Débat Trump-Harris : l’ancien président républicain en difficulté devant la candidate démocrate
L'ONU dénonce une famine intentionnelle à Gaza, US et UK en Ukraine pour discuter de missiles longue portée, petite amende pour Nestlé Waters, Doliprane cédé à un fond étranger
Débat Trump-Harris : l’ancien président républicain en difficulté devant la candidate démocrate
A moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés pour la première fois lors d’un débat télévisé au ton très offensif mardi 10 septembre. Porteurs de deux visions opposées de l’Amérique, la vice-présidente démocrate et le candidat républicain se sont accusés mutuellement de mentir, abordant tour à tour l’économie, l’immigration ou encore l’avortement. L’ancien président s’est montré sur la défensive face à une adversaire sûre d’elle et désireuse de le faire apparaître comme un homme du passé.
Lors de son arrivée à Philadelphie en Pennsylvanie, état pivot dans la course à la Maison Blanche, la vice-présidente est allée saluer son adversaire qui fut donc obligé de lui serrer la main, donnant ainsi le ton de ce duel de 90 minutes, au cours duquel la démocrate de 59 ans a attaqué sans relâche son rival de 78 ans, qu’elle n’avait jamais rencontré en personne. Donald Trump est apparu grave, le visage fermé, de plus en plus agressif et le regard braqué vers la caméra tandis que Kamala Harris tournait fréquemment la tête vers lui arborant une mine moqueuse et le poussant dans ses retranchements.
A l’issue de la confrontation télévisée, le camp démocrate a reçu un soutien de poids puisque. la mégastar américaine Taylor Swift a annoncé, sur Instagram, qu’elle voterait pour la vice-présidente. Pour autant, rien n’est gagné, les deux candidats étant au coude à coude dans les sondages.
Gaza : dénonciation d’une campagne de famine intentionnelle par l’ONU
Dix experts indépendants des Nations Unies estiment dans un communiqué que la campagne de famine intentionnelle d’Israël contre le peuple palestinien constitue une forme de violence génocidaire et provoque une famine dans toute la bande de Gaza. Bien que l’ONU n’ait pas encore officiellement déclaré la famine dans la bande de Gaza, pour ces experts, dont le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, il n’y a « pas de doute » que la famine s’est propagée depuis le nord de Gaza jusqu’au centre et au sud du territoire.
Selon les experts, les premières victimes de cette famine sont les enfants. Ainsi, trois enfants sont morts récemment « de malnutrition et de manque d’accès à des soins de santé adéquats », dans le centre et le sud de la bande de Gaza, jeunes victimes s’ajoutant à celles recensées auparavant dans le nord du territoire. Le rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation déclare que « le monde entier aurait dû intervenir plus tôt pour mettre fin à la campagne génocidaire de famine menée par Israël et empêcher ces morts ».
L’ONU avertit depuis plusieurs mois qu’une famine menace la bande de Gaza mais la mission israélienne auprès de l’ONU à Genève conteste ces déclarations accusant « Monsieur Fakhri et de nombreux soi-disant experts qui se sont joints à sa déclaration » d’être « coutumiers tant de la désinformation que du soutien à la propagande du Hamas ». Le 27 juin, Israël a rejeté ce rapport qui affirmait par ailleurs qu’un demi-million d’habitants de Gaza étaient confrontés à une famine « catastrophique ».
Guerre en Ukraine : les diplomaties américaines et britanniques attendues à Kiev, pour assurer l’escalade ?
Ce mercredi, les chefs de la diplomatie américaine et britannique se rendent ensemble en Ukraine direction la capitale, Kiev. Au programme des rencontres prévues à leurs agendas, des discussions sur un allègement des règles pour l’utilisation des armes occidentales contre la Russie. Le but de ces échanges est de reprendre les discussions sur les armes à longue portée suite à la détection par Washington de certaines livraisons par l’Iran de missiles à courte portée à la Russie.
Washington et Londres pensent que Moscou pourrait utiliser ces missiles dans le cadre de frappes contre le territoire ukrainien dans les semaines à venir et souhaitent donc envisager une réplique par l’usage de missiles à longue portée. Le mois dernier, Kiev a lancé une offensive surprise sur le territoire russe en direction de Koursk, dans l’espoir de relever le moral de ses troupes et de créer une diversion pour Moscou car à l’heure actuelle, les troupes russes progressent toujours dans l’est de l’Ukraine.
Amende de 2 millions d’euros pour Nestlé Waters qui évite un procès
L’entreprise Nestlé Waters qui possède les marques Vittel, Perrier, Contrex, Hépar et San Pellegrino n'ira pas devant les tribunaux au sujet des deux enquêtes préliminaires pour des forages illégaux et pour tromperie en raison de l'utilisation de traitements non autorisés pour ses eaux minérales. Ayant conclu une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) avec le parquet d’Epinal, Nestlé Waters écope d’une amende de seulement 2 millions d’euros payable sous trois mois.
La filiale du groupe suisse Nestlé s'est engagée à « la réparation de l'impact écologique par la mise en place d'un ambitieux plan de renaturation et de restauration » de deux cours d'eau, le Petit-Vair et le Vair, et à la restauration de zones humides situées sur le territoire de Vittel et de Contrexéville. Cet investissement de 1,1 million d’euros devra être réalisé sous la supervision de l'Office français de la biodiversité. La société va également indemniser plusieurs associations de défense de l'environnement à hauteur de 516 800 euros au total.
Santé française : que va devenir le Doliprane ?
Le géant pharmaceutique Sanofi, propriétaire de Doliprane, s’apprête à céder son produit phare à un fonds d'investissement étranger. Aujourd’hui, plus d’un million de boîtes de Doliprane sort chaque jour d’une usine Sanofi située dans le Calvados mais les salariés de cette entité n’ont aucune information sur leur avenir, la direction restant obstinément silencieuse.
Dans le cadre d’un projet de longue date, le médicament le plus vendu en France pourrait ainsi passer aux mains d’un fonds d’investissement étranger. Cette possibilité est considérée comme une question sensible alors qu'Emmanuel Macron juge le secteur pharmaceutique stratégique depuis la crise Covid. L’autre risque, et non des moindres, serait l'augmentation du prix de vente du Doliprane, conséquence du profil des potentiels repreneurs. Sanofi affirme n’avoir encore rien décidé et étudier différents scénarios.
La revue de presse du Jour,
débat Trump/Harris Invité : Nicolas Dupont-Aignan