Conquête et déplacement de la population palestinienne par Israël
La transformation du collège électoral par le pape François, le président syrien reçu par l'Élysée, Emmanuel Macron invité d'une émission spéciale sur TF1, Trump invente l'auto-expulsion.
Conquête et déplacement de la population palestinienne par Israël
Dans une session de questions-réponses avec des internautes, Benyamin Nétanyahou a confirmé le déploiement d'une nouvelle offensive "intensifiée" à Gaza. Dans une vidéo de quatre minutes publiée sur X, le Premier ministre israélien déclare que "C'était la recommandation du chef d'état-major, pour détruire le Hamas. Il pense que cela nous aidera à libérer les otages, et je suis d'accord avec lui".
Cette offensive implique la conservation du territoire conquis par les troupes israéliennes et un déplacement important de la population "pour sa propre protection" selon Benyamin Nétanyahou.
Le nouveau porte-parole de l'armée israélienne, Effi Defrin, a confirmé que la nouvelle campagne militaire sur l'enclave palestinienne allait nécessiter le déplacement interne de "la majorité" de ses habitants. Cette "attaque de grande envergure comprendra également la poursuite des frappes aériennes, l'élimination des terroristes et le démantèlement des infrastructures", a-t-il précisé.
Comment le souverain pontife a transformé le collège électoral
Grâce aux modifications apportées durant son pontificat par François, le collège électoral dans son état actuel est très différent de celui qui a choisi le premier pape argentin.
Conformément aux règles fixées en 1970 par Paul VI, les "princes de l'Eglise" de plus de 80 ans ne sont pas autorisés à voter. On dénombre donc 135 cardinaux électeurs et 117 cardinaux non votants. Les derniers mois précédant sa mort, le pape François a nommé de nombreux cardinaux en Mongolie, à Kaboul, dans les îles Tonga, au Cap-Vert, au Panama ou encore en Birmanie dans le but de déplacer le centre de gravité de l'Eglise catholique.
Les cardinaux de son ère sont principalement issus de pays en guerre, pays du sud ou encore de pays dans lesquels les chrétiens sont minoritaires. François a créé des cardinaux dans 72 pays, dont 24 n'avaient encore jamais eu de cardinal auparavant.
Parmi les hommes (aucune femme ne participe à l'élection du pape) désormais chargés de désigner le prochain souverain pontife, 108 ont ainsi été choisis par François. Au cours des 12 ans de son pontificat, François a organisé dix consistoires, au cours desquels il a créé au total 163 cardinaux (parmi lesquels 14 sont morts, et 41 sont aujourd'hui des non-votants).
Si l'Europe fournissait, en 2013, 60 des 117 cardinaux en âge de voter, ils sont à ce jour 53 sur 135, signe d'un rééquilibrage entre les continents.
Le président syrien Ahmed al-Charaa reçu par Emmanuel Macron à Paris
Le président syrien Ahmed al-Charaa, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa toute première visite en Europe.
Le chef de l'État français avait invité dès début février le dirigeant syrien de transition à se rendre en France, conditionnant fin mars cette invitation à la formation d'un gouvernement syrien inclusif de "toutes les composantes de la société civile" et à des garanties sur la sécurité du pays.
Depuis qu'elle a pris le pouvoir en décembre, la coalition islamiste qui gouverne la Syrie tente de présenter un visage rassurant à l'égard de la communauté internationale car est en jeu, la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad.
Mais des massacres qui ont fait 1 700 morts, majoritairement alaouites, dans l'ouest du pays, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG, soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés. Parallèlement, Israël a récemment intensifié ses frappes en Syrie, au risque de créer une dangereuse escalade dans la région.
Emmanuel Macron sera l'invité d'une émission spéciale sur TF1
Emmanuel Macron sera l'invité d'une émission spéciale de deux heures sur TF1, mardi 13 mai, au cours de laquelle il répondra en direct aux questions du journaliste Gilles Bouleau sur l'actualité nationale et internationale.
Le chef de l'État évoquera le "moment géopolitique grave qui crée un trouble profond chez les Français", a appris le service politique de France Télévisions auprès d'un proche du Président de la République. Parmi les autres sujets qui seront abordés : la guerre en Ukraine, la guerre à Gaza, ainsi que la "remise en cause de l'ordre mondial". Le président de la République s'exprimera également sur ces huit années passées à la tête du pays, ainsi que les deux à venir "dans un contexte institutionnel jamais vu".
L'administration Trump va donner 1 000 dollars aux clandestins pour qu'ils s'auto-expulsent
"L'auto-expulsion est le meilleur moyen, le plus sûr et le plus économique, de quitter les Etats-Unis pour éviter de se faire arrêter." C'est en ces termes que le ministère de la Sécurité intérieure vante sa dernière mesure consistant à payer des immigrés en situation irrégulière pour qu'ils s'"auto-expulsent", c'est-à-dire qu'ils retournent d'eux-mêmes vers leur pays d'origine.
L'administration américaine prévoit de prendre en charge leurs frais de transport et de leur allouer une somme de 1 000 dollars, versée après leur retour dans leur pays. Le processus de départ doit se faire via l'application pour téléphone portable CBP Home.
Dans un communiqué, le ministère estime que cette procédure "va permettre de baisser les coûts d'une expulsion d'environ 70%". Selon lui, le coût moyen de l'arrestation, la détention et l'expulsion d'un immigré en situation irrégulière aux Etats-Unis est actuellement de 17 121 dollars.
Ces expulsions sont l'objet d'un bras de fer entre son gouvernement et le pouvoir judiciaire. Les derniers chiffres officiels évaluaient à environ 11 millions le nombre de sans papiers aux États-Unis en 2022.