Commémoration des 80 ans de la libération d'Auschwitz
Réélection d'Alexandre Loukachenko en Biélorussie, mobilisation pour la démission du président du CNRS, Lucie l'IA française, sanctions américaines contre la Colombie.
Commémoration des 80 ans de la libération d'Auschwitz
Le 27 janvier 1945, l'armée soviétique entrait dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, et découvrait l'horreur de la Shoah. L'Allemagne nazie avait alors exterminé six millions de juifs européens, dont un million sont morts dans ce camp entre 1940 et 1945. Quatre-vingts ans plus tard, le monde s'apprête à commémorer la libération du camp lors d'une cérémonie à laquelle de nombreux dirigeants ont prévu d'assister.
La cérémonie principale débutera à 16 heures sous une tente érigée au-dessus du portail d'entrée de l'ancien camp nazi. L'événement sera retransmis en direct par la télévision polonaise. Tous les survivants d'Auschwitz ont été invités à cette commémoration, et au moins une cinquantaine seront présents. Il pourrait s'agir du dernier grand anniversaire réunissant un groupe important de survivants.
Des délégations de 54 pays sont attendues pour l'anniversaire de la libération du camp. Emmanuel Macron accompagné du ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, la maire de Paris, Anne Hidalgo, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le chancelier Olaf Scholz seront présents, tout comme les présidents italien, autrichien, bulgare, tchèque, estonien ou finlandais. Le Premier ministre démissionnaire canadien Justin Trudeau assistera également aux cérémonies, mais pas Donald Trump, qui enverra une délégation le représenter.
Le roi Charles III se rendra aux cérémonies. Avant les commémorations, il échangera avec des habitants de la ville de Cracovie. Sa mère, la reine Elizabeth II, avait elle visité le camp de concentration de Bergen-Belsen, en Allemagne, en juin 2015. Les souverains belges, danois, et espagnols feront aussi le déplacement.
La venue de Benyamin Nétanyahou semble très compromise, le Premier ministre israélien étant sous le coup d'un mandat d’arrêt émis en novembre par la Cour pénale internationale.
Concernant le Kremlin, le musée d’Auschwitz a annoncé que l'ensemble des représentants russes ont été exclus des cérémonies. C'est la troisième exclusion consécutive de la Russie à ces commémorations depuis le début de l'invasion russe en 2022. Tout comme Benyamin Nétanyahou, Vladimir Poutine est lui aussi visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko réélu pour un septième mandat
Au Bélarus, l'autocrate assumé Alexandre Loukachenko a été réélu avec 87,6% des voix. Aucune opposition n'est tolérée dans cette ancienne république soviétique qu'il dirige d'une main de fer depuis 1994. Au cours de son sixième mandat, le dirigeant de 70 ans a complètement étouffé toute dissidence.
Avec l’aide Moscou, il a consolidé son pouvoir grâce à des arrestations, des violences et de longues peines de prison visant opposants, journalistes, employés d'ONG et simples manifestants. Selon l'ONU, sur une population de neuf millions d’habitants, plus de 300 000 Biélorusses ont fui leur pays pour des raisons politiques.
L'Union européenne a déclaré qu’elle continuerait “à imposer des mesures restrictives et ciblées contre le régime” d'Alexandre Loukachenko après la “mascarade” que constitue l'élection présidentielle.
Des chercheurs et étudiants demandent la démission du président du CNRS
Ce lundi, devant le siège de l'organisme à Paris, les chercheurs et les étudiants du CNRS se mobilisent contre leur président, Antoine Petit.
Selon eux, le président du CNRS entend valoriser de nouveaux laboratoires de référence baptisés “Key Labs” au détriment de tous les autres.
Cette annonce a lieu dans un contexte tendu, les sénateurs ayant annulé plus d'un milliard d'euros de crédits et le projet de loi de finances 2025 demandant 100 millions d'économies au CNRS.
Ces “Key Labs” seraient donc un moyen de faire passer cette nouvelle baisse des moyens, selon Olivier Bernen, astrophysicien du CNRS.
Pour l'instant, les critères du choix de ces laboratoires d'excellence sont restés opaques. La direction assure vouloir prendre le temps des discussions tout en précisant qu'elle n'a pas à obtenir l'aval du conseil d'administration pour les imposer.
Les débuts ratés de Lucie, l'intelligence artificielle française
La société française Linagora, spécialisée dans les logiciels libres, a reçu des critiques cinglantes sur les réseaux sociaux après la sortie de son IA nommée “LUCIE”. Des internautes ont publié des exemples dans lesquels ils piègent cette intelligence artificielle pour en obtenir des réponses absurdes ou carrément hors-la-loi.
“LUCIE” s’apparente à un “grand modèle de langage”, qui fonctionne avec un système de questions-réponses géré par une intelligence artificielle, comme son homologue américain ChatGPT. Rendue accessible au grand public pour une phase expérimentale d'un mois, ses concepteurs ont annoncé la fermeture temporaire de l’IA deux jours plus tard.
La plateforme Lucie ne dispose d'aucun garde-fou comme la prévention systématique contre des usages inappropriés et n'a pas été optimisée pour calibrer ses réponses à un être humain.
Donald Trump annonce une série de sanctions contre la Colombie
Le président américain Donald Trump a ordonné une série de représailles, dont des taxes douanières, contre la Colombie qui a renvoyé des avions militaires transportant des migrants en situation irrégulière expulsés par les Etats-Unis.
Tous les biens colombiens seront désormais taxés à 25% puis à 50% dans une semaine. Les responsables gouvernementaux colombiens se voient également interdire tout voyage aux Etats-Unis.
De son côté, la Colombie a exigé des Etats-Unis qu'ils traitent avec “dignité” les migrants expulsés. Depuis l'investiture de Donald Trump, les États-Unis n'avaient pas expulsé de migrants en situation irrégulière vers la Colombie, mais cela a été le cas vers le Guatemala et le Brésil. Brasilia a également réclamé des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants illégaux brésiliens expulsés par les Etats-Unis.