Cinq ans après, où en est l’enquête sur l’incendie de Notre-Dame de Paris ?
La Géorgie repousse son objectif d'entrée dans l'UE à 2030, Vote sur l’abrogation de la réforme des retraites, Le déploiement des compteurs Linky a coûté moins que prévu
Cinq ans après, où en est l’enquête sur l’incendie de Notre-Dame de Paris ?
Depuis l’information judiciaire ouverte contre X le 26 juin 2019 pour « dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité », les causes de l’incendie de Notre-Dame de Paris ne sont toujours pas connues.
Si toutes les expertises sur les scellés sont terminées, les investigations ne sont pas terminées. Une modélisation en 3D de la flamme est en cours de réalisation et devrait permettre de « déterminer au mieux l'origine de l’incendie ».
La piste accidentelle avait été privilégiée par le procureur de la République de Paris de l’époque mais remise en cause par le porte-parole de la société Le Bras Frères, chargée de l'installation de l'échafaudage autour de la flèche de la cathédrale.
Le feu est parti d’une poutre horizontale de la charpente située dans les combles. Cette zone, appelée « écarlate » par les autorités, était interdite d'accès, sauf pour les enquêteurs. La levée des scellés sur cette zone sensible a eu lieu le 6 juillet 2023.
Après l'incendie, le Canard enchaîné et Marianne avaient révélé la présence dans la flèche, de cloches électrifiées dont les câbles se trouvaient dans les combles. La thèse d'un problème au niveau du dispositif d'électrification de ces cloches a alors été étudiée et cette piste n'est toujours pas écartée. Pour le PDG du groupe Le Bras Frères, cette hypothèse n’est pas fiable. Ce dernier s’est constitué partie civile dans ce dossier.
Par ailleurs, de nombreuses failles ont été identifiées dans le dispositif d’alarme. Si elles n’expliquent pas l'incendie, elles permettent de comprendre l'étendue du sinistre. Le soir de la catastrophe, une première alerte incendie avait été donnée dès 18h20, mais n'avait pas permis de détecter le départ de feu. Une seconde alarme s'était enclenchée 23 minutes plus tard, un retard qui a pu avoir des répercussions immenses pour l'édifice gothique.
La Géorgie repousse son objectif d'entrée dans l'UE à 2030
Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a annoncé que son gouvernement reportait à 2030 son ambition d'intégrer l'Union européenne et a accusé Bruxelles de « chantage » sur fond de crise politique après les législatives de fin octobre.
Cette déclaration intervient quelques heures après l'adoption par le Parlement européen d'une résolution non contraignante rejetant les résultats des élections législatives en Géorgie pour « irrégularités significatives ».
Irakli Kobakhidzé a expliqué « ne pas mettre à l'ordre du jour la question de l'adhésion à l'Union européenne avant la fin de l'année 2028 » mais s'est toutefois engagé à poursuivre la mise en œuvre des réformes nécessaires, assurant que « d'ici 2028, la Géorgie sera mieux préparée que tout autre pays candidat à ouvrir des négociations d'adhésion avec Bruxelles et à devenir un État membre en 2030 ».
Les députés de l’opposition qui accusent le parti Rêve géorgien de dérive autoritaire et prorusse refusent désormais de siéger au sein du nouveau Parlement élu lors des législatives du 26 octobre. La présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a déclaré le nouveau Parlement « inconstitutionnel » et attend une réponse de la Cour constitutionnelle sur sa demande d'annulation des résultats des législatives, requête ayant peu de chances d’aboutir.
Vote sur l’abrogation de la réforme des retraites
La tentative de la gauche pour abroger la réforme des retraites de 2023 s'est soldée par un échec. La France insoumise, qui disposait de la journée parlementaire annuelle réservée à ses textes, avait proposé une loi visant à abroger la réforme des retraites de 2023, en ramenant l'âge légal de départ de 64 à 62 ans. Le texte, soutenu par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, n’a pas pu être totalement examiné.
La droite et le centre ayant déposé des centaines d'amendements pour ralentir les travaux parlementaires, les députés n'ont pas eu le temps de terminer l'examen de la totalité de ces derniers avant minuit.
Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, les « quelques centaines d’amendements » déposés ne sont rien en regard des 19 000 déposés par la gauche au moment de l'examen de la réforme en 2023.
Une altercation est par ailleurs survenue entre le député MoDem Nicolas Turquois et le député LFI Antoine Léaument. Le député Xavier Breton, présidant la séance, a promis d'évoquer l'incident entre les deux députés lors de la prochaine réunion du bureau de l’Assemblée.
Le déploiement des compteurs Linky a coûté moins que prévu
La Cour des comptes a estimé que le coût du déploiement des compteurs électriques communicants Linky s'est avéré inférieur aux prévisions initiales. S'élevant à 4,6 milliards d'euros, il est inférieur de 18% à la prévision initiale, avec notamment des économies de 880 millions sur les conditions d'achat et de pose des compteurs.
L'institution de la rue Cambon souligne que le financement du programme est « dérogatoire de la rémunération habituelle des actifs régulés d'Enedis et ne fait l'objet d'aucun ajustement » pour les années futures. Elle évalue cette « rémunération additionnelle » à 311 millions pour la période 2016-2023, avec un taux de rémunération garanti jusqu'en 2041.
Elle pointe aussi qu'Enedis a bénéficié d'un dispositif de rémunération « avantageux », avec un bonus de 407 millions entre 2016 et 2022, au titre de la « régulation incitative », c'est-à-dire sa capacité à atteindre des objectifs de performance. La Cour des comptes pointe aussi des bénéfices au déploiement de Linky, avec notamment la diminution des coûts de relevé et des petites interventions, devenues faisables à distance, ainsi que la réduction de certaines pertes liées aux anomalies de comptage ou aux erreurs de facturation.
L’Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
Première mondiale, l’Australie a adopté une loi visant à interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. En Australie, comme en France, il faut avoir au minimum 13 ans pour s'inscrire sur la plupart des plateformes. Mais cette limite d'âge peut être contournée.
Cette nouvelle loi entrera en application d'ici à 2025. Près d'un jeune Australien sur deux dit avoir déjà vécu une mauvaise expérience sur les réseaux sociaux, les principales dérives étant le harcèlement en ligne et le développement de dysmorphophobie chez les jeunes utilisateurs. Suite à cette mauvaise appréciation de leur corps et du réel, ces derniers sont de plus en plus nombreux à développer des troubles alimentaires.
L’émission du jour
Avec Luc Gras, politologue, Philippe Karsenty, porte-parole de Republicans in France, Jean-Pierre Augé ancien colonel du secteur Afrique noire de la DGSE pour son livre "Afrique Adieu" aux éditions Mareuil