Cyclone Chido : François Bayrou et le plan "Mayotte debout"
Vers un non-lieu pour la gestion française du Covid-19, pas de voeux pour 2025 dans plusieurs mairies, un nouveau président géorgien contesté, tensions entre Elon Musk et les soutiens de Donald Trump.
En déplacement à Mayotte, François Bayrou annonce un plan pour la reconstruction de l’archipel
Deux semaines après le passage du cyclone Chido, François Bayrou est arrivé lundi 30 décembre à Mayotte, accompagné d’Elisabeth Borne (ministre de l’Education nationale), Manuel Valls (ministre de l’Outre-mer), Valérie Létard (ministre du Logement), Yannick Neuder (ministre de la Santé) et Thani Mohamed Soilihi (ministre de la Francophonie et des Partenariats internationaux).
Le bilan de la catastrophe est d’au moins 39 morts et 4 000 blessés. Le Premier ministre a réaffirmé son engagement à apporter des “solutions concrètes” aux habitants de l'île, une dizaine de jours après les premières annonces d’Emmanuel Macron.
Le plan “Mayotte Debout” proposera des mesures d'urgence mais également une reconstruction sur le long terme d’ici quelques mois. Les habitants de Mayotte espèrent toujours le rétablissement total des services essentiels comme l’eau et l’électricité.
Pas de mise en examen dans l'enquête sur la gestion de la pandémie par le gouvernement français
Les trois juges de la commission d’instruction de la Cour de la justice de la République (CJR) ont officiellement clos les investigations sur la gestion de la pandémie de Covid-19.
En mars 2020, quelques jours seulement après le début du confinement, des premières plaintes avaient été déposées contre le Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, et deux ministres de la Santé, Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran.
La Cour de justice de la République avait été chargée d’enquêter sur la possible responsabilité pénale de ces trois membres du gouvernement dans la gestion du Covid-19 : manque de masques, délai avant d’activer le centre de crise ou encore maintien des élections municipales de mai 2020, les reproches adressés aux membres du gouvernement de l'époque étaient nombreux.
L’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, avait été mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui" en septembre 2021, avant que cette mise en examen ne soit annulée par la Cour de cassation début 2023. Elle avait finalement été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour ce même chef ainsi que pour “abstention volontaire de combattre un sinistre”, tout comme Edouard Philippe et Olivier Véran.
L’enquête est donc désormais bouclée, sans aucune mise en examen, ce qui ouvre la voie à un très probable non-lieu dans les mois qui viennent.
Des collectivités locales annulent leurs vœux en raison de leur situation financière
À quelques jours du Nouvel An, de nombreuses collectivités ont déjà annoncé qu'elles n'organiseront pas leur traditionnelle cérémonie de vœux : la région Île-de-France, les départements de la Drôme, d'Eure-et-Loir ou du Tarn ou encore les villes de Cholet, Bron, Tarbes...
Une décision avant tout symbolique – 10 000 à 15 000 euros d'économies pour le département de la Marne, sur un budget total de 600 millions d'euros – pour dénoncer les mesures d’économies imposées sur des budgets de plus en plus restreints.
Le contexte incertain sans loi de finances encore votée pour l'année prochaine n’arrange rien.
Le nouveau président géorgien Mikheïl Kavelachvili prête serment malgré la contestation
L'ancien sportif et figure de l'extrême droite géorgienne Mikheïl Kavelachvili a prêté serment, devenant ainsi le nouveau président du pays. Fidèle au parti Rêve géorgien, actuellement au pouvoir et très critiqué pour ses positions pro-russes, Mikheïl Kavelachvili fait face à une importante contestation populaire.
Depuis l'annonce de son élection, lors d'un scrutin au suffrage indirect boycotté par l'opposition, il a dû composer avec la résistance de Salomé Zourabichvili, qui refusait de quitter ses fonctions tant que les autorités n'organisaient pas de nouvelles législatives, dénonçant le trucage de celles organisées en octobre.
Salomé Zourabichvili a finalement cédé et quitté le palais présidentiel, tout en promettant de continuer sa lutte.
La question des visas crée des tensions entre Elon Musk et les soutiens de Donald Trump
Le président élu des Etats-Unis, qui avait mené une campagne fermement anti-immigration, s'est dit favorable au maintien de visas destinés aux travailleurs spécialisés, faisant apparaître de fortes divergences parmi ses soutiens, entre les plus conservateurs des républicains et des figures plus libérales issues du monde de l'entreprise et de la tech, comme Elon Musk.
Les discussions se sont cristallisées autour du visa H-1B, qui permet aux entreprises de faire venir des travailleurs étrangers dotés de qualifications élevées pour exercer une profession spécialisée. Ce titre de séjour temporaire est généralement délivré pour une durée de trois ans, pouvant être prolongée jusqu'à six ans.
Le sésame est très utilisé par la Silicon Valley, et Elon Musk est un fervent défenseur de la possibilité d'avoir recours à de la main d'œuvre étrangère qualifiée. Un discours qui dérange certaines figures conservatrices.
Par le passé, Donald Trump avait d'ailleurs critiqué à de multiples reprises les visas H-1B au nom de son slogan “America first”. Depuis, Donald Trump semble avoir changé d'avis sur la question. Certains républicains voient dans ce revirement l'influence croissante des nouveaux alliés de Donald Trump, issus du monde des affaires.