Crowdstrike : le "coût" de la panne
Les jeux de pouvoir des partis à l'AN, la guerre des bassines continue, et les riches toujours plus riches
Panne informatique mondiale : qu’est-ce qui explique un tel blocage ?
Bien que la première hypothèse évoquait une cyberattaque, il s’avère que la panne mondiale provient d’un problème technique suite à « une mise à jour de contenus » de l’antivirus Falcon Sensor développé pour les terminaux Windows par CrowdStrike, comme l’a annoncé le patron du logiciel, George Kurtz, sur le réseau social X.
Un correctif a été mis en ligne mais l’exécution de cette solution est complexe pour certaines entreprises qui devront corriger le problème manuellement, grâce au mode « sans échec » de Windows, ordinateur après ordinateur.
CrowdStrike équipe Goldman Sachs, Amazon Web, des grandes villes américaines et le parti Républicain américain.
Comme le rappelle Aurélie Trouvé, députée LFI-NFP de Seine-Saint-Denis, Microsoft, fondée par Bill Gates, « est accusée d’être en position de monopole abusif » citant notamment « Firefox » ou « Safari ».
L’action en bourse de la société de cybersécurité CrowdStrike fondée en 2011 a chuté de près de 17 % et les titres de Microsoft ont perdu environ 2,5 % suite à cette panne géante.
Le Nouveau Front populaire majoritaire à l’Assemblée Nationale
Après la très remise en cause élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée, nous avons assisté à l’annulation du premier tour du vote pour la vice-présidence du perchoir à cause « de dix enveloppes en trop ». Les députés interrogés sur cet incident ont tous exprimé leur stupéfaction.
Le Nouveau Front populaire a remporté 9 des 12 postes de secrétaires sur les 22 que compte la plus haute instance exécutive de l’Assemblée. Mathilde Panot (LFI) exhorte le président de la République à « nommer un Premier ministre issu du NFP ».
Un trio féminin a été élu aux influents postes de la questure (Christine Pirès Beaune du PS, Brigitte Klinkert d’Ensemble pour la République et Michèle Tabarot de La Droite républicaine). Xavier Breton (LR), Nadège Abomangoli (LFI), Naïma Moutchou (Horizons) et Clémence Guetté (LFI) ont été élus vice-présidents au premier tour, rejoints au second tour par Roland Lescure (Ensemble pour la République) et Annie Genevard (LR). Aucun député d'extrême droite donc aux postes de vice-présidence. Le RN dénonce un « scandale démocratique ».
L’enjeu de l'élection du président de la commission des finances
En ce samedi, l’Assemblée Nationale choisit ses présidents de commissions en charge de l’examen des textes de loi avant leur passage dans l'hémicycle. Les votes auront pour mission d’élire 8 présidents à la tête de 8 commissions permanentes dont la convoitée commission des Finances dont le rôle est de contrôler le budget de l'État, fixant ainsi les dépenses et les recettes publiques de l'année à venir et vérifiant l'exécution de la loi de finances après son adoption.
Pour chaque commission, les groupes parlementaires à l'Assemblée nationale disposent d'un nombre de sièges proportionnel au nombre de leurs élus. La commission des Finances compte au maximum 73 députés et son président est choisi parmi ses membres lors d'un vote à bulletin secret. Son élection nécessite la majorité absolue aux deux premiers tours ou à défaut une majorité relative au troisième tour.
Voulu par Nicolas Sarkozy en 2007, le règlement de l'Assemblée spécifie que cette présidence ne peut revenir qu'à un député de l'opposition. Depuis jeudi, tous les groupes politiques sont officiellement formés dans l'hémicycle, à l’exception du camp présidentiel qui ne s’est pas déclaré dans l’opposition. Eric Coquerel de La France Insoumise était le président de la commission des finances de la législature précédente.
Manifestations anti-bassines au Village de l’eau à La Rochelle
Plus d’un an après Sainte-Soline, où le 25 mars 2023, des militants écologistes pacifistes manifestant contre la création d’une méga-bassine dans les Deux-Sèvres, ont subi une répression policière très violente, un « village de l’eau » s’est installé à Melle près de La Rochelle. Après une « marche fleuve » pour exiger un moratoire sur les méga-bassines près de la forêt de Saint-Sauvant vendredi 19 juillet, les 120 organisations de la coordination anti-bassines appellent « à converger massivement vers le port de La Rochelle » samedi 20 juillet.
Ces deux manifestations sont interdites par la préfecture. Les autorités et le ministère de l’Intérieur veulent dissuader les militants de participer à ces actions. Les organisateurs, quant à eux, estiment que « ces opérations visent à faire peur, à étouffer l’opposition ».
Malgré ces atteintes aux libertés de manifester, les mobilisations auront bien lieu, comme l’assure les Soulèvements de la Terre associés au collectif Bassine Non Merci. « Dans un contexte de restriction des libertés politiques, nous revendiquons notre droit de nous opposer aux projets d’accaparement de l’eau », affirme les mouvements écologistes.
Les 500 plus grosses fortunes françaises atteignent un nouveau record
À l’heure où les service publics peinent à fonctionner, faute de moyens et victimes de coupes budgétaires, que les inégalités explosent et que les français basculent massivement dans la précarité, les ultrariches sont de plus en plus nombreux et battent de nouveaux records.
Pour la première fois, selon le classement de l’hebdomadaire Challenges, la fortune cumulée des 500 français les plus riches vient de dépasser la barre des 1 200 milliards d’euros. Une hausse de 5 % par rapport à 2023.
Les 10 premières fortunes du classement détiennent la moitié du cumul de ces richesses. Un autre classement, publié par Forbes en avril et consacré aux nouveaux milliardaires français, nous apprend que sur les 11 nouveaux arrivants, presque la moitié sont des héritiers.
La suppression de l’ISF, la flat tax, les niches fiscales et les exonérations de cotisations du gouvernement Macron ne sont pas étrangères à ce record. L’éventualité de l’arrivée de la gauche au pouvoir ne semble donc pas troubler nos compatriotes milliardaires, puisque leurs rangs continuent de grossir. Leur nombre a d’ailleurs plus que doublé en 10 ans, passant de 67 à 147 et la fortune des quatre plus riches d’entre eux a augmenté de 87 % depuis 2020.
L’enjeu est de marginaliser puis de mettre en touche les factions politiques les plus opposées. Ce qui permettra de recruter, parmi les groupes miscibles (macrono-compatibles) de vrais collaborateurs. Quitte à tricher un tant soit peu au prix de leurs quelques intéressements toujours « transparents » Pour Manon, l’embrassade c’est pas si grave tant qu’elle ne lui met pas la langue! En cumulant les JO et les frasques de l’Assemblée, on pourrait la transférer Quai de l’Alma; le Zouave se sentirait moins seul…