Samedi, lors d'un point-presse, le nouveau Premier ministre a quitté la salle alors que le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, allait prendre la parole. La nomination au poste stratégique de directeur de cabinet de Nicolas Pernot, proche de François Bayrou à la mairie de Pau, a elle aussi suscité des réserves sur le profil de ce haut-fonctionnaire.
Première prise de parole de Bachar al-Assad depuis la chute du régime
Pour la première fois depuis la chute de son régime, l’ancien président syrien a publié un communiqué sur le réseau social Telegram : “Quand l'État tombe aux mains du terrorisme et que la capacité à faire une contribution utile est perdue, toute position devient vide de sens”.
Bachar al-Assad revient également sur sa fuite. “Mon départ de Syrie n'était pas planifié et n'a pas non plus eu lieu durant les dernières heures de la bataille, contrairement à certaines allégations. Moscou a exigé une évacuation immédiate vers la Russie le dimanche 8 décembre au soir”.
Selon la version du chef de l'État déchu, ce dernier serait resté à Damas jusqu'au 8 décembre, avant de se rendre à Lattaquié, ville côtière du nord-ouest de la Syrie, où se trouve une base aérienne russe. Bachar al-Assad dit y avoir “supervisé les opérations de combat en coordination avec [ses] alliés russes” et avoir été évacué lorsque la base russe a été ciblée “par des frappes de drones intensifiées”.
Vers un accord pour la libération des otages entre Israël et le Hamas
Devant les membres de la Commission des Affaires étrangères du Parlement israélien, le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré que les négociateurs israéliens “n'ont jamais été aussi proches d'un accord” en vue de la libération d’otages à Gaza depuis la trêve de novembre 2023 dans la guerre entre Israël et le Hamas.
En novembre 2023, une trêve d'une semaine, la seule intervenue jusqu'ici dans le conflit, avait permis la libération de 105 otages retenus dans la bande de Gaza et celle de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. Tous les efforts de la médiation menée par l'Égypte, les États-Unis et le Qatar depuis lors pour tenter d'obtenir une nouvelle trêve ont échoué. Mais ces derniers jours, Washington dit avoir perçu des “signes encourageants” concernant un éventuel cessez-le-feu dans l'enclave ravagée par 13 mois de guerre.
Le mystère des drones aux États-Unis
Lundi, la Maison-Blanche a cherché à apaiser les inquiétudes concernant les drones et autres appareils volants signalés dans le nord-est des États-Unis, notamment au-dessus de l’État du New Jersey, en assurant que “tous opéraient légalement et de manière autorisée”.
Cette déclaration fait suite aux préoccupations exprimées publiquement par Donald Trump lors d’une conférence de presse depuis Mar-a-Lago en Floride durant laquelle il a demandé à l’administration Biden d’apporter plus de précisions sur ce phénomène qui suscite de vives spéculations sur les réseaux sociaux. “Le gouvernement sait ce qui se passe. L’armée sait et le président sait. Mais pour une raison ou une autre, ils veulent garder le suspense. Il se passe quelque chose d’étrange”, a-t-il affirmé.
Donald Trump a annoncé qu’il renonçait “par précaution” à se rendre dans son golf de Bedminster, situé à l’est de New York, expliquant que les drones en étaient “très proches”. En réponse, John Kirby a précisé que ce domaine faisait déjà l’objet d’une interdiction de survol.
Le Danemark libère Paul Watson
Le gouvernement danois a décidé de refuser la demande d’extradition de Paul Watson vers le Japon. Incarcéré depuis 149 jours au Groenland, le militant écologiste et fondateur de l’ONG Sea Sheperd va pouvoir rentrer en France où il habite avec sa femme et ses deux jeunes enfants.
Faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon suite à une campagne menée en 2010 par Sea Shepherd contre la flotte de pêche nipponne dans l’océan Austral, Paul Watson a été arrêté le 21 juillet dernier, alors qu’il était sur le point de quitter le port de Nuuk à bord du John-Paul-DeJoria dans le but d’empêcher un navire harpon japonais de chasser les cétacés dans le Pacifique nord.
Depuis son interpellation, tout l’enjeu était donc de savoir si le gouvernement danois allait le livrer au Japon. En ce mardi 17 décembre, le Danemark a finalement pris la décision formelle de refuser son extradition.
Durant ces cinq mois d’instruction menée par le gouvernement du Danemark, le militant écologiste a vu six fois sa détention prolongée, et quatre recours rejetés, avant que le ministre de la justice, Peter Hummelgaard, rende cette décision, éminemment politique. En choisissant de ne pas extrader Paul Watson, le Danemark prend le risque de s’attirer les foudres du Japon qui cherche depuis plus de dix ans à mettre la main sur le militant pour lui intenter un procès.